Gare d'Albi-Ville

gare ferroviaire française

Albi-Ville
Image illustrative de l’article Gare d'Albi-Ville
Le bâtiment voyageurs et l'entrée de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Albi
Quartier Centre-ville
Adresse Place Stalingrad
81000 Albi
Coordonnées géographiques 43° 55′ 21″ nord, 2° 08′ 15″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87615005
Site Internet La gare d'Albi-Ville, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services Intercités de nuit
TER Occitanie
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Castelnaudary à Rodez
Tessonnières à Albi
Albi à Saint-Juéry (inexploitée)
Voies 3 dont 1 en impasse + voies de service
Quais 3 dont 1 de service
Transit annuel 531 922 voyageurs (2022)[1]
Altitude 174 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Bus LibéA K L et R
Autocar liO 720721722

Carte

La gare d'Albi-Ville (anciennement gare d'Albi-Orléans) est une gare ferroviaire française des lignes de Castelnaudary à Rodez, de Tessonnières à Albi et d'Albi à Saint-Juéry, située sur la rive gauche du Tarn, place Stalingrad, dans le centre-ville d'Albi, préfecture du département du Tarn, en région Occitanie. Elle est proche de la cité administrative et du centre universitaire Jean-François-Champollion.

Elle est mise en service en 1864 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO). C'est, en importance, la première gare de voyageurs de la ville, la seconde étant celle d'Albi-Madeleine. Du temps des compagnies privées, elle était dénommée gare d'Orléans ou Albi-Orléans, alors que la gare d'Albi-Madeleine était dénommée gare du Midi ou Albi-Midi.

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains Intercités de nuit menant à Paris-Austerlitz et des trains de la relation Toulouse – Albi – Rodez du réseau TER Occitanie. Elle est ouverte au service Fret SNCF.

Situation ferroviaire modifier

Établie à 174 mètres d'altitude, la gare de bifurcation d'Albi-Ville est située au point kilométrique (PK) 413,323 de la ligne de Castelnaudary à Rodez (partiellement déclassée), entre les gares de Ranteil (fermée) et d'Albi-Madeleine, et au PK 355,393 de la ligne de Tessonnières à Albi, après la gare de Marssac-sur-Tarn (s'intercale la halte fermée de Terssac)[2],[3].

Elle est également l'origine, au PK 413,323, de la courte ligne d'Albi à Saint-Juéry, qui n'est plus exploitée.

Histoire modifier

La gare d'Albi-Orléans est mise en service le 24 octobre 1864 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la ligne de Toulouse à Lexos[4] et son embranchement de Tessonnières à Albi[5].

Le 24 novembre 1883, la Compagnie du PO présente à l'administration, pour approbation, un projet d'agrandissement de la gare. En 1888 les travaux sont ajournés du fait d'une baisse du trafic[6].

 
Le bâtiment voyageurs vers 1900.

En 1901, le total des recettes au départ effectuées dans la gare est de 2 261 821 francs[7].

L'éclairage électrique de la gare est installé en 1912[8].

En 2012, les quais voyageurs de la gare sont refaits. Les travaux de réfection incluent des aménagements pour l'accessibilité des personnes à mobilité réduite : les quais sont rehaussés, un cheminement du parking au quai est aménagé avec des rampes, l'éclairage est amélioré[9].

Le , un incendie de l'aile nord de la gare a détruit les combles et la toiture, et a rendu inutilisables les installations du poste d'aiguillage. En conséquence, les circulations de trains entre Albi et Carmaux avaient été interrompues[10].

En 2014, c'est une gare voyageur d'intérêt régional (catégorie B : la fréquentation est supérieure ou égale à 100 000 voyageurs par an de 2010 à 2011), qui dispose de trois quais (dont un central), quatre abris et deux traversées de voie à niveau par le public (TVP)[11].

En 2016, la façade de la gare abandonne la couleur rose clair pour être repeinte en rouge brique pour respecter l'accord avec les teintes locales[12].

Fréquentation modifier

L'évolution de la fréquentation de la gare est présentée dans le tableau ci-dessous. En 2020, avec 287 025 voyageurs, la gare d'Albi-Ville est la deuxième gare la plus fréquentée du Tarn sur les 26 que compte le département.

Fréquentation de la gare d'Albi-Ville entre 2015 et 2020[13]
Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Voyageurs seuls 412 875 392 651 432 819 368 147 415 630 287 025 391 271 531 922
Voyageurs et non voyageurs 516 090 490 814 541 024 460 184 519 537 358 781 489 089 664 902

Service des voyageurs modifier

Accueil modifier

Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport TER[14].

