Gauche alternative 2007

Gauche alternative 2007 est la dénomination d'un rassemblement politique présentant, ou soutenant, des candidats aux élections législatives de 2007.

Gauche alternative 2007 regroupe des candidats issus de courants politique divers : des membres du Parti communiste français et des minoritaires de la Ligue communiste révolutionnaire, des écologistes et socialistes anti-libéraux, Les Alternatifs héritiers du Parti socialiste unifié et des comités Juquin, des militants issus de ces mêmes courants et des militants associatifs et syndicaux.

Fondements idéologiques modifier

Ce rassemblement s'est constitué autour d'une idéologie de gauche, anti-libérale et écologiste. Selon Gauche Alternative 2007, l'écologie sans le social et le social sans l'écologie, conduisent à des impasses. Ils veulent selon leurs termes arracher la planète à l'emprise des plus riches, et la préserver des atteintes à l'environnement que cette emprise provoque[1]. Héritière des mouvements tiers-mondistes et altermondialistes, la Gauche Alternative 2007 s'inspire également des luttes antiracistes et féministes. Elle défend et revendique des principes de démocratie directe.

Historique modifier

Une union contre le néo-libéralisme d'opposants au projet de Constitution européenne a vu le jour durant la campagne référendaire de 2005 qui a vu le non à ce projet l'emporter. Les militants du « non de gauche » ont décidé de construire ensemble une alternative au néo-libéralisme, notamment en présentant des candidats unitaires aux élections à venir, à commencer par l'élection présidentielle de 2007. La direction nationale de la LCR a adhéré du bout des doigts à un premier appel en ce sens lancé le [2], tandis que celle du PCF ne s'y associait pas. À l'inverse, la première refusa de signer le deuxième appel avec le même objectif publié le [3], tandis que le PCF en était en tant que tel partie prenante. Les sensibilités engagées dans ce dernier appel ont donc proposé aux collectifs du 29 mai de se transformer en collectifs d'initiative unitaire locaux (CIUL), coordonnés par les collectifs unitaires, dans la perspective d'un candidat commun à l'élection présidentielle de 2007 sur les bases d'un projet anti-libéral.

La désignation d'une candidature faisant consensus a échoué en décembre : finalement, la LCR a désigné unilatéralement Olivier Besancenot comme son candidat, puis le PCF a fait de même en présentant Marie-George Buffet comme celle de la « gauche populaire et anti-libérale ». Nombre de militants toutes sensibilités confondues et plus de 42 000 citoyens en grande majorité non-encartés appelés à donner leur parrainage citoyen[4] ont décidé alors de soutenir la candidature dite « collective » de José Bové.

Élection présidentielle 2007 modifier

Une réunion des collectifs unitaires maintenus malgré le retrait du PCF du processus unitaire a eu lieu à Montreuil le . Cette réunion a décidé de proposer la candidature de José Bové pour faire rebondir la dynamique unitaire. Les CIUL se sont alors transformés en collectifs unitaires anti-libéraux (CUAL) et se sont dotés d'une coordination. Le rassemblement se composait donc, à l'issue de cette réunion, d'une part de CUAL qui avaient su conserver une diversité de militants affichant une démarche unitaire et, d'autre part, de comités Unis avec Bové (CUAB) dérivés des CUAL mais vidés des militants qui avaient fait le choix du soutien des candidats respectifs de la LCR et du PCF, voire de ne soutenir personne.

La déclaration de candidature de José Bové a été prononcée à la Bourse du travail de Saint Denis le [5]. Après avoir réussi à collecter en un temps record 503 parrainages qui qualifiaient leur candidat pour le premier tour de l'élection [6], les militants et citoyens qui ont porté la candidature de José Bové ont recueilli 483 008 voix soit 1,32 % des suffrages exprimés[7].

Élections législatives 2007 modifier

Au sortir de l'élection présidentielle de 2007, la coordination des CUAL (et donc parmi eux de nombreux CUAB) s'est réunie le à l'université Paris 8 à Saint Denis. Cette réunion a permis de constater que la volonté de présenter des candidats aux élections législatives était largement partagée. La dénomination Gauche Alternative 2007 a ainsi été adoptée, l'ajout du millésime à la proposition initiale (Gauche Alternative) marquant la volonté de laisser ouvert le débat sur une dénomination pérenne du rassemblement.

Les deux tiers des candidats qui se seront présentés sous l'étiquette Gauche Alternative 2007 auront SEGA Solidarité, écologie, gauche alternative (SEGA) comme association de financement. Le tiers restant se seront affiliés soit à la LCR, soit au PCF faisant campagne sous une étiquette légèrement différente : « soutenu(e) par Gauche Alternative 2007 ».

À la suite de ces élections législatives, des Assises des collectifs unitaires anti-libéraux se sont tenues les 1er et à Saint-Denis pour décider des suites à donner à ce regroupement. Elles dotèrent notamment les collectifs d'un texte politique et d'une charte de fonctionnement, et réaffirmèrent leur volonté de voir se tenir en 2008 des États généraux de la gauche de transformation sociale.

Solidarité, écologie, gauche alternative modifier

Solidarité, écologie, gauche alternative (SEGA) est une association française regroupant des candidatures de gauche alternative et écologiste pour les élections. Créée à l'occasion de la mise en place du financement public de la vie politique française en 1993, elle a pour fonction de regrouper en une entité comptable unique plusieurs partis ou mouvements écologistes et alternatifs.

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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