Gare de Saint-Mariens - Saint-Yzan

gare ferroviaire française

La gare de Saint-Mariens - Saint-Yzan est une gare ferroviaire française de la ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean située sur le territoire de la commune de Saint-Yzan-de-Soudiac, à proximité de Saint-Mariens, dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.

Saint-Mariens - Saint-Yzan
Image illustrative de l’article Gare de Saint-Mariens - Saint-Yzan
Le bâtiment voyageurs côté voies.
Localisation
Pays France
Commune Saint-Yzan-de-Soudiac
Adresse Avenue Pierre-Semard
33920 Saint-Yzan-de-Soudiac
Coordonnées géographiques 45° 08′ 21″ nord, 0° 23′ 29″ ouest
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87491209
Site Internet La gare de Saint-Mariens - Saint-Yzan, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services TER Nouvelle-Aquitaine
Caractéristiques
Ligne(s) Chartres à Bordeaux-Saint-Jean
Châteauneuf-sur-Charente à Saint-Mariens - Saint-Yzan
Saint-Mariens - Saint-Yzan à Blaye (HS)
Voies 2 (+ voies de service)
Quais 2
Transit annuel 153 384 voyageurs (2019)
Altitude 47 m
Historique
Mise en service

Carte

C'est une gare de la société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER Nouvelle-Aquitaine.

Situation ferroviaire modifier

Établie à 47 m d'altitude, la gare de Saint-Mariens - Saint-Yzan est située au point kilométrique (PK) 572,657 de la ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean, entre les gares de Bussac et Cavignac.

C'est une ancienne gare de bifurcation avec la ligne de Châteauneuf-sur-Charente à Saint-Mariens - Saint-Yzan au nord-est (fermée), la ligne de Saint-Mariens - Saint-Yzan à Blaye à l'ouest (fermée), ainsi que la ligne desservant Coutras et Libourne via Marcenais au sud-est. Bien que fermée définitivement en 1965, une partie de cette dernière ligne a pu être sauvée par une association de chemin de fer touristique, sur la partie située entre Guîtres et Marcenais[1].

La gare ne disposant pas de voie en impasse, les trains terminus sont tout d'abord dirigés sur une ancienne voie de dépôt de traverses, libérant ainsi la ligne principale. Depuis le poste d'aiguillage situé au nord de la gare, les trains sont alors orientés sur une des deux voies de service faisant office de garage.

Histoire modifier

L'établissement est construit en 1873 sur les lignes de chemin de fer de l'État[réf. nécessaire]. De nombreuses ramifications permettent à l'époque de relier Blaye, Coutras (via Cavignac , Marcenais et Guîtres), Libourne, Bordeaux ou encore Saintes.

 
La gare au début du XXième siècle

Au regard de son importance géographique et des nombreux nœuds ferroviaires s'y raccordant, la gare dispose d'une quinzaine de voies, dont six recouvertes par une imposante marquise au début du vingtième siècle. Un dépôt de machines ainsi qu'une rotonde sont également présents au nord-est de la gare[2].

En 1872, la ligne de Châteauneuf-sur-Charente à Barbezieux entre en exploitation, et est prolongée en 1907 par le raccordement à Saint-Mariens/Saint-Yzan. Le 1er septembre 1938, le trafic voyageur est fermé, mais le fret continue à circuler de manière sporadique[3]. Il ne subsiste aujourd'hui que la voie unique qui dessert Clérac, le reste étant intégralement déposé. Non déclassée, cette partie est mise en sommeil pendant les travaux de la LGV Sud-Europe-Atlantique, et partiellement réaménagée entre les PK 54,720 et 56,530[4]. Bien que Dominique Bussereau ait fait le vœu dès 2009 d'une ligne TER entre les deux communes dès la mise en exploitation de la LGV en [5], la voie reste en attente d'une remise en service, et est envahie par la végétation.

La ligne vers Blaye est ouverte le [6]. Le service voyageur est fermé en , mais le fret continue à circuler épisodiquement jusque dans les années 1970. Cette ligne de 24,5 km n'a pas été déposée, mais son retour à l'exploitation reste à ce jour hypothétique, malgré les soutiens politiques locaux et le combat d'associations locales[7].

Un an plus tard, la gare connait sa dernière extension avec l'ouverture de la ligne Saint-Mariens - Coutras, via Cavignac, le . Cet itinéraire permettait enfin aux trains de la Compagnie des Charentes de pouvoir rejoindre Bordeaux[8]. La connexion directe avec la capitale régionale est devenue possible en 1886 lors de la construction d'un pont franchissant la Dordogne sur la commune de Cubzac-les-Ponts[9].

Les fermetures successives des lignes secondaires reliées à la gare de Saint-Mariens - Saint-Yzan, l'éviction des locomotives à vapeur dans les années 1970, ainsi que la forte baisse du transport de marchandises auront raison des très nombreux bâtiments et annexes du site à l'aube des années 2000.

En 2019, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare était de 153 384 voyageurs[10], contre 133 393 en 2018 et 127 040 en 2017.

Service des voyageurs modifier

Accueil modifier

 
Le bâtiment voyageurs côté cour.

La gare SNCF dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours[11]. Elle est également équipée d'un automate pour l'achat de titres de transport [11]. En 2016, les deux quais sont également dotés d'écrans permettant aux voyageurs de connaître les circulations.

Desserte modifier

 
Un TER arrive en gare, franchissant le passage à niveau gardé n° 487 de la RD n°250, en amont de la gare.

