Friesen

commune française du département du Haut-Rhin

Friesen
Friesen
La mairie.
Blason de Friesen
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Altkirch
Intercommunalité Communauté de communes Sud Alsace Largue
Maire
Mandat
Claude Geiger
2020-2026
Code postal 68580
Code commune 68098
Démographie
Gentilé Friesenois
Population
municipale
663 hab. (2021 en augmentation de 4,57 % par rapport à 2015)
Densité 79 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 33′ 57″ nord, 7° 09′ 03″ est
Altitude Min. 345 m
Max. 417 m
Superficie 8,42 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Masevaux
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Friesen

Friesen [fʁizən] Écouter est une commune française rurale située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Ses habitants portent le nom de Friesenois.

Géographie modifier

Friesen est un village situé au cœur de la vallée de la Largue, sur la route allant de Seppois-le-Bas à Dannemarie. L'altitude du village va de 345 à 417 mètres. Il se situe à 12 km d'Altkirch, la capitale du Sundgau. Friesen est également limitrophe de la région Bourgogne-Franche-Comté, et proche de la frontière suisse.

Les communes à proximité de Friesen sont Hindlingen (1,1 km), Ueberstrass (1,5 km), Largitzen (2,86 km), Strueth (2,9 km) et Fulleren (3,1 km)[1]. La grande ville la plus proche est Mulhouse, située à 24,6 km de Friesen.

Le village est à proximité du parc naturel régional des Ballons des Vosges ainsi que du bois de Hirtzbach (4,2 km).

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 971 mm, avec 10,1 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carspach », sur la commune de Carspach à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 827,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,7 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Friesen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36 %), terres arables (29,6 %), prairies (15,8 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), zones urbanisées (5,7 %), eaux continentales[Note 3] (3,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Hydrographie modifier

Friesen est traversée par la rivière La Largue, la rivière La Suarcine et le Largitzerbach, ruisseau de Largitzen, le ruisseau de l'Étang et le Bas ruisseau de l'Étang Krumm.

Histoire modifier

Le camp fortifié romain de Larga signalé comme une étape de la table de Peutinger[15] se trouvait sur l'actuel territoire de la commune de Friesen, au lieu-dit Goldigberg. Il fut découvert par l'archéologue badois Karl Gutmann[16].

Pendant le Moyen Âge, Friesen faisait partie de la « mairie de la Largue », qui regroupait une dizaine de villages, administrés par un « maire » nommé par la Seigneurie d'Altkirch. Celle-ci dépendait du comté de Ferrette (devenu hasbourgeois à partir de 1324). Certaines publications citent le château de Friesen. Tout porte à croire qu'il s'agissait d'une « maison forte », mentionnée au début du XIVe siècle, c'est-à-dire d'un bâtiment construit en pierre, protégé par un fossé rempli d'eau.

Les guerres de Religion du XVIe siècle ont épargné le Sundgau habsbourgeois et catholique. Par contre, Friesen et les trois villages limitrophes formant la paroisse éponyme connurent les horreurs de la guerre de Trente Ans. À la fin de la guerre, il ne restait que 110 habitants dans les quatre communautés, alors qu'ils étaient 640 auparavant. Ceux qui avaient échappé aux massacres s'étaient réfugiés surtout en Suisse. Le Sundgau devint français en 1648. Louis XIV favorisera l'immigration pour redonner vie au pays dévasté. Dans la vallée de la Largue, la plupart des immigrants fut d'origine suisse. C'étaient bien souvent des gens fuyant leur pays pour des raisons religieuses (anabaptistes, protestants), politiques ou économiques (la survie y était difficile). On trouvera ainsi de nombreux domestiques, bergers, charbonniers, qui sauront très vite s'intégrer et se fondre dans la population locale.

