François Sevez

militaire français

 François Sevez
Naissance
Chambéry
Décès (à 56 ans)
Ichenheim
Origine Français
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Armée de terre
Grade Général de corps d'armée
Années de service 19111948
Commandement 13e régiment de tirailleurs algériens
32e division d'infanterie légère
4e division marocaine de montagne
1er corps d’armée en occupation
Conflits Première Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Campagne d'Italie
Débarquement de Provence
Distinctions Grand officier de la Légion d'Honneur
Médaille militaire
Croix de guerre 1914-1918
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
Médaille interalliée de la Victoire
Médaille coloniale
Médaille commémorative de la Grande Guerre
Signature de François Sevez

François Sevez, né le à Chambéry et mort accidentellement le à Ichenheim, en Allemagne, est un général de corps d'armée français.

Il s'illustre notamment au cours de la Seconde Guerre mondiale au commandement de la 4e division marocaine de montagne (4e DMM) en 1944.

Le 7 mai 1945, il représente la France et contresigne la capitulation allemande, à Reims, en tant que second du général Juin.

Biographie modifier

Famille modifier

François Laurent Sevez est issu d'une famille savoyarde. Il est le fils de Pierre Clément François Sevez, conseiller à la cour d'appel, né à Le Bourget-du-Lac, et de Marie Modeste Antoinette Christillin, née à Saint-Jean-de-Maurienne.

Formation modifier

Il suit des études au lycée de Chambéry puis à la faculté de droit de Lyon[1].

Première Guerre mondiale modifier

Il s'engage le 5 octobre 1911 au 97e régiment d'infanterie alpine. Sous-Lieutenant de réserve le 1er avril 1913, il obtient d'être maintenu en activité jusqu'au 1er avril 1914. Il est mobilisé quelques mois plus tard et est affecté au 359e régiment d'infanterie alpine (réserve du 159e). Engagé à de nombreuses reprises en première ligne, il combat à Verdun et participe à l'offensive du Chemin des Dames.

Il est blessé cinq fois, notamment le 16 novembre 1914[2] et le 9 juillet 1917[3] et cité trois fois. Il est fait chevalier de la légion d'honneur. En 1918, il est capitaine à 27 ans et décide de rester dans l'armée d'active.

Armée d'occupation du Rhin (1918-1924) modifier

De 1918 à 1924, il est à l'état-major de l'armée d'occupation du Rhin (général Mangin puis général Degoutte).

Pacification du Maroc (1927-1935) modifier

Après un stage à l'École de guerre, il est nommé chef de bataillon et part pour le Maroc en 1927 où il prend le commandement du 1er bataillon du 4e régiment étranger. Il est nommé par la suite à l'état-major de la région de Marrakech et du commandement supérieur des troupes du Maroc. Après huit années passées dans le pays, il retourne en France en 1935.

Conseil supérieur de la guerre modifier

Il sert au Conseil supérieur de la guerre, auprès du général Georges, inspecteur général de l'Afrique du Nord. En 1938, il suit les cours du Centre des hautes études militaires ; il accède au grade de colonel le 31 août 1939.

Seconde Guerre mondiale modifier

En 1940, il combat en Belgique. Après s'être embarqué dans les derniers à Dunkerque, il passe en Angleterre, puis retourne en Normandie pour former une division légère, formée sur place, la 32e. Encerclé, il est fait prisonnier. Il est libéré en 1941.

En 1942, il passe en Algérie pour rejoindre le général Juin qui le prend comme chef d'état-major. Nommé général de brigade le 20 août, il participe à la campagne de Tunisie puis prend le commandement de la 4e DMM en septembre 1943[4] et participe à la campagne d'Italie au sein du corps expéditionnaire français puis à la libération de l'Alsace.

Le 7 mai 1945, alors général de corps d'armée, il contresigne, en présence de Alfred Jodl et de l'américain Walter B. Smith, chef d'état-major du général Eisenhower, la capitulation allemande, à Reims, en tant que second du général Juin, le chef d'état-major de la Défense nationale.

En octobre 1945, il suit le général de Monsabert placé au commandement des troupes de l'armée française d'occupation en Allemagne.

Après-guerre modifier

De 1945 à 1948, le Général Sevez commande successivement le 1er corps d'armée en Allemagne puis les troupes françaises d’occupation en Allemagne à partir de 1946 (il succédera au général de Monsabert avec qui il avait combattu en Italie).

Il est victime d'un accident de chasse le près d'Offenbourg (sud-ouest de l'Allemagne), atteint en plein cœur par la balle d'un autre chasseur ayant ricoché sur la peau épaisse d'un sanglier.

États de service après 1939 modifier

Distinctions modifier

 
Képi et décorations du général François Sevez conservés au Musée de la Reddition de Reims.

  France modifier

Autres distinctions modifier

Bibliographie modifier

  • François de Lannoy et Max Schiavon, Les généraux français de la Victoire 1942-1945, Paris, E-T-A-I, , 192 p. (ISBN 979-1028301484).
  • Revue d'information des troupes françaises d'occupation en Allemagne, n° 30, mars 1948

Notes et références modifier

  1. Guy Jacquemard, « Le 7 mai 1945, un Chambérien signait pour la France l’acte de capitulation de l’Allemagne », Le Dauphiné libéré,‎ , ainsi que les articles « Qui était le général François-Laurent Sevez ? », « Chantal Sevez : « Toute la famille vouait une véritable admiration à mon père » ».
  2. "Blessé le 16 novembre 1914, a conservé le commandement de sa section et ne l'a quittée que sur ordre"
  3. "Le 9 juillet 1917, lors d'une violente attaque allemande, à moitié assommé par l'explosion d'un obus, le tympan crevé, un œil blessé, entouré par l'ennemi, a réussi à s'échapper avec l'aide d'un brancardier qui l'a conduit au chef de corps, est reparti en reconnaissance et a dû à son retour recevoir l'ordre formel de se rendre au poste de secours."
  4. Le Corps Expéditionnaire Français en Italie, Paul Gaujac - Histoire et collections 2003
  5. Monitor Polski 1947, nr 29, poz. 248

Annexes modifier

Articles connexes modifier

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