Fruges

commune française du département du Pas-de-Calais

Fruges
Fruges
La mairie et le monument aux morts.
Blason de Fruges
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Montreuil
Intercommunalité CC du Haut Pays du Montreuillois
(siège)
Maire
Mandat
Edmond Zaborowski
2020-2026
Code postal 62310
Code commune 62364
Démographie
Gentilé Frugeois
Population
municipale
2 329 hab. (2021 en diminution de 3,24 % par rapport à 2015)
Densité 123 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 30′ 55″ nord, 2° 08′ 04″ est
Altitude Min. 84 m
Max. 171 m
Superficie 18,9 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Fruges
(ville isolée)
Aire d'attraction Fruges
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Fruges
(bureau centralisateur)
Législatives 4e circonscription du Pas-de-Calais
Localisation
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Fruges
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Fruges
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Fruges
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Fruges
Liens
Site web http://www.ville-fruges.fr/

Fruges est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Frugeois.

La commune est le siège de la communauté de communes du Haut Pays du Montreuillois qui regroupe 49 communes et compte 15 757 habitants en 2019.

Géographie modifier

Localisation modifier

Fruges est située dans le Pas-de-Calais, au cœur du pays des Sept Vallées, à 28 km au sud de Saint-Omer, 36 km à l'ouest de Béthune, 38 km à l'est du Touquet-Paris-Plage et 70 km au nord d'Amiens à vol d'oiseau.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes :

Géologie et relief modifier

La superficie de la commune est de 18,9 km2 ; son altitude varie de 84 à 171 mètres[1].

Hydrographie modifier

 
La Traxenne au début du XXe siècle, longée par le petit train de la ligne d'Aire-sur-la-Lys à Berck-Plage.

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.

La commune est traversée par dix cours d'eau :

  • la Lys, d'une longueur de 134,01 km, qui prend sa source dans la commune de Lisbourg, dans le département du Pas-de-Calais, et se jette dans l'Escaut au niveau de la commune de Gand, en Belgique[2] ;
  • la rivière Traxenne, d'une longueur de 6,23 km, qui prend sa source dans la commune de Coupelle-Vieille et se jette dans la Lys au niveau de la commune de Lugy[3] avec comme affluents dans la commune :
    • le ruisseau de Coupelle-Vieille, d'une longueur de 3,48 km, qui prend sa source dans la commune et se jette dans la Traxenne au niveau de la commune[4],
    • le Fruges, d'une longueur de 2,17 km qui prend sa source à Coupelle-Neuve et se jette dans la Traxenne au niveau de la commune[5],
    • le Coupelle-Vieille, d'une longueur de 1,69 km, qui prend sa source et se jette dans la Traxenne au niveau de la commune[6],
    • le Basleau, d'une longueur de 1,61 km qui prend sa source dans la commune et se jette dans la Traxenne au niveau de la commune[7].
  • le Rê d'Herbecques, d'une longueur de 1,27 km, qui prend sa source au niveau de la commune de Verchin et se jette dans la Lys au niveau de la commune[8] ;
  • le Herbecques, d'une longueur de 1,69 km, qui prend sa source au niveau de la commune de Canlers et termine sa course dans la commune[9] avec comme affluents dans la commune :
    • le fossé du bois Burette, d'une longueur de 2,48 km, qui prend sa source au niveau de la commune de Coupelle-Neuve et se jette dans le Herbecques au niveau de la commune[10],
    • le Petit Saint-Pol, d'une longueur de 1,11 km, qui prend sa source au niveau de la commune et se jette dans le Herbecques au niveau de la commune[11].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[13].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 951 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Radinghem à 4 km à vol d'oiseau[14], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 038,1 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].

