Le système des gammes d'accords est une méthode d'appariement qui propose, pour un accord donné, une liste de gammes utilisables pour construire des mélodies[1]. Le système a été largement utilisé depuis les années 1970 et est "généralement accepté dans le monde du jazz contemporain"[2].  Le système est un exemple de la différence entre le traitement de la dissonance dans le jazz et le dans l'harmonie classique : "L'harmonie classique traite toutes les notes qui n'appartiennent pas à l'accord... comme des dissonances potentielles qui doivent être résolues... l'harmonie non-classique vous dit quelle note de la gamme il faudra [probablement] éviter..., ce qui signifie que tous les autres notes sont valides"[3].

Exemple de gamme d'accord à partir d'une septième de dominante avec quinte augmentée (C E G# B♭).

Principes modifier

Construction modifier

La gamme d'accord est constituée par :

  • les notes constitutives de l'accord, en principe une tétrade.
  • les notes de l'extension abaissées d'une octave.

L'ensemble forme une structures en secondes, similaire à une gamme[4].

Pour chaque accord il existe plusieurs extensions possibles et donc plusieurs gammes d'accord possibles.

Notes à éviter modifier

Les notes à éviter (en anglais : avoid notes), sont des notes de l'extension qui entrent en conflit avec les notes constitutives de l'accord. Ceci a lieu lorsque sont réunies les conditions suivantes :

  • deux notes constitutives forment un intervalle de tierce mineur.
  • une note de l'extension forme un intervalle de neuvième mineur avec la note grave de cet intervalle de tierce mineur.

Notes et références modifier

  1. Mervyn Cooke, David Horn (2003)
  2. Reed (2002), p. 32..The Cambridge companion to jazz (en), p. 266. (ISBN 0-521-66388-1).
  3. Humphries, Carl (2002). The Piano Handbook, p. 126. (ISBN 0-87930-727-7).
  4. Siron, Jacques, 1949-, La partition intérieure : jazz, musiques improvisées, Outre Mesure, (ISBN 2907891030, OCLC 422845909, lire en ligne), p. 436