François-Augustin de Berlier-Tourtour de La Rémolle

François-Augustin de Berlier-Tourtour de La Rémolle
Fonction
Maire d'Eyguières
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Biographie
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Activité
Famille
Fratrie
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Grade militaire
Conflits
Distinction

François-Augustin de Berlier-Tourtour de La Rémolle, né en 1748 à Draguignan et mort en 1832, est un militaire français. Il participe comme officier à la guerre d'indépendance des États-Unis, puis au siège de Toulon.

Biographie modifier

Membre de la famille Berlier de Vauplane, François-Augustin de Berlier est le fils d'Étienne Augustin de Berlier, co-seigneur de Tourtour, conseiller du roi à la sénéchaussée de Draguignan, et d'Emmanuelle Honorée Renom, dame de La Baume. Il a comme frère Étienne de Berlier-Tourtour et Melchior de Berlier-Tourtour.

Après avoir intégré l’école d’artillerie de La Fère en 1763, il entre au 1er régiment de Metz.

Il participe ensuite pendant trois ans à la guerre d’Indépendance des États-Unis comme capitaine du 1er régiment de Metz[1]. Il est blessé grièvement à la jambe droite lors de la bataille de Sainte-Lucie en 1778[2] ce qui lui vaut la décoration de l’ordre de Saint-Louis.

À son retour d’Amérique, il est nommé à la manufacture d’armes de Saint-Étienne, puis de celle de Lyon.

Il est en garnison à Marseille lorsque la Révolution éclate. Lors de la prise du Fort Saint-Jean, le 30 avril 1790, par la foule révolutionnaire, il manque de se faire massacrer, comme l’est le chevalier de Beausset, major du régiment royal du Vexin qui y tient garnison et qui refuse de capituler : le 2 mai 1790, voulant s’enfuir, le chevalier de Beausset est reconnu et massacré : sa tête est promenée au bout d’une fourche.

Il est nommé lieutenant-colonel le 28 août 1792 comme sous-directeur de l’artillerie à Huningue, puis sous-directeur de l’artillerie à Antibes le 11 juin 1793 lors du siège de Toulon. Pendant ce siège, Bonaparte lui envoie des missives assez sèches au sujet de la poudre qui serait insuffisante : « L’on a répandu dans Antibes que l’on en ôtait la poudre ; je souhaite que ce ne soit ni toi ni ton grade, car cela finirait mal pour ceux qui portent l’alarme dans le peuple »[3].

Il est ensuite nommé directeur de l’artillerie de Provence le 21 août 1793, puis est, selon ses propres dires, « mis en arrestation pour ses sentiments royalistes »[4] pendant quatre décades et suspendu dans l’exercice de ses fonctions jusqu’à la fin de l’enquête par les représentants du peuple. Si aucune charge n’est finalement reconnue à son encontre, il est finalement écarté de tout commandement.

Le 16 mai 1797, il se marie avec Marie Joséphine Baptistine Élisabeth Ferrère à Aix-en-Provence.

Il s’installe à Eyguières dont il devient maire (1817-1830).

Il meurt à Aix-en-Provence le .

Sources modifier

  • Services des archives de la Défense : "Augustin de Berlier-Tourtour" : GR 2 Y 2 284
  • Gustave Chaix d’Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. IV, Évreux, Charles Hérissey impr., 1905, "de Berlier-Tourtour"
  • Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, Société du grand armorial de France, t.1, 1938, p. 83.
  • Frédéric d’Agay, Les Grands Notables du Premier Empire, Var, CNRS, 1987, "de Berlier-Tourtour", p. 57 à 60.
  • Nicole Cabau et André Cabau, Tourtour, chronique d’un village du Haut-Var, éd. Serres, 1989, p. 97 et suiv. : "de Berlier-Tourtour"
  • Frédéric Mireur, Les rues de Draguignan et leurs maisons historiques, t.VII, Le Livre d’histoire, Paris, 2005, p. 40 et suiv.
  • Xavier de Montclos, L’ancienne bourgeoisie en France, Picard, Paris, 2e éd., 2013, "Berlier - de Berlier-Tourtour - Berlier de Vauplane".

Notes modifier

  1. Ministère des affaires étrangères, Les combattants français de la guerre américaine, 1778-1783 : listes établies d'après les documents authentiques déposés aux Archives Nationales et aux Archives du ministère de la Guerre,, Paris, Ancienne Maison Quantin, , 327 p.
  2. Services Historiques de la Défense, Augustin de Berlier-Tourtour", 2YF/45134
  3. Napoléon Bonaparte, Correspondance de Napoléon,, Paris, Imprimerie Impériale, , n° 23, 26, 33 et 34
  4. Hubert de Vauplane, Famille Berlier, une histoire provençale, Paris, jourdan, , 402 p. (ISBN 2874667218), p. 297 et suiv.