La gare de Saint-Mariens - Saint-Yzan est desservie par les lignes 15 (Bordeaux <> La Rochelle) et 43.1U (Bordeaux <> Saint-Mariens - Saint-Yzan)[11].

La ligne fait également partie du projet du RER Métropolitain de Bordeaux en tant que terminus de la future ligne 43U[12].

Intermodalité modifier

Un parking pour les véhicules est aménagé[11]. Le , l'ancienne halle à marchandises est démolie, puis les voies la desservant sont déposées, et un parking de 77 places est créé quelques mois plus tard. En 2016, d'importants travaux sont également engagés devant la gare, place du , permettant de créer 41 places supplémentaires[13]. L'ensemble de ces aménagements est le résultat d'accords passés entre la communauté de communes Latitude Nord Gironde, la Région et la SNCF.

La ligne est également desservie par la ligne 215 des cars régionaux de la Nouvelle-Aquitaine[14].

Service des marchandises modifier

 
Stationnement de nombreux trains de travaux lors des travaux de création de la LGV Sud Europe Atlantique.

Les voies de service servent pour le remisage de trains de travaux ou de fret, ou encore de voies de secours[15]. Entre 2014 et 2017, une intense circulation de trains de travaux de tous types et de trains de ballast apporte un regain d'activité autant diurne que nocturne à cette gare, celle-ci étant idéalement placée entre la base de travaux LGV de Clérac et le raccordement historique Bordeaux/Paris à Ambarès[16].

D'autre part, la présence d'une installation terminale embranchée (ITE) appartenant à EDF sert à la circulation de trains de déchets nucléaires à destination de l'usine de retraitement de La Hague (Cotentin), via Bordeaux-Saint-Jean. Cette ITE n'est qu'un lieu de stockage temporaire dans laquelle un convoi en provenance de la centrale nucléaire du Blayais transfère son chargement sur un wagon porte-conteneurs spécifique. Cette activité fait depuis longtemps l'objet de controverses relayées des associations antinucléaires et a donné lieu dans les années 2000 à des manifestations[17],[18].

À la télévision modifier

En , la gare est utilisée une journée pour le tournage du téléfilm Quelque chose a changé, produit par France 3 et réalisé par Jacques Santamaria. Pour les besoins du scénario, la gare est renommée au nom de Viroflay. Elle apparaît ainsi au début du téléfilm, dans une scène d'environ quatre minutes, avec les comédiens Pierre Arditi, Guillaume Carcaud et Julien Boissier-Descombes[19].

Notes et références modifier

  1. « Train Touristique de Guîtres Marcenais - Historique », sur trainguitres.fr (consulté le ).
  2. « Saint-Mariens / Saint-Yzan ETAT », sur voiesferreesdegironde.e-monsite.com (consulté le ).
  3. « Histoire de lignes oubliées », sur lignes-oubliees.com.
  4. « La toute petite ligne d’abord », sur sudouest.fr.
  5. « Clérac, centre des travaux pour la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux », sur passion-trains, (consulté le ).
  6. « Histoire des lignes oubliées », sur lignes-oubliees.com, .
  7. « Amicale des usagers », sur blaye-ter.fr.
  8. Pascal Bejui, « De Nantes à Bordeaux... et les lignes vers l'Atlantique », Le Train 1-2018 Spécial 93,‎ , p. 11 (ISSN 1267-5008)
  9. Pascal Bejui, « De Nantes à Bordeaux », Le Train - Spécial 93 - 1/2018,‎ , p. 35 (ISSN 1267-5008)
  10. « Fréquentation en gares », sur ressources.data.sncf.com (consulté le ).
  11. a b c et d Gare de Saint-Mariens - Saint-Yzan sur le site SNCF TER Aquitaine (consulté le 12 juin 2017).
  12. « Le réseau en 2026-2028 – RER Métropolitain Bordeaux Nouvelle-Aquitaine » (consulté le ).
  13. « Mobilité | », sur latitude-nord-gironde.fr (consulté le ).
  14. Fiches horaires décembre 2020 lignes 15 et 43.1U : section « services en gare »
  15. « Incendie dans un train Quimper-Bordeaux : 250 personnes bloquées », sur Sudouest.fr, (consulté le ).
  16. « LGV : Clérac, centre des travaux pour la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux », sur passion-trains.over-blog.com, .
  17. « Blocage d’un train de déchets radioactifs en gare Saint-Jean au cœur de Bordeaux », sur observatoire-du-nucleaire.org, (consulté le ).
  18. « Trains nucléaires », sur tchernoblaye.free.fr, (consulté le ).
  19. Martial Maury, « La gare s’est fait un film », sur sudouest.fr, (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Origine Arrêt précédent Train   Arrêt suivant Destination
La Rochelle-Porte-Dauphine Montendre TER Nouvelle-Aquitaine
(Direct'R)
Saint-André-de-Cubzac Bordeaux-Saint-Jean
La Rochelle-Ville Montendre
ou Bussac
TER Nouvelle-Aquitaine
(Direct'R)
Saint-André-de-Cubzac Bordeaux-Saint-Jean
Terminus Terminus TER Nouvelle-Aquitaine
(Facilit'R)
Cavignac Bordeaux-Saint-Jean
Saintes Montendre TER Nouvelle-Aquitaine
(Liné'R)
Saint-André-de-Cubzac Bordeaux-Saint-Jean