St. George Jackson Mivart

biologiste britannique (1827-1900)
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Saint George Jackson Mivart est un biologiste britannique, né le à Londres et mort le .

St. George Jackson Mivart
George Jackson Mivart.
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LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
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MivartVoir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
On the Genesis of Species (1871) ; Man and Apes (1873) ; Contemporary Evolution (1876) ; Nature and Thought (1882) ; Essays and Criticisms (1892) ; Types of Animal Life (1893)[R 1].

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Biographie modifier

Famille et études modifier

Saint George Jackson Mivart naît le , 39 Brook Street, Grosvenor Square à Londres de parents chrétiens évangéliques. Il est le troisième fils de James Edward Mivart, alors propriétaire du Milvart’s Hotel[R 2]. Il entame ses études au Clapham Grammar School (en), à la Harrow School et au King's College de Londres. Il envisage alors d’entrer à Oxford[R 2].

Conversion au catholicisme

À 16 ans, le jeune St. George se passionne pour l’architecture néogothique d’Augustus Pugin, et, lors de la visite de la cathédrale Saint-Chad de Birmingham, il rencontre le docteur Moore, futur président du séminaire catholique de St Mary's à Oscott dans lequel il est reçu après sa conversion en 1844 des mains de l’archévêque de Westminster, Nicholas Wiseman[R 3]. Oxford lui étant désormais interdit, il y reste jusque 1846, avant de poursuivre des études à Lincoln's Inn : en 1851, il accède au barreau, mais préfère se consacrer à l'étude de la médecine et de la biologie[R 2],[R 3].

Carrière scientifique modifier

Membre dès 1858 de la Zoological Society of London, il obtient un poste d’enseignant en 1862 à l'école de médecine de l'hôpital St Mary's (Lecturer on Comparative Anatomy)[R 2]. De 1874 à 1877, il est professeur de biologie à l'université catholique de Londres[R 2].

Deux fois président (en 1869 et en 1882) de la Zoological Society of London, il devient membre en 1862, secrétaire de 1874 à 1880, puis vice-président en 1892 de la Linnean Society of London. Il est encore membre de la Royal Society dès 1867 à la suite de la publication de On the Appendicular skeleton of the Primates et avec le soutien de Huxley. Membre de la Metaphysical Society en 1874, il obtient un doctorat de philosophie de Pie IX en 1876, puis de médecine à l’université de Louvain en 1884[R 2].

De 1890 à 1893, il donne un cours sur « la philosophie de l’histoire naturelle » (“The Philosophy of Natural History”) à l’Université de Louvain. Chercheur prolifique dès 1864[R 2], il écrit les articles « Ape » et « Rattlesnake » de l’Encyclopædia Britannica.

Dernières années et son excommunication modifier

Œuvre modifier

Critique du darwinisme modifier

Il fait paraître, en 1873, ses Lessons in Elementary Anatomy et un essai sur Man and Apes, en 1881, The Cat: an Introduction to the Study of Back-boned Animals. Il faut noter la qualité et la précision de ses études anatomiques sur les Insectivores et les Carnivores. En 1871, son livre, Genesis of Species, contribue au débat sur l'évolution qui règne alors. Mivart admet le principe d'évolution mais estime qu'il est impossible de s'y référer pour parler de l'intelligence humaine.

« En 1871 », écrit Patrick Tort, « il publie On the Genesis of Species, où il expose sa croyance en un pouvoir divin moteur et guide de l’évolution, et critique la théorie darwinienne de la sélection naturelle. Son système argumentatif, qui allait devenir classique, consiste pour partie en l’accumulation de difficultés empruntées à la configuration particulière d’organismes et d’organes, irreconstituable selon lui au moyen de l’explication par la seule sélection naturelle. Mais il repose pour l’essentiel sur l’idée qu’une variation ne pouvant être avantageuse que lorsqu’elle aboutit à une modification organique achevée et adaptée en tant que telle, les stades initiaux de toute variation ne peuvent l’être, et ne peuvent donc être sélectionnés »[1].

Ses théories sur la nature de l'intelligence chez les êtres humains et chez les animaux sont exposées dans son livre Nature and Thought de 1882. Dans Origin of Human Reason (1889), il décrit les différences fondamentales existant pour lui entre les êtres humains et les animaux. En 1884, à l'invitation de l'épiscopat belge, il devient professeur d'histoire naturelle à l'université de Louvain, où il obtient sa maîtrise en 1884. Il publie plusieurs articles dans la revue Nineteenth Century, entre 1892 et 1893, où Mivart affirme que la science peut avoir raison sur des sujets contredisant la religion. Ils ont été placés dans l’Index expurgatorius. À la suite de la parution d'autres articles en janvier 1900, il est frappé d'interdit par le cardinal Herbert Vaughan.

Les critiques de Mivart de l'œuvre de Charles Darwin sont prises très au sérieux par ce dernier. L'une d'entre elles, concerne le manque de preuve des étapes intermédiaires entre deux espèces. Darwin y répondra dans une des dernières éditions de The Origin of Species.

Publications modifier

Liste non exhaustive.

Ouvrages modifier

Correspondance modifier

Contributions dans l’Encyclopædia Britannica modifier

  • "Ape." In: Encyclopædia Britannica, Vol. II. (11th ed.), 1911.
  • "Rattlesnake." In: Encyclopædia Britannica, Vol. XXII. (11th ed.), 1911.

Sélection d’articles modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Jacob W. Gruber, A Conscience in Conflict : The Life of St. George Jackson Mivart, Greenwood Press, , 266 pages
  • (en) John D. Root, « The Final Apostasy of St. George Jackson Mivart », The Catholic Historical Review, Catholic University of America Press, vol. 71, no 1,‎ , p. 1-25 (lire en ligne, consulté le )
  • (en) Francis Aveling, « St. George Jackson Mivart, Ph.D., M.D., F.R.S., V.P.Z.S., F.Z.S. », Catholic Encyclopedia, vol. 10,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Patrick Tort, article « Mivart St. George Jackson » du Dictionnaire du darwinisme et de l’évolution (P. Tort dir.), Paris, PUF, 1996.

Références modifier

  1. Gruber 1960, p. 25
  2. a b c d e f et g Aveling 1913, Catholic Encyclopedia
  3. a et b Root 1985, p. 1

Liens externes modifier

  1. Patrick Tort, Dictionnaire du darwinisme et de l’évolution, vol. 2, Paris, Presses Universitaires de France, , 4912 p., p. 2990-2992.