Geodia

genre d'éponges

Les Geodia Écouter forment un genre d'éponge siliceuse regroupant plus de 160 espèces[1]. Les Geodia ont une répartition géographique quasi-mondiale (elles sont absentes en Antarctique), et sont présentes depuis les eaux littorales jusqu'aux profondeurs bathyales. Geodia est traditionnellement caractérisé par la présence de microsclères (micro-spicules) en forme de boule appelés sterrasters. Ceux-ci forment la couche interne du cortex (endocortex). La couche externe de l'éponge (ectocortex) est formé par une autre catégorie d' euasters: strongylasters, spherasters, oxyasters etc. Bien souvent, d'autres catégories d' euasters sont présents dans le choanosome. C'est souvent la morphologie des microsclères (taille et forme) qui permet d'identifier les différentes espèces. D'autre part, comme chez les autres Astrophorida, les Geodia ont des megasclères (macro-spicules) à quatre branches appelés triaenes. Ces triaenes ont été perdus chez quelques espèces de Geodia, autrefois réunis dans le genre Geodinella Lendenfeld, 1903 (ex:G. robusta, G. spherastrosa, G. hyotania).

Des études phylogénétiques moléculaires ont montré que les sterrasters ont été perdus plusieurs fois au cours de l'évolution[2].

Des analyses phylogénétiques moléculaires ont montré que les genres Isops Sollas, 1880 et Sidonops Sollas, 1889 sont synonymes de Geodia[3]. De plus, depuis Morrow & Cárdenas (2015), Astrophorida n'est plus accepté comme un ordre et est devenu un sous-ordre de Tetractinellida, auquel le genre Geodia est donc désormais rattaché[4].

Les Geodia tropicales peuvent être consommées par les tortues imbriquées[5].

L'espèce la plus commune en Méditerranée est Geodia cydonium.

En 2023, une équipe de l'université d'Uppsala menée par le spongiologue français Paco Cárdenas publie le génome complet de Geodia barretti. C'est le premier génome publié pour toutes les espèces de l'ordre Tetractinellida[6].

Liste des espèces modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Lamarck, J.B.P. de Monet, Comte de. (1815 [1814]). Suite des polypiers empâtés. Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle, Paris. 1: 69-80, 162-168, 331-340.

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Ressources relatives au vivant  :

Notes et références modifier

  1. van Soest, R.W.M., Boury-Esnault, N., Hooper, J.N.A., Rützler, K., de Voogd, N.J., Alvarez, B., Hajdu, E., Pisera, A.B., Vacelet, J., Manconi, R., Schoenberg, C., Janussen, D., Tabachnick, K.R. & Klautau, M. 2012. World Porifera database, http://www.marinespecies.org/porifera
  2. (en) P. Cárdenas, J.R. Xavier, J. Reveillaud, C. Schander et H.T. Rapp, « Molecular phylogeny of the Astrophorida (Porifera, Demospongiae) reveals an unexpected high level of spicule homoplasy », PLoS ONE, no 6,‎ , e18318 (DOI 10.1371/journal.pone.0018318, lire en ligne)
  3. (en) P. Cárdenas, H.T. Rapp, C. Schander et O. Tendal, « Molecular taxonomy and phylogeny of the Geodiidae (Porifera, Demospongiae, Astrophorida) — combining phylogenetic and Linnaean classification », Zoologica Scripta (en), no 39,‎ , p. 89-106 (DOI 10.1111/j.1463-6409.2009.00402.x)
  4. Morrow & Cárdenas' (2015) revision of the higher taxa of the Demospongiae, Astrophorida sensu Lévi, 1973 (and sensu Hooper & Van Soest, 2002)
  5. (en) Anne Meylan, « Spongivory in Hawksbill Turtles: A Diet of Glass », Science, American Association for the Advancement of Science, no 4838,‎ , p. 393–395 (résumé)
  6. (en) Karin Steffen, Estelle Proux-Wéra, Lucile Soler, Allison Churcher, John Sundh et Paco Cárdenas, « Whole genome sequence of the deep-sea sponge Geodia barretti (Metazoa, Porifera, Demospongiae) », G3 (Genes, Genomes, Genetics),‎ (lire en ligne)