Fritz Dobisch (né le à Merzingen, mort le au camp de concentration de Buchenwald) est un syndicaliste allemand victime du nazisme.

Fritz Dobisch
Biographie
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BuchenwaldVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Parti politique
Conflit
Lieu de détention
Plaque commémorative

Biographie modifier

Dobisch effectue un apprentissage de menuisier à Nördlingen et exerce ensuite cette profession. Il est soldat pendant la Première Guerre mondiale de 1914 à 1918 avec le grade de sous-officier[1]. Après la fin de la guerre, il s'installe à Bous avec sa femme Katharina Portz, originaire de cette commune, qu'il épousa en 1916[1]. Il est l'un des co-fondateurs de la branche locale du SPD[1].

En 1919, Dobisch est secrétaire syndical de Fabrikarbeiterverband à Luisenthal puis secrétaire de district en 1920[1]. En 1928, il est élu président de l'Allgemeiner Deutscher Gewerkschaftsbund (ADGB) pour la Sarre et occupe ce poste jusqu'en 1935[1]. Dobisch poursuit en même temps son travail de direction au sein de la FAV[2]. En 1930, il s'installe à Sarrebruck, où il est membre du conseil municipal pour le SPD[1].

Après l'arrivée au pouvoir des nazis, Dobisch, qui dénonça dans les organes les crimes des nazis[3], tente de maintenir l'ADGB du territoire du bassin de la Sarre à l'écart des conflits avec le NSDAP[1]. Lors du vote dans la région de la Sarre sur son futur statut, l'ADGB de la Sarre se positionne lors de sa conférence de Sarrebruck le en faveur du maintien du statu quo, c'est-à-dire ne pas intégrer le Troisième Reich[1].

Le , deux semaines avant l'annexion de la Sarre par le vote, Dobisch émigre au Luxembourg avec son épouse[1]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, après l'occupation du Luxembourg par la Wehrmacht en , Dobisch est aussitôt arrêté par des membres de la Gestapo qui le soumet à des tortures lors de son interrogatoire[4]. Il est ensuite emprisonné à Trèves et à Düsseldorf et, faute de preuves, la Gestapo le transfère début au camp de concentration de Buchenwald, où il est assassiné le , quatre jours après son arrivée[1]. La cause du décès est officiellement indiquée dans une lettre du camp de concentration de Buchenwald comme « une commotion cérébrale due à un accident »[1]. L'urne avec sa dépouille est enterrée au cimetière de Bous[1].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j k et l (de) « Fritz Dobisch (1890 - 1941) - SPD », sur Ville de Sarrebruck, (consulté le )
  2. (de) In die Illegalität gedrängt. Zur Flucht gezwungen. Ermordet : Gewerkschafterinnen und Gewerkschafter unter nationalsozialistischer Herrschaft, Archiv der sozialen Demokratie, Confédération allemande des syndicats, , 123 p. (lire en ligne), p. 65
  3. (de) Joachim Heinz, « Gedenktag: " 80 Jahre Zerschlagung der Gewerkschaften durch die Nationalsozialisten 1933" », sur Confédération allemande des syndicats, section de Rhénanie-Palatinat, (consulté le )
  4. (de) Gerhard Paul, Klaus-Michael Mallmann, Milieus und Widerstand : eine Verhaltensgeschichte der Gesellschaft im Nationalsozialismus, J.H.W. Dietz, , 663 p. (ISBN 9783801250126, lire en ligne), p. 263

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