Gabriel Cromer

photographe français
Gabriel Cromer
Biographie
Naissance
Décès
(à 61 ans)
Clamart
Sépulture
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Vue de la sépulture.

Gabriel Cromer, né à Rethel le et mort à Clamart le , est un photographe, un historien de la photographie et un collectionneur français.

Louis Daguerre, 1844, Photographie de Jean-Baptiste Sabatier-Blot dans la collection Gabriel Cromer.

Biographie modifier

Né à Rethel d'une famille sedanaise apparentée aux Gollnisch, le , Michel Alexandre Edmond Joseph Gabriel Cromer suit des études de droit. Mais il abandonne cette voie pour privilégier sa passion pour la photographie[1]. Il ouvre un studio à Clamart où il habite. C'est un spécialiste du tirage au charbon[2]. Il est un des plus importants collectionneurs de daguerréotypes, appareils et photographies du XXe siècle. Photographe amateur éclairé et vulgarisateur scientifique, il assure de nombreuses conférences sur l'histoire de la photographie. Il devient membre de la Société française de photographie à partir de 1912 et le bibliothécaire de la société en 1927[1].

Le , Gabriel Cromer présente à la Société française de photographie une communication, consacrée aux recherches d'un protographe sedanais, François Willème, intitulée : François Willème, inventeur de la photosculpture[3]. En 1928, Louis Lumière lui donne une série des premiers essais de plaques autochromes. Elle contient un portrait de Louis exécuté par son frère Auguste vers 1902-1905.

Gabriel Cromer souhaitait que sa collection serve de base à un musée national consacré à la photographie, en France. Ce désir a été exprimé notamment lors d'une réunion de la Société française de photographie, en . Cependant, les instances culturelles de l’État ne semblaient pas intéressées. À son décès en 1934[4], le principe n'en était pas acquis. À l'approche de la Seconde Guerre mondiale, la compagnie Kodak se montre intéressée et acquiert en 1939, après des négociations avec la veuve de Cromer, une grande partie de la collection[5]. En 1949, cette acquisition est transférée au musée photographique nouvellement formé à la George Eastman House[1]. Deux ans auparavant, en 1947, sa veuve avait fait don à la Bibliothèque nationale de France des autres pièces de la collection.

La collection Cromer à la Georges Eastman House modifier

Cette collection contient environ 6 000 images ayant appartenu à Gabriel Cromer, la plupart conservées en album. On retrouve environ 500 daguerréotypes, dont le portrait de Louis Daguerre, par Jean-Baptiste Sabatier-Blot, ainsi que des œuvres de Charles Marville, Gustave Le Gray, Édouard Baldus, Edouard Fierlants et des Frères Bisson, des albums d'Eugène Durieu, Désiré Charnay et Victor Hugo[6],[7].

Références modifier

  1. a b et c Site de la fondation George Eastman House
  2. Site de la BnF
  3. Gall 1997.
  4. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Clamart, no 431, vue 73/91.
  5. Éléonore Challine, Une histoire contrariée : le musée de photographie en France, 1839-1945, Paris, Éditions Macula, coll. « Transbordeur », , 531 p. (ISBN 978-2-86589-096-5).
  6. (en) « Gabriel Cromer Collection at the George Eastman House », sur George Eastman House.
  7. Fotinie Efstratiadou-Wisner 1994.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (de) Therese Mulligan et David Wooters, Geschichte der Photographie ; the George Eastman House collection : von 1839 bis heute, Cologne, Taschen, (ISBN 978-3-8228-4775-6).
  • Jean-Luc Gall, « Photo/sculpture L'invention de François Willème », Études photographiques,‎ (lire en ligne).
  • Fotinie Efstratiadou-Wisner, L'esprit d'un collectionneur français : Gabriel Cromer, d'après sa collection au "Musée International de Photographie à la Maison George Eastman.", Sorbonne, Institut d'Art et Archéologie, Paris IV, .
  • Robert Marcy, « Un Rethélois, photographe, savant, collectionneur, Gabriel Cromer, 1873-1934 », Bulletun de la Société des amis du musée du Rethélois et du Porcien, no 1,‎ .
  • (en) Walter Clark, « The Cromer Collection at Eastman House in French Daguerreotypes », dans French Daguerreotypes, Chicago, University of Chicago Press, (lire en ligne), p. XVII-XIX.

Liens externes modifier