Georges Geefs

sculpteur belge

Georges Geefs, parfois appelé Joris Geefs, né à Anvers le et mort à Berchem le , est un sculpteur belge.

Georges Geefs
Naissance
Décès
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Parentèle

Issu d'une famille d'artistes, et formé par son père Joseph Geeefs à Anvers et aux Beaux-Arts de Paris, il mène de front une carrière académique et expose ses sculptures de facture classique en Belgique, en Europe et aux États-Unis.

Biographie

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Famille

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Georges (Gustave Joris Théodore) Geefs, né à Anvers le , est un membre de la famille Geefs, une famille de sculpteurs issus des deux mariages de son grand-père paternel Joannes Geefs (1779-1848), boulanger[1]. Georges Geefs est le fils aîné de Joseph Geefs et de Adèle Roelandt, fille de l'architecte Louis Roelandt. Il a trois sœurs, ainsi qu'un frère Eugène Geefs (1854-1925), architecte, lauréat du Prix de Rome belge en architecture en 1879[2].

Formation à Anvers et à Paris

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En 1863, il est étudiant à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, où il suit des cours de sculpture sous le professorat de son père et d'autres maîtres : Jean Rousseau, professeur d'esthétique et Arthur Goemaere qui dispense les cours d'histoire et de costumes et antiquité. En 1871, à l'issue de son cursus, il obtient le second prix d'excellence en statuaire, de même qu'en composition d'histoire et les premiers prix en anatomie du squelette, en esthétique et en histoire[3].

Après s'être présenté sans succès en 1872 au Prix de Rome belge, Georges Geefs se forme quelque temps auprès de Jules Cavelier, et de Jean-Marie Bonnassieux, professeurs à l'École des beaux-arts de Paris et présente, en 1877, une sculpture au Salon de Paris[4]. En 1877, Georges Geefs obtient une mention honorable au Prix de Rome belge de sculpture en 1877, grâce à son Chef gaulois fait prisonnier des Romains[5].

Carrière

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Gladiateur romain par Georges Geefs, au Parc du Golden Gate, San Francisco, 1881.

Professeur d'anatomie à l'Académie d'Anvers de 1886 à 1911, il forme de nombreux élèves[6],[7]. Il participe en 1878 au Salon de Bruxelles, où il obtient une médaille d'or pour son Léonidas[8]. La critique du Journal de Bruxelles affirme : « C'est la meilleure statue exposée, c'est de l'art sérieux et viril, le guerrier spartiate est doué d'un mouvement, d'une énergie superbe en excitant ses troupes au combat[8]. »

En 1879, Georges Geefs expose pour la première fois au Salon des artistes français à Paris, où il obtient une médaille de 3e classe[9]. Il participe aux nombreuses éditions analogues suivantes[10]. Il envoie également un Léonidas aux Thermopyles à l'Exposition universelle internationale et coloniale d'Amsterdam de 1883[11].

Depuis 1893, le Gladiateur Romain ou Roman Gladiator (sculpture) (en) de Georges Geefs, créé en 1881, est érigé dans le Parc du Golden Gate de la ville de San Francisco qui l'a acquis après une exposition internationale[12].

En Belgique, à la charnière des XIXe et XXe siècles, Georges Geefs orne plusieurs façades anversoises : le fronton de la maison De Mouwe, la statue principale de Den Engel, une allégorie de l'Été (tournesol) au grand hôtel Métropole, les armoiries de la ville supportées par deux porteurs d'écu sur la façade du Musée des Beaux-Arts, la statue en bronze de Clio aux archives de l'État, et d'autres bâtiments[13].

Vie privée

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Époux d'Adela Maria Michiels (1855-1934), Georges Geefs meurt à Berchem le , à l'âge de 83 ans[6].

Œuvres

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Léandre mourant sur la rive de l'Hellespont, 1886.

Sélection[14] :

Honneurs

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Notes et références

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  1. Stappaert 1883, p. 539.
  2. Marchal 1887, p. 42.
  3. Académie d'Anvers, Rapport annuel sur les travaux et la situation de l'Académie royale d'Anvers, Anvers, J.F. Buschmann, , 79 p. (lire en ligne), p. 48-50.
  4. Charles tardieu, « Le Salon de Paris », L'Art revue hebdomadaire illustrée, no 3,‎ , p. 106 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Académie royale, Annuaire, vol. 60, Bruxelles, F.Hayez, , 606 p. (lire en ligne), p. 151-152.
  6. a et b Rédaction, « Nécrologie », Vers l'Avenir, no 289,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Conseil Communal, « Huis-clos », Bulletin communal d'Anvers, no 2,‎ , p. 133 (lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b Philalèthe, « Salon de Bruxelles de 1878 », Journal de Bruxelles, no 286,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  9. Eugène Van Bemmel, « Arts, sciences et littérature », Journal de Bruxelles, no 156,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  10. Société des artistes français, Exposition annuelle des beaux-arts de 1898, Paris, Paul Dupont, , 524 p. (lire en ligne), p. 95.
  11. FG Dumas, Catalogue illustré officiel de la section des beaux-arts de l'exposition universelle d'Amsterdam, Amsterdam, L. Van Bakkenes & Cie, , 319 p. (lire en ligne), p. 60.
  12. (en) Jana Wijnsouw, National Identity and Nineteenth-Century Franco-Belgian Sculpture, New York, Routledge, , 282 p. (ISBN 9781351778145).
  13. (nl) « Geefs, Gustave Georges », sur inventaris.onroerenderfgoed.be, (consulté le ).
  14. « Georges Geefs », sur balat.kikirpa.be, (consulté le ).

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Edmond Marchal, Étude sur la vie et les œuvres de Joseph-Germain Geefs, Bruxelles, F. Hayez, , 51 p. (lire en ligne).
  • Félix Stappaert, Bibliographie nationale : Jean Geefs, vol. 7, Bruxelles, H. Thiry Van Buggenhoudt, , 898 p. (lire en ligne), p. 539-540.

Liens externes

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