Georges Conchon

écrivain français

Georges Conchon est un écrivain, journaliste et scénariste français né le , à Saint-Avit (Puy-de-Dôme) et mort le à Champigny-sur-Marne[1].

Georges Conchon
Description de cette image, également commentée ci-après
Georges Conchon, 1960
Naissance
Saint-Avit (Drapeau de la France France)
Décès (à 65 ans)
Champigny-sur-Marne (Drapeau de la France France)
Activité principale
Distinctions
Prix Fénéon en 1956
Prix des libraires en 1960
Prix Goncourt en 1964
Oscar du meilleur film étranger pour Black and White in Color en 1976
Auteur
Langue d’écriture français

Œuvres principales

Biographie modifier

Né le , à Saint-Avit (Puy-de-Dôme), au sein d’une famille d’instituteurs, Georges Conchon, après une licence de philosophie, passe le concours de la fonction parlementaire et entre à l’Assemblée de l’Union française où il est chef de division de 1952 à 1958. Il commence à écrire, entre deux interminables discussions sur le cours de la banane ou l’évolution des coutumes tribales dans le Bas-Congo, tout en voyageant beaucoup, notamment en Afrique.

Son premier roman, Les Grandes Lessives, est publié en 1953, suivi de Chemins écartés. Il est alors embauché par Pierre Lazareff à France-Soir comme journaliste. Cette expérience se retrouve dans L'État sauvage, qui lui vaut le prix Goncourt en 1964. En 1958, il est l'un des rares à s'entretenir avec Louis-Ferdinand Céline[2].

Georges Conchon redevient fonctionnaire en réussissant en 1960 le concours de secrétaire des débats au Sénat. Il exercera cette activité, selon lui « formatrice et alimentaire », jusqu’à sa retraite en 1980.

Avant le Goncourt, Georges Conchon avait reçu le prix Fénéon en 1956, puis le prix des libraires en 1960 pour La Corrida de la victoire. Il y eut ensuite L'Esbrouffe, L'État sauvage, L'Apprenti gaucher, Le Canada, Nous la gauche devant Louis-Napoléon, L'Amour en face, Le Sucre, Le Bel Avenir, Colette Stern.

Comme scénariste, son palmarès est également brillant, avec, dès 1965, sa rencontre avec Luchino Visconti pour une première mouture (non tournée) de l'adaptation de L'Étranger d'Albert Camus, puis L'Horizon (réalisé par Jacques Rouffio en 1967), Sept morts sur ordonnance (J. Rouffio en 1976), La Victoire en chantant (Jean-Jacques Annaud en 1976), Judith Therpauve (Patrice Chéreau en 1978), La Banquière (Francis Girod en 1980). Il travaille aussi pour la télévision, en dirigeant sur A2 une collection de téléfilms et en mettant en chantier l'écriture du feuilleton Châteauvallon. Certains de ses livres ont été portés à l’écran, notamment L'État sauvage et Le Sucre par Jacques Rouffio.

Sa dernière collaboration au cinéma aura été un scénario consacré à l’histoire du célèbre assassin du XIXe siècle, Lacenaire. Réalisé par Francis Girod, le film sort en salles en 1990.

Georges Conchon, chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre national du Mérite et des Arts et des Lettres, était engagé politiquement, au PSU puis au Parti socialiste. On en trouve trace dans son œuvre qui traite volontiers des aspects les plus insupportables du capitalisme et du colonialisme.

Amateur de sculpture mais aussi de jazz, Georges Conchon aimait « chiner » au marché aux puces à la recherche de ces vrais peintres naïfs qu’il appréciait « parce que eux aussi donnent une image de cette vie que j’aime de toutes mes forces ». Parlant de son enfance et de son pays de Saint-Avit, Georges Conchon a été l'invité de la collection radiophonique « Les Contes de la Mémoire » enregistrée par FR3 Auvergne (1976, 80 min, INA Lyon).

Conchon meurt le et est inhumé au columbarium du Père-Lachaise (case 21 230).

Œuvres littéraires modifier

Son éditeur principal est Albin Michel, sauf mention contraire :

Théâtre modifier

Filmographie modifier

Comme scénariste modifier

Comme auteur modifier

Comme dialoguiste modifier

Comme acteur modifier

Télévision modifier

Prix et nominations modifier

Notes modifier

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. L'entretien accordé par Céline à Georges Conchon a été publié dans le 2e numéro des Archives du monde moderne, sous le titre « Le temps que nous vivons ».

Bibliographie modifier

  • Cinéma Français, no 19, 1978
  • Ecran, no 42,
  • Le Film français, no 1755,
  • Le Film français, no 2312,
  • Image et Son, no 331,

Liens externes modifier

Archives de l'INA