Statistiques 1991-2020 et records RADINGHEM (62) - alt : 115m, lat : 50°32'57"N, lon : 2°06'49"E
Records établis sur la période du 01-01-1989 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,6 1,6 3,3 5 8 10,8 12,9 13,1 10,8 8,1 4,8 2,2 6,8
Température moyenne (°C) 4 4,4 6,8 9,4 12,4 15,2 17,4 17,7 14,9 11,4 7,4 4,5 10,5
Température maximale moyenne (°C) 6,4 7,1 10,2 13,8 16,8 19,6 22 22,2 19 14,7 9,9 6,9 14
Record de froid (°C)
date du record
−13,8
02.01.1997
−14,6
04.02.12
−10
04.03.05
−3,8
02.04.1996
−0,7
05.05.1996
1,4
02.06.1991
5,7
07.07.1996
6,6
13.08.1993
3
17.09.1994
−4,3
29.10.1997
−7,8
23.11.1998
−12,3
18.12.10
−14,6
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
15
01.01.22
18,4
26.02.19
23,2
31.03.21
25,5
20.04.18
30,2
27.05.05
32,8
21.06.17
40,4
25.07.19
36,7
10.08.03
32,1
09.09.23
28,1
01.10.11
20
01.11.15
15,7
30.12.22
40,4
2019
Précipitations (mm) 97,7 84,7 71,6 60,1 69,5 70,3 72,9 83,6 76,9 107,8 118,6 124,4 1 038,1
Source : « Fiche 62685001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Paysages modifier

La commune est située dans le « paysage montreuillois » tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[18]. Ce paysage, qui concerne 98 communes, se délimite : à l’Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par la boutonnière du Boulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l’Authie, et à l’Est par les paysages du Ternois et de Haut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de la Canche et ses nombreux affluents comme la Course, la Créquoise, la Planquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive la betterave sucrière, le blé et le maïs, et les plateaux entre la Ternoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois de Fressin, Sains-lès-Fressin, Créquy[19].

Milieux naturels et biodiversité modifier

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique modifier

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 2] : la Haute Lys et ses végétations alluviales en amont de Thérouanne. D'une altitude variant de 38 à 153 mètres et d'une superficie de 1 053 hectares, ce site correspond au fond de vallée et à quelques versants, depuis les sources jusqu’à la commune de Thérouanne[20].

et une ZNIEFF de type 2[Note 3] : la haute vallée de la Lys et ses versants en amont de Thérouanne. L’entité paysagère de la haute vallée de la Lys et ses versants s’étire sur une vingtaine de kilomètres du Nord au Sud pour moins de dix d’Est en Ouest dans le Haut Artois[21].

Espèces faunistiques et floristiques modifier

Le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense 334 espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont 56 protégées et 19 menacées[22].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Fruges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[23],[24],[25]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fruges, une unité urbaine monocommunale[26] de 2 371 habitants en 2017, constituant une ville isolée[27],[28].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fruges, dont elle est la commune-centre[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[29],[30].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,1 %), prairies (20 %), zones urbanisées (8 %), forêts (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %)[31]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports modifier

Voies de communication modifier

La commune se trouve sur la route départementale RD 928 entre Saint-Omer et Abbeville. Elle est également à proximité des RD 126-RD 157, entre Montreuil-sur-Mer et Thérouanne, et de la RD 939 entre Le Touquet-Paris-Plage et Arras.

Transport ferroviaire modifier

 
Fruges fut desservie par deux lignes de chemin de fer secondaire à voie métrique, celle d'Aire-sur-la-Lys à Berck-Plage et celle d'Anvin à Calais.

La commune se trouve à 12 km au nord de la gare de Blangy-sur-Ternoise, située sur la ligne de Saint-Pol-sur-Ternoise à Étaples, desservie par des trains TER Hauts-de-France[32].

La commune était située sur la ligne de chemin de fer Aire-sur-la-Lys - Berck-Plage, une ancienne ligne de chemin de fer qui reliait dans le département du Pas de Calais, entre 1893 et 1955, Aire-sur-la-Lys à Berck et sur celle d'Anvin à Calais.

Risques naturels et technologiques modifier

Risque inondation modifier

À la suite du passage des tempêtes Ciarán, Domingos et Elisa et des inondations et coulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du , en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au , comme 179 autres communes du département[33].

Toponymie modifier

Attestations anciennes et étrangères modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Frusiis et Frusiae en 1119 ; Fruisgis en 1130 ; Frusiies en 1142 ; Frucae en 1163 ; Fruises du 1177 au 1191 ; Frugies en 1180 ; Fruses en 1194 ; Frutines au XIIe siècle ; Frvsges en 1202 ; Fuisses en 1207 ; Fruses en 1225 ; Frugez en 1254 ; Fruges en 1277 ; Fruisgae au XIIIe siècle ; Fruighes en 1336 ; Fruisces en 1358 ; Fruzes en 1368 ; Frugiae en 1412[34]; Fruges en 1793 et en 1801[1].

