Gaspard Lieb

Artiste français

Gaspard Lieb, né en 1975 à Créteil, dans le Val-de-Marne, est un créateur d'art urbain français. Après des études de philosophie et d'esthétique, il commence à coller sur les murs des villes des figures poétiques, le plus souvent humaines, et toujours éphémères. Ces premières actions semblent datées de 2010. Il s'agit souvent pour lui de peupler la ville de personnages afin de créer des rencontres poétiques au détour des rues.

Gaspard Lieb
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Biographie
Naissance
Nationalité

Il reproduit ses dessins sur des lés de papier de plus ou moins grands formats qu'il colle ensuite sur les murs de la ville[1],[2],[3],[4]. Il vit et intervient dans l'agglomération de Rouen. En 2015, il participe à l'exposition Flaubert dans la ville[5] pour laquelle il installera près de 200 m2 de dessins illustrant des citations de l'écrivain normand. En 2016, il participe à Rouen impressionnée, et installera par la suite de très grand formats sur le Musée Flaubert, le conservatoire ou à l'office de Tourisme[6],[7] de cette même ville. Son œuvre a pu également être observée à Paris, Berlin, Dieppe, Mantes-la-Jolie (Yvelines), Fauville-en-Caux (Seine-Maritime)[8],[9],[10]. En parallèle de ses grands formats pour des institutions, il continue son activité de collages sauvages et installe parfois en pleine rue des murs de paroles afin de permettre à chacun de s'exprimer librement dans l'espace public[11].

Incendie de Lubrizol modifier

Son travail a notamment été remarqué par des médias nationaux après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, en Seine-Maritime, le [12],[13],[14],[15]. Après l'incendie, l'artiste urbain colle spontanément, sur la vitrine d'une ancienne boulangerie, située au numéro 77 de la rue d'Elbeuf à Rouen, une jeune femme portant un masque à gaz[16],[17]. Il renouvellera ce même collage, en très grand format, au cœur de la ville, un an après la catastrophe industrielle, dans une optique toujours politique, en parallèle d'une manifestation publique[18]. Nombre de ces dessins proposent aujourd'hui un message plus militant. Ainsi installera-t-il, avec une certaine ironie, une représentation monumentale de La Chute d'Icare sur la façade d'une école d'ingénieur - l'INSA de Rouen[19],[20].

Street Art du confinement - l'art du balcon modifier

Pendant le confinement mise en place durant l'épidémie de COVID, en 2020, ne pouvant sortir de chez lui, Gaspard Lieb a projeté de la fenêtre de son bureau une série de dessins sur les immeubles d'en face. Ces "collages " furent de lumière, bien plus éphémères encore que d'habitude. Malgré cela, ces projections se retrouvèrent reproduites dans plusieurs ouvrages, dont Street Art Contexte(s) Tome2 d'Olivier Landes, ou Les murs du confinement : street art et covid 19 de Marie Christian et Cyrille Benhamou, ainsi que dans quelques médias nationaux[21],[22],[23].

Notes et références modifier

  1. « Mantes-la-Jolie : Gaspard Lieb a décoré les murs de la ville », sur actu.fr (consulté le ).
  2. Mélanie Bourdon, « Street art à Rouen : Gaspard Lieb « rhabille » l’office de tourisme », sur Paris-Normandie, (consulté le ).
  3. « A Rouen, l’art est aussi dans la rue | Les Soirées de Paris » (consulté le ).
  4. « Le street art a son histoire à Rouen – Relikto » (consulté le ).
  5. « Gaspard Lieb | Flaubert dans la ville », sur flaubert-danslaville.univ-rouen.fr (consulté le )
  6. visiterouen, « Galerie de portraits à l'Office de Tourisme ! », sur Rouen Tourisme, (consulté le )
  7. Mélanie BOURDON, « Street art à Rouen : Gaspard Lieb « rhabille » l’office de tourisme », sur Paris-Normandie, (consulté le )
  8. « Avec sa colle et ses crayons, Gaspard Lieb diffuse sa poésie dans les rues de Rouen », sur actu.fr (consulté le ).
  9. « Fauville-en-Caux. Gaspard Lieb : collages et mur d'expression libre », sur lecourriercauchois.fr (consulté le ).
  10. « L'artiste rouennais Gaspard Lieb décore Mantes-la-Jolie », sur lfm-radio.websiteradio.co (consulté le ).
  11. « Les murs de paroles de Gaspard Lieb », sur Terres de Paroles (consulté le )
  12. Atlantico, « Incendie de l'usine Lubrizol : Gaspard Lieb réalise une oeuvre de street art pour dénoncer la pollution », sur Atlantic, (consulté le ).
  13. « Une oeuvre de street art pour dénoncer la pollution de l'usine Lubrizol de Rouen », sur Franceinfo, (consulté le ).
  14. « À Rouen, la catastrophe de l’usine Lubrizol inspire les street artistes », sur Le Figaro, (consulté le ).
  15. « A Rouen, la catastrophe de Lubrizol inspire le street art », sur leparisien.fr, (consulté le )
  16. « Paris-Normandie », sur Paris-Normandie (consulté le ).
  17. Sébastien Bailly, « À Rouen, le street-art confiné doit se réinventer », Ouest France,‎ (lire en ligne  ).
  18. « L'IMAGE. Un an après, un collage de Gaspard Lieb en souvenir de l'incendie de Lubrizol, à Rouen », sur actu.fr (consulté le )
  19. « Gaspard LIEB colle sur une école d'ingénieur » (consulté le )
  20. « La chute de Gaspard Lieb | Institut national des sciences appliquées de Rouen », sur www.insa-rouen.fr (consulté le )
  21. « Projection sur les murs, oeuvres interactives : privés de rue, les street-artistes confinés débordent d'imagination », sur Franceinfo, (consulté le )
  22. « Coronavirus et street art : de l'art de la rue à l'art confiné », sur France 3 Normandie (consulté le )
  23. « L’imagination débordante des street-artistes : projection sur les murs, coloriages sur les réseaux sociaux - Arts in the City », (consulté le )