Gagoangwe, née vers 1845, morte en 1924, fut Kgosi (l'équivalent d'une reine) et reine-mère du BaNgwaketse, territoire d'un sous-groupe du peuple tswana dans ce qui est maintenant le Botswana[1]. Elle a régné à une époque cruciale pour l'indépendance de ce territoire face aux Boers et aux forces coloniales et sociétés britanniques.

Gagoangwe
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Période d'activité
Père
Kgosi Sechele (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Bathoen I (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Ntebogang Ratshosa
Seepapitso III (d)
Moeapitso (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Éléments biographiques

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En 1875, Gagoangwe quitte son premier mari, le Kgosi Pilane des Mmanaana Kglata, et s'enfuit avec Bathoen, héritier des dirigeants du BaNgwaketse[1]. En 1890, elle épouse Bathoen par une cérémonie chrétienne[2],[3].

En 1910, Bathoen Ier meurt et le fils aîné de Gagoangwe, Seepapitso III, devient le roi. En 1916, il est tué par son propre frère, Moeapsito, qui prend le pouvoir[4],[5]. À la suite de cela, Gagoangwe fait assassiner Moeapsito en 1923, et devient motshwareledi (régente) au profit de son petit-fils Bathoen II, fils de Seepapitso II, encore mineur. Sa régence, comme celle de sa fille par la suite, est reconnue par le gouvernement britannique[6].

Gagoangwe meurt d'un cancer en 1924 et transmet la régence à sa fille Ntebogang Ratshosa[1],[2],[3], qui règne jusqu'en 1928 où Bathoen II lui succède.

Impact politique

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En fervente chrétienne, Gagoangwe influence son mari Bathoen Ier et lui vaut le soutien de la London Missionary Society, face aux Boers de la colonie du Cap qui se sont établis aux frontières de leur territoire, et veulent continuer à s'étendre dans les régions septentrionales.

En 1885, les dirigeants de l'Empire britannique décident de diviser le territoire tswana en deux. Au sud de la rivière Molopo, ce territoire devient la colonie britannique de Bechuanaland (qui sera finalement intégrée à la colonie du Cap) ; au nord de cette rivière, il devient le protectorat du Bechuanaland (qui reste indépendant et donnera le Botswana en 1966). En 1895, Bathoen Ier, avec les principaux chefs (ou rois) des sous-groupes twanas, Sebele I et Khama III, se rend en Grande-Bretagne pour rencontrer la reine Victoria afin qu'elle les protège de la pression exercée par la British South African Company de Cecil Rhodes pour annexer leurs territoires.

Références

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  1. a b et c (en) Fred Morton, Jeff Ramsay et Part Themba Mgadla, Historical Dictionary of Botswana, Scarecrow Press, (ISBN 978-0-8108-6404-7, lire en ligne), p. 123
  2. a et b (en) Henry Louis Gates, Jr., Emmanuel Akyeampong et Steven J. Niven, Dictionary of African Biography, Oxford, OUP USA, (ISBN 978-0-19-538207-5, lire en ligne), p. 407
  3. a et b (en) Edwin Lloyd, Three Great African Chiefs (Khâmé, Sebelé and Bathoeng), T. F. Unwin, (lire en ligne), p. 165
  4. (en) « Botswana, Traditional polities »  , sur Rulers (consulté le )
  5. (en) Women Writing Africa: The Southern Region, New York, First, (ISBN 1-55861-406-0, OCLC 50235100, lire en ligne), p. 187-188
  6. (en) Women Writing Africa: The Southern Region, New York, First, (ISBN 1-55861-406-0, OCLC 50235100, lire en ligne), p. 180