Frusje[35] et Fruggen en flamand et Fruche en picard.

Étymologie modifier

L'origine du nom de la localité viendrait soit de l'anthroponyme germanique Frotguis suivi du suffixe -as « domaine (de) »[36] ou du latin frutea « lieu planté d'arbrisseaux »[37].

Histoire modifier

En , le duc de Bourgogne (et comte de Flandre) Charles le Téméraire, délivre à Malines des lettres d'anoblissement en faveur de Jean de la Haye, domicilié à Hellebecque, paroisse de Fruges en Artois. Le bénéficiaire est considéré comme homme d'honorable état, extrait de bonne et notable génération, ayant rendu des services au duc défunt, Philippe le Bon, et au duc actuel pendant les guerres. Il porte pour armes « d'argent au chevron de sable accompagné de trois merlettes de même ». Un de ses successeurs a été comte d'Hézecques[38].

Politique et administration modifier

Découpage territorial modifier

La commune se trouve dans l'arrondissement de Montreuil du département du Pas-de-Calais, depuis 1801[1].

Commune et intercommunalités modifier

Fruges était le siège de la petite communauté de communes du canton de Fruges et environs, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1994.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes du Haut Pays du Montreuillois dont Fruges est le siège.

Circonscriptions administratives modifier

La commune était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Fruges[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Pour les élections départementales, la commune est le bureau centralisateur depuis 2014 du canton de Fruges

Circonscriptions électorales modifier

Pour l'élection des députés, la commune fait partie depuis 1986 de la quatrième circonscription du Pas-de-Calais.

Élections municipales et communautaires modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1864 1877 Emile Boulanger   Notaire
  1908 Paul Emile Eugène Fauvelle    
1908   Hypolite Auguste Pruvost    
1912 1940 Georges Caron    
mars 1965 mars 1989 Gilbert Courtin RPR Notaire
Conseiller général du canton de Fruges (1982 → 1988)
Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais (1986 → 1992)
mars 1989 mars 2001 Eugène Rolland PS Fonctionnaire du Trésor Public
Conseiller général du canton de Fruges (1988 → 2001)
mars 2001 avril 2014[39],[40] Jean-Jacques Hilmoine PS Principal de collège
Président de la CCCFE (2001 → 2017)
avril 2014[41],[42] mai 2020[43] Jean-Marie Lubret DVD Vétérinaire
Conseiller général puis départemental du canton de Fruges (2001 →)
Vice-président de la CCCFE (2014 → 2017)
Vice-président de la CCHPM (2017 →)
mai 2020[44] juin 2020[45],[46]
(décès)
Jean-Jacques Hilmoine PS Principal de collège
juin 2020[47] En cours
(au 16 juillet 2020)
Edmond Zaborowski   Cadre de l'éducation spécialisée retraité

Jumelages modifier

 
Jumelages et partenariats de Fruges. 
Jumelages et partenariats de Fruges. 
VillePaysPériode
Bigge-Olsberg (d)[48] Allemagnedepuis

Équipements et services publics modifier

Espaces publics modifier

La commune de Fruges a reçu le label « Ville Internet @@ »[49].

Enseignement modifier

La commune est située dans l'académie de Lille et dépend, pour les vacances scolaires, de la zone B.

Sur son territoire se trouve cinq établissements scolaires :

Santé modifier

La commune est équipée d'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) privé non lucratif[51] ainsi que d'une maison de santé regroupant l'ensemble des services médicaux de la commune.

Justice, sécurité, secours et défense modifier

La commune dépend du tribunal de proximité de Montreuil-sur-Mer, du conseil de prud'hommes de Boulogne-sur-Mer, du tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer, de la cour d'appel de Douai, du tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer, du tribunal administratif de Lille, de la cour administrative d'appel de Douai, du pôle nationalité du tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer et du tribunal pour enfants de Boulogne-sur-Mer[52].

Population et société modifier

Démographie modifier

Les habitants de la commune sont appelés les Frugeois[53].

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[55].

