François Prudent Hervouët de La Robrie

militaire français et un officier royaliste de la guerre de Vendée

François Prudent Hervouët de La Robrie
Naissance
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu
Décès Entre le et le (à 22 ans)
Saligny
Mort au combat
Origine Français, Breton
Allégeance Drapeau de l'Armée catholique et royale de Vendée Vendéens (1793-1795)
Commandement Cavalerie de l'Armée catholique et royale du Bas-Poitou et du Pays de Retz
Conflits Guerre de Vendée

François Prudent Hervouët de La Robrie, né le à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu et mort entre le et le à Saligny, est un militaire français et un officier royaliste de la guerre de Vendée.

Biographie modifier

François Prudent Hervouët de La Robrie naît le à la maison de Louvradière, à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu[1]. Il est le fils de Julie Texier de La Garnerie et de Pierre Hervouët, seigneur de La Résinière et de La Robrie, officier au régiment Royal des Vaisseaux[1]. Ses deux frères, Hyacinthe et Joseph, participent également à la guerre de Vendée[1]. Lors de ce conflit, ses parents sont arrêtés à Corcoué-sur-Logne le , puis guillotinés à Nantes[2].

Pendant la guerre de Vendée, Prudent de La Robrie rejoint l'Armée catholique et royale du Bas-Poitou et du Pays de Retz. Au printemps 1794, Charette le nomme commandant de sa cavalerie[3].

Vers la mi-novembre 1795, Prudent de La Robrie et plusieurs autres officiers signent un mémoire rédigé par L'Epinay et Badereau, qui est remis à Charette afin de lui suggérer de mettre fin aux hostilités[4]. Charette refuse[4]. Il aurait fait jeter le document au feu et aurait pris vertement La Robrie à partie[4],[A 1].

Peu de temps après, La Robrie trouve la mort à la bataille des Landes de Béjarry, qui est livrée entre le et le [4]. Son corps est ensuite enterré à Saligny[4].

En 1806, l'ancien officier vendéen Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière écrit à l'historien Alphonse de Beauchamp :

« J'ai vu La Robrie frappé du coup dont il mourut, j'en puis parler savamment. M. Charette n'était point à l'attaque du poste de Saligny. Il avait donné la moitié du commandement de l'armée à M. de Couëtus, et s'était porté vers le Poiré avec l'autre. Robrie qui n'était pas à l'armée, nous rejoignit avec un peloton de cavalerie dans la lande de Béjarry, au moment où nous apercevions l'ennemi. Le poste des républicains cantonné sur le bord de la lande était peu nombreux et ne fit nulle résistance. La sentinelle tira son coup de fusil à cinquante pas et se sauva. Cavalerie et infanterie se mirent à sa poursuite. Dans un chemin fort étroit, sur le bord de la Boulogne, nous suivions d'assez près cinq à six républicains qui, après avoir gagné une hauteur opposée, firent leur décharge sur notre peloton. Un cavalier fut tué raide et Robrie fut blessé dans le bas-ventre. Il détourna son cheval. Je lui demandai : où vas-tu ? Je suis blessé à mort, me répondit-il. Ce sont, je crois, les dernières paroles qu'il ait prononcées. Il tomba à quelques pas de là. On l'enterra à Saligny[6]. »

Regards contemporains modifier

« Robrie, commandant de la Cavalerie, mérite un des rangs les plus distingués parmi les braves de l'armée Charette. C'était un des plus anciens officiers ; dans tout l'hiver 1794 son activité et son courage garantirent l'armée des surprises auxquelles elle était chaque jour exposée. C'était un excellent capitaine de hussards montant parfaitement à cheval et faisant le coup de sabre comme un simple cavalier. On peut lui reprocher certains défauts, mais les services qu'il a rendus à son parti peuvent effacer ce qu'on a droit de dire contre lui pour quelques endroits de sa conduite. Ses cavaliers lui étaient fort attachés et son exemple augmentait leur courage ; c'était au reste un des premiers officiers pour la naissance et sa place de commandant de cavalerie le rendait le second chef de l'armée[7]. »

— Mémoires de Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière

Notes modifier

  1. « Quelque temps avant sa mort, il avait osé porter des propositions de paix au Général au nom de plusieurs chefs de divisions qui avaient signé la même demande. M. Charette traita cette démarche de lâche et de déshonorante : « Vous perdez, lui dit-il, dans ce seul jour, la gloire que vous avez acquise par trois ans de travaux »[5]. »

    — Mémoires de Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière

Au cinéma modifier

Il a été interprété par :

Références modifier

Bibliographie modifier

  • Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie : Une histoire véritable, Les 3 Orangers, , 536 p. (ISBN 978-2912883001).  
  • Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière, Lucas de La Championnière, Mémoires d'un officier vendéen 1793-1796, Les Éditions du Bocage, , 208 p.