Genouillé (Vienne)

commune française du département de la Vienne

Genouillé
Genouillé (Vienne)
L’église de Genouillé.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Vienne
Arrondissement Montmorillon
Intercommunalité Communauté de communes du Civraisien en Poitou
Maire
Mandat
Jean-Guy Valette
2020-2026
Code postal 86250
Code commune 86104
Démographie
Gentilé Genouilléens
Population
municipale
489 hab. (2021 en diminution de 5,42 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 06′ 28″ nord, 0° 20′ 18″ est
Altitude Min. 116 m
Max. 179 m
Superficie 29,80 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Civray
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Genouillé
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Genouillé
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Genouillé
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Genouillé

Genouillé est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.

Ses habitants sont appelés les Genouilléens[1].

Géographie modifier

Communes limitrophes modifier

Climat modifier

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Poitou-Charentes, caractérisée par un bon ensoleillement, particulièrement en été et des vents modérés[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 888 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Civray à 6 km à vol d'oiseau[5], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 841,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Genouillé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,3 %), forêts (20,9 %), zones agricoles hétérogènes (15,4 %), prairies (0,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Genouillé est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau du Pas de la Mule. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2010[17],[15].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Genouillé.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[18]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[19]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[20]. 99,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 2],[21].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2005, 2011, 2015, 2016 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[15].

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous la forme de Genulliaco en 1096[22].

Il s'agit d'une formation toponymique gauloise ou gallo-romaine, basé sur l’anthroponyme gallo-romain Gennulius, avec le suffixe de propriété -acum, d'origine gauloise et qui a régulièrement abouti à la terminaison [22] dans l'ouest, d'où le sens global de « domaine de Gennulius ».

Histoire modifier

Genouillé accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnaires, comme la célébration de la reprise de Toulon aux Anglais, le , ou la fête de l'Être suprême en [23].

Politique et administration modifier

Liste des maires modifier

 
La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1947 1959 Robert Margaud    
1959 1971 Marcel Villeneuve    
1971 1989 Robert Chassard    
1989 1995 Jean Chauveau PCF  
1995 mai 2020[24] Robert Bouhier    
2020 en cours Jean-Guy Valette    
Les données manquantes sont à compléter.

Instances judiciaires et administratives modifier

La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

En 2021, la commune comptait 489 habitants[Note 3], en diminution de 5,42 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0361 0051 1781 2281 2271 2541 2941 3811 368
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4171 3391 3511 3401 3651 3661 4951 4331 414
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2211 1421 1201 0301 037952951938966
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
888800681589537511519521530
2014 2019 2021 - - - - - -
517497489------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

En 2008, selon l’INSEE, la densité de population de la commune était de 18 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.

Économie modifier

 
Le silo de la Coopérative agricole OCEALIA.

Selon la direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Foret de Poitou-Charentes, il n'y a plus que 23 exploitations agricoles en 2010 contre 33 en 2000[réf. nécessaire].

Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 1 559 hectares en 2000 à 1 267 hectares en 2010. 42 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orge et maïs), 34 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 20 % pour le fourrage et 1 % reste en herbes. En 2000,8 hectares (0 en 2010) étaient consacrés à la vigne[réf. nécessaire].

Cinq exploitations en 2010 comme en 2000 abritent un élevage de bovins (431 têtes en 2010 contre 393 têtes en 2000). Sept exploitations en 2010 (contre onze en 2000) abritent un élevage d'ovins (614 têtes en 2010 contre 293 têtes en 2000)[réf. nécessaire]. Cette évolution est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[29]. L'élevage de volailles et l'élevage de chèvres ont disparu en 2010 (respectivement: 207 têtes sur treize fermes et 458 têtes sur trois exploitations en 2000)[réf. nécessaire].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

L'église Notre-Dame date du XIe siècle. le porche est décoré de dragons, griffons et de lions. L'édifice est de style sobre, typique des petites églises rurales du Poitou. L'église a fait l'objet de profondes modifications XVIIIe et XIXe siècles. Son plan représente une croix latine. L'édifice possède un clocher octogonal et des voûtes de transition romanes et gothiques. La façade est la seule partie de l'édifice qui a conservé son décor primitif. La porte est remarquable par ses entrelacs représentant des animaux et des personnages[30]. Le bâtiment abrite une Vierge à l'Enfant en bois peint du XVIIe siècle. Le clocher et la façade ont été classés Monument Historique en 1914 et le reste de l'église est inscrit aux Monuments Historiques depuis 1996.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Sources modifier

Bibliographie modifier

  • Michel Demezil et Jean-Guy Valette, Genouillé au travers du temps : histoire d’une commune rurale du Poitou, Les amis de Genouillé, , 198 p..

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 29/09/2008.
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Genouillé et Civray », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Civray » (commune de Civray) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Civray » (commune de Civray) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Genouillé », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  18. « Dossier départemental des risques majeurs de la Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  19. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Genouillé », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  21. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  22. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 316a.
  23. Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 198.
  24. Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. Agreste 2013.
  30. Anne Embs, « Le portail de Genouillé en pièces détachées : découverte et sauvetage d'une partie du décor de l'église de Genouillé », dans L'âge roman : arts et culture en Poitou et dans les pays charentais Xe – XIIe siècles, Gourcuff - Gradenigo Éditions, (ISBN 978-2-35340-119-2), p. 293-298.