En 2021, la commune comptait 2 329 habitants[Note 6], en diminution de 3,24 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 5182 7472 3073 0003 0383 1342 9523 0863 052
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 9012 9492 9442 9802 9922 9683 1723 0903 076
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 0803 0202 9662 9352 7522 7122 7962 6532 489
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
2 4992 4602 5342 4652 4992 4262 5232 5442 398
2018 2021 - - - - - - -
2 3542 329-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[56].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges modifier

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,3 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 127 hommes pour 1 227 femmes, soit un taux de 52,12 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[57]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,2 
90 ou +
2,8 
6,7 
75-89 ans
11,2 
17,5 
60-74 ans
19,1 
19,9 
45-59 ans
19,5 
15,6 
30-44 ans
17,0 
20,5 
15-29 ans
15,1 
18,6 
0-14 ans
15,4 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[58]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,5 
75-89 ans
8,9 
16,4 
60-74 ans
17,8 
20,3 
45-59 ans
19,3 
19,1 
30-44 ans
18,2 
18,1 
15-29 ans
16,2 
20,2 
0-14 ans
18,1 

Manifestations culturelles et festivités modifier

 
Pô-louche et Marie Robinet

La commune possède deux géants, figures gigantesques du folklore du Nord de la France et de la Belgique : Pô-louche et Marie Robinet. On les voit, chaque année fin août, lors du défilé de la Saint-Gilliet à Fruges[59].

Sports et loisirs modifier

Sport automobile modifier

Depuis 2015, année de sa création, se déroule en octobre, le « rallye des 7 vallées d'Artois - Pas-de-Calais », rallye tout-terrain comptant pour le championnat de France et organisé par l'association sportive automobile du Détroit, il est le seul rallye tout-terrain du Nord-Pas-de-Calais. C'est dans la commune que se trouve le parc de regroupement et le parc fermé[60],[61].

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
L'église Saint-Bertulphe.
  • L'hôtel de ville, construit entre 1840 et 1842.
    Depuis cette date, l'extérieur du bâtiment n'a pas été modifié, l'intérieur a en revanche été modifié en 1997[62].
  • L'église Saint-Bertulphe, construite de 1865 à 1877, de style néogothique, sur l'emplacement de la précédente par l'architecte Alexandre Grigny.
    L'église fait l'objet de travaux au début des années 1990 à la suite de dégâts provoqués par une tempête et un orage[63].
    Les statues géantes en bois de tilleul de sainte Monique et de saint Augustin, vestiges de l'abbaye Sainte-Marie-au-Bois de Ruisseauville sont inscrites à l'inventaire des objets mobiliers classés[62].
  • Le musée Abbé-Delétoille, inauguré en 1983.
    Il rassemble une collection de faïences, étains, cuivres datant des XVIIIe, XIXe et XXe siècles que l'abbé avait conservée. On peut y découvrir plus de 600 merveilles dont des pipes, chaussures, 200 cartes postales présentent la ville au début du XXe siècle[62].
  • La promenade des Digues
    Cette rue, bordée de marronniers, longe la Traxenne et conduit au moulin de Bat-l'Eau avec une roue hydraulique à aubes[62].
  • Le monument aux morts[64].

Patrimoine culturel modifier

La commune s'était dotée, depuis 2010, d'une « Maison de la jeunesse et de l’innovation ». En 2022, elle devient la Médi@net, pour tous ceux qui désirent approfondir leurs connaissances ou souhaitent se former dans le domaine de l’informatique, accessible, dès 5 ans, aux habitants du territoire de la communauté de communes du Haut Pays du Montreuillois. Les locaux comprennent deux salles équipées de quinze postes informatiques, une pièce avec sept autres ordinateurs, et d’un « fablab », un laboratoire de fabrication, comprenant des outils : découpe laser, imprimantes 3D, une imprimante BN20 pour réaliser des marquages textiles et une brodeuse[65].

Personnalités liées à la commune modifier

Gastronomie modifier

Héraldique modifier

  Blason
D'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules ; au chef du même chargé de trois coqs hardis d'argent[66].
Détails
Composé à partir des armes de deux familles ayant été suzeraines du lieu : les De Fiennes, avec le lion, et les De Sandelin, avec les coqs.

Adopté par la municipalité en 1968.

Pour approfondir modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
  2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  3. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

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Références modifier

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