Héraldique modifier


Les armes de Friesen se blasonnent ainsi :
« D'azur à la bêche d'or en pal. »[17]

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Claude Scherrer SE Instituteur
mars 2008 En cours
(au 31 mai 2020)
Claude Geiger[18]
Réélu pour le mandat 2020-2026
SE Exploitant agricole
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

En 2021, la commune comptait 663 habitants[Note 4], en augmentation de 4,57 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
511474484529619570632671688
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
680676717671623639630623619
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
558548537522543500456470471
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
537528552536585594550526597
2014 2019 2021 - - - - - -
633650663------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Infrastructures modifier

Friesen dispose d'infrastructures multiples. Outre une caserne de pompiers, on peut y trouver une Hall des Sports (la plus grande salle de la vallée), une école, une église, une maison forestière et un presbytère. Côté loisirs, la commune dispose d'un terrain de tennis, d'un terrain de pétanque et d'un stade de foot. En 2010, un Bike Park a également vu le jour. De plus, la commune est traversée par une piste cyclable qui relie Pfetterhouse à Mulhouse et par un sentier de Grande Randonnée.

Lieux et monuments modifier

 
L'église Saint-Pierre et Saint-Paul.

Friesen a conservé une cinquantaine de bâtiments à pans de bois, dont la construction s'échelonne entre 1497 et 1878. La ferme monobloc de 1497-1500, située au cœur du village au no 49 de la rue Principale, représente, expertisée par dendrochronologie, la plus ancienne maison paysanne d'Alsace.

La commune de Friesen, la communauté de communes du canton de Hirsingue et un établissement bancaire ont permis d'éditer un guide de visite du patrimoine bâti. Élaboré par Daniel Rouschmeyer et Maurice Gross, cet opuscule, disponible en français et en allemand, décrit vingt-quatre maisons à colombages qui illustrent les différents styles de construction.

À noter modifier

Friesen compte deux piscicultures, ce qui fait du village la « capitale de la carpe frite », spécialité du Sundgau.

La commune fait partie des villes et villages fleuris. Une fleur lui a été décernée.

Musée proche aux alentours de Friesen modifier

* Le Musée Sundgauvien d'Altkirch.

Monuments Historiques aux alentours de Friesen modifier

* À Réchésy : la chapelle du cimetière qui date du Moyen Âge et une ferme du XVIIIe siècle, propriété privée.

* À Dannemarie : la motte féodale dite motte de Manspach, du Moyen Âge, propriété privée.

* À Hirtzbach : le château de Reinach, de la première moitié du XVIIIe siècle et du premier quart du XIXe siècle, ainsi que le parc de Reinach, propriétés privées.

* À Courtelevant, le moulin Marion, qui date du milieu du XIXe siècle, propriété privée.

* À Altkirch :

- l'ancienne maison du Bailli qui date du XVIe. Elle est remarquable pour son garde-corps en fer forgé, ses toitures et sa tourelle avec escalier en vis. Elle appartient à la commune.

- l'église Saint-Morand, construite aux XIIe, XIVe, XVIe et XVIIIe siècles. C'est la propriété de la commune.

- la Fontaine de la Vierge date du XVe et XIXe siècles, propriété de la commune.

- l'hôpital Saint-Morand, du troisième quart du XVIIIe siècle et du deuxième quart du XIXe siècle, qui est la propriété de la commune.

- l'Hôtel de Ville, de la fin de XVIIIe siècle.

- Différentes maisons du XVIe et XVIIe siècles, dont l'une a un motif sculpté au-dessus de la porte dans la tourelle d'escalier.

- la Vieille porte de ville qui date du quatrième quart du XVIIIe siècle et du XIXe siècle.

Appellation d'origine contrôlée (AOC) et label IGP modifier

Sur le territoire de la commune, on a l'AOC pour le munster ainsi que les indications géographiques protégées (IGP) pour les volailles d'Alsace, le miel d'Alsace, la crème fraîche fluide d'Alsace et les pâtes d'Alsace.

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Friesen », sur cartesfrance.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Friesen et Carspach », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Carspach », sur la commune de Carspach - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Carspach », sur la commune de Carspach - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Pierre Gangloff, « La cadastration ancienne de Larga », Espace géographique, t. XXi, no 1,‎ , p. 55.
  16. « Le Castel de Larga », sur L'Alsace Romaine, (consulté le ).
  17. Archives Départementales du Haut-Rhin
  18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

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