François Roger

homme politique et auteur dramatique français
François Roger
La Revanche, comédie de François Roger et Auguste Creuzé de Lesser
Fonctions
Fauteuil 26 de l'Académie française
-
Député français
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Roger (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Tombe au cimetière du Père-Lachaise (division 21).

Jean-François Roger[1], né à Langres le et mort à Paris le , est un homme politique et auteur dramatique français.

Biographie modifier

Il est le fils de Didier Roger, receveur des décimes du diocèse, et de Marie Jolly, au mariage desquels a assisté Jean-Baptiste Thévenot de Maroise (1737-1811), alors lieutenant général de police de Langres et futur député du bailliage de Langres aux états généraux[2].

À l'âge de 16 ans, il est emprisonné pendant dix-sept mois avec sa famille pour avoir chanté des chants royalistes. Après avoir occupé divers postes administratifs à Paris, il devient conseiller général de la Haute-Marne. Il est député de ce département de 1807 à 1812. Destitué aux Cent-Jours, il réintègre ensuite l'administration. Il est secrétaire général des Postes en 1815.

Entre 1824 et 1827, il est de nouveau député de la Haute-Marne. Élu député de la Corse en juillet 1830, il est destitué quatre mois plus tard sous la monarchie de Juillet. Il se retire alors de la vie politique pour se consacrer à ses occupations littéraires.

Un homme de lettres modifier

Il est auteur de pièces comiques et lyriques, parfois écrites en collaboration avec Étienne de Jouy. Son plus grand succès est L'Avocat, joué pour la première fois à la Comédie-Française en 1806.

Il est élu à l'Académie française le 28 août 1817 au fauteuil de Suard (n°26), et reçu le 30 novembre suivant par le duc de Lévis. Il recevra Villemain en avril 1821, et votera contre la candidature de Victor Hugo[3].

C'est à cette époque que, dans son salon, sont jouées les petites pièces écrites par Théodore Leclercq, ultérieurement publiées sous le titre de Proverbes[4].

Il fut l'un des compagnons du "Déjeuner de la fourchette"[3].

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (21e division)[5].

Œuvres modifier

Théâtre modifier

  • La Dupe de soi-même, comédie en 3 actes et en vers, Paris, les Comédiens français, 22 germinal an VII ().
  • Le Valet de deux maîtres, opéra-comique en 1 acte en prose, Paris, Théâtre de la rue Feydeau, 12 brumaire an VIII ().
  • L'Épreuve délicate, comédie en 1 acte, en vers, Paris, les Comédiens français, 24 nivôse an VI ().
  • Arioste gouverneur, ou le Triomphe du génie, comédie en 1 acte, mêlée de vaudevilles, Paris, Vaudeville, 24 ventôse an VIII ().
  • Caroline, ou le Tableau, comédie en 1 acte, en vers, Paris, les Comédiens français, 12 vendémiaire an IX ().
  • L'Avocat, comédie en 3 actes, en vers, Paris, Théâtre-Français, .
  • La Revanche, comédie en 3 actes et en prose, Paris, Théâtre-Français, .
  • Le Billet de loterie : comédie en 1 acte, mêlée d'ariettes, Paris, Opéra-Comique, .
  • Le Nouveau Seigneur du village, opéra-comique en 1 acte, Paris, Opéra-Comique, .
  • L'Amant et le Mari, opéra comique en 2 actes, Paris, Opéra-Comique, .
  • Marie Stuart en Écosse, ou le Château de Douglas, drame lyrique en 3 actes et en prose, Paris, Opéra-Comique, .

Divers modifier

  • Théâtre classique, ou Esther, Athalie, Polyeucte et le Misanthrope commentés ; ouvrage prescrit et adopté par la commission des livres classiques pour l'enseignement des lycées et des écoles secondaires, 1807
  • Vie privée, politique et militaire du Prince Henri de Prusse, frère de Frédéric II, 1809
  • Cours de poésie sacrée, par le docteur Lowth, traduit pour la première fois du latin en français par F. Roger, 1813
  • Œuvres diverses de M. Roger, publiées par M. Charles Nodier, 1835

Notes et références modifier

  1. Conformément à un usage répandu à son époque, il signait les ouvrages qu’il publiait sous son seul nom, sans prénom usuel ou, parfois, avec la seule initiale de son prénom usuel : Roger ou F. Roger.
  2. Archives départementales de la Haute-Marne, E dépôt 182, registre de Colombey les Choiseul 1673-1776, vue 519/547, 21 septembre 1773, mariage Didier Roger, receveur des décimes du diocèse, et Marie Jolly.
  3. a et b « François ROGER | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  4. Proverbes dramatiques, de Théodore Leclercq, MM. Sainte-Beuve et Mérimée (éd.), volume 1, Paris, Lebigre-Duquesne,1854, p. XVII. Ouvrage numérisé.
  5. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 686-687

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

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