François Jacquier

mathématicien français
François Jacquier
Portrait du père François Jacquier, 1764. Laurent Pécheux, collection particulière.
Biographie
Naissance
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Diofanto AmicleoVoir et modifier les données sur Wikidata
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François Jacquier, né le à Vitry-le-François et mort le à Rome, est un mathématicien et physicien français.

Benoît Pécheux (?) d'après Laurent Pécheux, Portrait du Père François Jacquier, premier tiers du XIXe siècle, technique mixte sur papier, Musée des beaux-arts de Lyon.

Biographie modifier

L'éducation de François Jacquier est confiée à son oncle Jean Sanlis, un ecclésiastique, qui reconnaît ses dons pour la science et les mathématiques. À seize ans, il entre dans l'Ordre des Minimes. Il est envoyé à Rome pour poursuivre ses études au couvent français de la Trinité-des-Monts. Avec l'accord de ses supérieurs, il se spécialise en mathématiques. Il étudie également les langues anciennes[1] et acquiert de bonnes connaissances de l'hébreu ; il parle le grec aussi bien que le français.

Ses connaissances lui permettent d'obtenir le mécénat des cardinaux Alberoni et Portocarrero. Il suit le cardinal Alberoni dans sa légation à Ravenne et est nommé pour inspecter le travail commencé par Manfredi pour prévenir les inondations répétées dans la région. On lui donne la chaire d'Écritures Saintes au Collège de la Propagande. Il est également affecté par le chapitre général des Frères minimes réuni à Marseille au travail sur les annales de l'ordre.

Le roi de Sardaigne, Charles-Emmanuel III de Sardaigne, le nomme professeur de physique à l'université de Turin en 1745. Cependant le cardinal Valenti, secrétaire d'État du pape Benoît XIV, lui attribue la chaire de physique expérimentale au Collège romain, où on le consulte fréquemment sur des problèmes scientifiques.

En 1763, il est nommé professeur de mathématiques et de physique du jeune prince Ferdinand à Parme. Dix ans plus tard, il occupe la chaire de mathématiques du Collège romain, à l'occasion de la suppression de la Compagnie de Jésus.

Jacquier collabore plusieurs fois avec Thomas Le Seur et une fois avec le jésuite Bošković[2]. Dans ses copieux commentaires sur les Principia de Newton, rédigés avec Le Seur (et connus à tort sous le nom d'« édition jésuite »), il est parmi les premiers à faire remarquer l'importance des Mechanica d'Euler pour la compréhension de l’œuvre de Newton[3]. Avec Le Seur de nouveau, il écrit Elémens du calcul intégral, ouvrage très estimé, le plus complet de ceux publiés jusqu'alors sur le sujet.

À sa mort il était membre de l'Académie des sciences de Paris, de la Société royale de Londres de l'Institut de Bologne et de l'Académie des sciences de Berlin et il entretenait des relations avec presque toutes les grandes sociétés scientifiques et littéraires d'Europe. Il était connu dans l'Académie d'Arcadie sous le nom de Diofanto Amicleo.

Travaux modifier

Les principaux travaux de François Jacquier sont :

Hommages modifier

Bibliographie modifier

  • Jean-Christophe Stuccilli, « Un inédit romain de Laurent Pécheux : le portrait du père François Jacquier », dans Studiolo, 8 - 2010, p. 185-194.
  • E. Jovy, Le P. François Jacquier et ses correspondants, Vitry-le-François, Société des sciences et arts de Vitry-le-François, 1922.
  • Gilbert Maheut, François Jacquier : 1711-1788, Société des sciences et arts de Vitry-le-François, 1988, 25 p.
  • Gilles Montègre et Pierre Crépel, François Jacquier. Un savant des Lumières entre le cloître et le monde, Collection Histoires de Géométries, Presses Universitaires de Nancy - Editions Universitaires de Lorraine, 2018, 506 p. (ISBN 978-2-8143-0327-0)[6].

Notes et références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « François Jacquier » (voir la liste des auteurs).
  1. « As a sort of mental diversion » (pour se changer les idées) (en) E. Tivnan, « François Jacquier », sur Catholic Encyclopedia, .
  2. Pascal Dubourg-Glatigny, Marianne Le Blanc, « Architecture et expertise mathématique : la contribution des Minimes Jacquier et Le Seur aux polémiques de 1742 sur la coupole de Saint-Pierre de Rome », sur persee.fr, (consulté le ).
  3. (en) Niccolò Guicciardini, Reading the Principia: The Debate on Newton's Mathematical Methods for Natural Philosophy from 1687 to 1736, Cambridge University Press, 2003, p. 248 sur Google Livres.
  4. « Affiche ».
  5. « Philatélie / 1711-2011 : Vitry célèbre François Jacquier ».
  6. « François Jacquier. Un savant des Lumières entre le cloître et le monde », sur ahmuf.hypotheses.org, (consulté le ).

Liens externes modifier