Une passerelle équipée d'ascenseurs permet la traversée des voies et l'accès aux quais[11].

Desserte modifier

C'est une gare du réseau TER Occitanie, desservie par des trains express régionaux qui circulent entre Toulouse-Matabiau et Albi-Ville, même si la plupart des trains sont prolongés jusqu'à Carmaux ou Rodez[14]. Le temps de trajet est d'environ 55 minutes à 1 heure 15 depuis Toulouse-Matabiau, et d'environ 20 minutes depuis Carmaux. En semaine, l'intervalle de passage entre deux trains dans chaque sens varie de 15 minutes à 2 heures.

Elle est également desservie par un Intercités de nuit, le dimanche soir, vers Paris-Austerlitz (depuis cette dernière dans la nuit de vendredi à samedi).

Intermodalité modifier

Un parc pour les vélos et un parking pour les véhicules sont aménagés à ses abords[14].

La gare est desservie par les bus urbains du réseau LibéA (lignes K, L et R)[14] et par des cars du réseau liO (lignes 720, 721 et 722). Il faut environ 17 min pour rejoindre à pied la place Jean Jaurès et sa « halte routière », terminus des autres lignes du réseau liO.

De gare à gare modifier

Entre les deux gares principales de l'agglomération, Albi-Madeleine et Albi-Ville, les Albigeois prennent souvent le train, en considérant ce train comme un tram interne[15], qui relie, en trois minutes, le centre-ville aux quartiers nord de la ville.

Service des marchandises modifier

Cette gare est ouverte au service du fret[16] (bien qu'il n'y ait plus de trains de marchandises depuis des années[réf. nécessaire]) : elle comporte une installation terminale embranchée, ainsi que des voies de service la rendant apte à recevoir les trains de l'infrastructure SNCF.

Notes et références modifier

  1. « Fréquentation en gares », sur ressources.data.sncf.com (consulté le )
  2. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, Paris, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « (741+736) Tessonnières - Albi - Rodez », p. 91.
  3. Gérard Blier, Nouvelle géographie ferroviaire de la France, vol. II. L'organisation régionale du trafic, Paris, La Vie du Rail, , 384 p. (ISBN 2-902808-43-7), planche no 63.
  4. Palau, 2004 : 7.17 Toulouse-Lexos : 24 octobre 1864, p. 29
  5. Palau, 2004 : 7.18 Tessonnières-Albi : 24 octobre 1864, p. 30
  6. Conseil Général du Tarn, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Séance du 24 août 1888 : Chemins de fer », p. 214.
  7. Conseil Général du Tarn, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Chemins de fer : Recettes au départ effectuées en 1901 par les gares et stations situées dans le département du Tarn », p. 219.
  8. Conseil Général du Tarn, Rapports et délibérations, (lire en ligne), « Réseau d'Orléans, contrôle et surveillance : Travaux neufs et de grosses réparations, travaux exécutés ».
  9. « Réseau ferré de France rénove les quais de 17 gares sur la ligne Toulouse-Rodez », sur Réseau Ferré de France, (consulté le ).
  10. Pierre-Jean Pyrda, « La gare d'Albi-Ville ravagée par un incendie », La Dépêche du Midi,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. a et b SNCF, « Document de référence des gares de voyageurs révisé pour l'horaire de service 2014 : Version 6 au 9 mars 2014 » [PDF], sur Gares & Connexions, (consulté le ).
  12. ferrovi11, « La gare d'Albi-Ville s'offre une nouvelle peau », sur canalblog.com, De gare en ligne, (consulté le ).
  13. « Fréquentation en gares », sur ressources.data.sncf.com (consulté le )
  14. a b c et d SNCF, « Services & Gares / Gare Albi-Ville », sur ter.sncf.com/occitanie (consulté le ).
  15. Albi. Le train, plus court moyen pour traverser la ville, article du 22 janvier 2010 sur ladepeche.fr. Consulté le 27 juin 2012.
  16. Site Fret SNCF : la gare d'Albi-Ville.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 3 (1864-1870), Paris, Palau, , 239 p. (ISBN 2-9509421-3-X), p. 29 et 30.

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

Origine Arrêt précédent Train   Arrêt suivant Destination
Terminus Terminus Intercités de nuit
(week-ends et fériés)
Albi-Madeleine Paris-Austerlitz
Toulouse-Matabiau Gaillac
ou Marssac-sur-Tarn
TER Occitanie Terminus
ou Albi-Madeleine
Terminus
ou Rodez
ou Carmaux