Friedrich Mandl
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Fonction
Membre du Landtag de Basse-Autriche
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
VienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Friedrich Alexander Maria MandlVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Alexander Mandl (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Hedy Lamarr (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Ludwig Mandl (d) (oncle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Vue de la sépulture.

Friedrich Mandl (né le à Vienne – mort le à Vienne) fut le président de Hirtenberger Patronen-Fabrik à Hirtenberg, une firme autrichienne d'armement fondée par son père, Alexander Mandl.

L'usine de cartouche de Wöllersdorfer, à partir d’octobre 1933, le site du camp de détention de Wöllersdorf

Biographie modifier

Mandl était un fasciste de premier plan, mais plutôt attaché à l’austrofascisme et au fascisme italien qu’au nazisme. Dans les années 1930, il devint proche du prince Ernst Rüdiger Starhemberg, commandant de l'armée privée fasciste autrichienne (« Heimwehr »), auxquels il fournit des armes et des munitions. Pour cela, il se convertit au catholicisme[1].

De 1933 à 1937, Mandl fut marié à l'actrice catholique d´origine juive Hedwige « Hedy » Kiesler, qui deviendra célèbre sous le nom Hedy Lamarr à Hollywood. La rumeur veut que Mandl ait tenté de mettre un terme à sa carrière d'actrice et d'acheter toutes les copies du célèbre film Extase (1933), où elle apparaissait nue.

Il est en 1933 le principal fournisseur en poudre à canon de l'Italie de Mussolini[2].

Après l’intégration de l'Autriche dans l'Allemagne nazie avec l'Anschluss de 1938, les biens de Mandl qui n'avaient pas encore été transférés à un propriétaire suisse furent saisis, car il avait soutenu l’austrofascisme séparatiste et parce que son père était juif. En dépit de l'origine juive de Mandl, son épouse d'alors Hedy Lamarr écrivit dans son autobiographie « Ecstasy and Me » que le dictateur italien Benito Mussolini et le dictateur allemand Adolf Hitler assistaient aux fêtes données par Mandl. Lamarr décrivit Mandl comme la contrôlant, et écrivit qu'elle ne s'échappa que grâce à un déguisement de femme de chambre et à son exil à Paris, où elle obtint le divorce. Jusqu'en 1940, Mandl essaya d'établir un contact avec l’administration d’Hermann Göring, afin de fournir du fer à l'Allemagne.

Mandl déménagea ensuite au Brésil puis en Argentine, où il acquit la nationalité et où il se remaria. En Argentine, il a servi comme conseiller auprès de Juan Perón[3] et se lança dans la production de films. Il fonda également une nouvelle entreprise de fabrication d’avions, Industria y Metalúrgica Plástica Argentina. Mandl devint un des principaux membres des cercles sociaux de l'Argentine. Il acquit des résidences à Mar del Plata, un château à Córdoba et un petit hôtel à Buenos Aires. Il travailla en étroite collaboration avec le designer français Jean-Michel Frank, qui était alors directeur artistique de Comte SA[4] et qui produisit la plupart des meubles de Mandl.

Après la guerre, il revint en Autriche. Mandl se maria pour la dernière fois avec Monika Brücklmeier, fille de Eduard Brücklmeier, un complice du complot du 20 juillet visant à assassiner Adolf Hitler, exécuté pour son implication.

Bibliographie modifier

  • Bill, Ramón. Waffenfabrik Solothurn. Schweizerische Präzision im Dienste der deutschen Rüstungsindustrie. In: Schriftenreihe des Kantonalen Museums Altes Zeughaus Solothurn, Heft 14. Solothurn, 2002
  • Hug, Peter. Schweizer Rüstungsindustrie und Kriegsmaterialhandel zur Zeit des Nationalsozialismus. Unternehmensstrategien – Marktentwicklung – politische Überwachung. Zurique: Chronos Verlag, Band 11 der Publikationen der Unabhängigen Expertenkommission, 2002.
  • Kerekes, Lajos. Abenddämmerung einer Demokratie. Mussolini, Gömbös und die Heimwehr. Wien-Frankfurt-Zürich: Europa Verlag, 1966.
  • Louçã, António. Conspiradores e traficantes. Portugal no tráfico de armas e de divisas nos anos do nazismo. 1933-1945. Lissabon: Oficina do Livro, 2005.

Références modifier