Galaxie X

galaxie naine hypothétique, satellite de la Voie lactée

La galaxie X (galaxy X)[2],[3] est une galaxie naine hypothétique, satellite de la Voie lactée. Sa particularité serait d'être une "galaxie noire", c'est-à-dire composée essentiellement de matière noire.

Galaxie X
(galaxie naine noire hypothétique)
Image illustrative de l’article Galaxie X
4 céphéides situées à 90 kpc environ du centre galactique et qui pourraient marquer la position d'une galaxie naine satellite de la Voie Lactée : la Galaxie X.
Découverte
Découvreur(s) Sukanya Chakrabarti, Roberto Saito, Alice Quillen, Felipe Gran, Christopher Klein, Leo Blitz
Date 5 février 2015[1]
Observation
(Époque )
Coordonnées galactiques = −27,4 · b = −1,08
Distance ~90 000 pc
(~300 000 a.l.)
Constellation Règle

Découverte modifier

En 2009, l’observation d'ondulations dans le disque de la Voie Lactée amène une équipe de chercheurs, menée par Sukanya Chakrabarti du Rochester Institute of Technology, à supposer l'existence d'une galaxie naine, satellite de la Voie Lactée, mais constituée majoritairement de matière noire ce qui la rendrait indétectable par les procédés habituels. En effet la matière noire n'émet pas de rayonnements, mais est détectable par l'influence gravitationnelle qu’elle a sur la matière baryonique, d'où les ondulations[3].

En février 2015, la même équipe publie un article[1] évoquant 4 jeunes étoiles variables, des céphéides, observées par le télescope VISTA de l’observatoire européen austral au Chili. Leur nature de céphéide permet de calculer leur distance : elles seraient situées à environ 300 000 années-lumière du Soleil et pourraient marquer la position de cette hypothétique Galaxie X. En effet, elles ne peuvent appartenir à la Voie Lactée puisque le rayon du disque de cette dernière est compris entre 35 000 et 50 000 années-lumière seulement[4].

Nom modifier

Le nom "galaxy X" a été formulé par analogie avec la "planète X", une planète hypothétique du système solaire au-delà de l'orbite de Neptune.

Composantes modifier

Quatre céphéides sont suspectées de marquer la position de la Galaxie X[1] :

Étoile Type b Période de variation Distance au Soleil
VVV J162559.36-522234.0 Céphéide -27,5971° -2,23686° 3,42 jours 92 kpc (~300 000 a.l.)
VVV J162328.18-513230.4 -27,2729° -1,37557° 4,19 jours 100 kpc (~326 000 a.l.)
VVV J162119.39-520233.3 -27,8621° -1,49382° 5,69 jours 71 kpc (~232 000 a.l.)
VVV J161542.47-494439.0 -26,8882° 0,768427° 13,9 jours 93 kpc (~303 000 a.l.)

Controverse modifier

En novembre 2015, une équipe menée par P. Pietrukowicz publie un article[5] mettant en cause l'existence d'une telle galaxie. En effet les étoiles mentionnées par l'équipe de Chakrabarti ne seraient en fait pas des céphéides, et les distances déduites seraient en conséquence erronées. Il ne s’agirait donc aucunement d'une preuve de l'existence d'une galaxie naine aux alentours de ces étoiles.

Notes et références modifier

  1. a b et c (en) Sukanya Chakrabarti, Roberto Saito, Alice Quillen et Felipe Gran, « Clustered Cepheid Variables 90 kiloparsec from the Galactic Center », The Astrophysical Journal, vol. 802,‎ , p. L4 (ISSN 2041-8213, DOI 10.1088/2041-8205/802/1/L4, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Clay Dillow, « 'Galaxy X,' an Invisible Satellite Made of Dark Matter, Could be Lurking at the Milky Way's Edge », Popular Science,‎ (lire en ligne)
  3. a et b Maxime Vaïl, « La galaxie X a-t-elle été découverte ? », sur journaldelascience.fr,
  4. (en) Deborah Byrd, « Have astronomers pinpointed dark matter Galaxy X? | EarthSky.org », sur earthsky.org,
  5. (en) P. Pietrukowicz, A. Udalski, M. K. Szymanski et I. Soszynski, « No Evidence for Classical Cepheids and a New Dwarf Galaxy Behind the Galactic Disk », The Astrophysical Journal, vol. 813,‎ , p. L40 (ISSN 2041-8213, DOI 10.1088/2041-8205/813/2/L40, lire en ligne, consulté le )