François-Auguste de Thou

personnalité politique française
François-Auguste de Thou
Description de l'image François Auguste de Thou (1604-1642).jpg.
Nom de naissance François-Auguste de Thou
Naissance
Paris
Décès (à 38 ans)
Lyon
Nationalité Français
Activité principale
Magistrat
Autres activités
Conseiller au parlement de Paris
Conseiller d'État
Maître de la Librairie
Ascendants
Famille

François-Auguste de Thou (Paris, - Lyon ) est un magistrat français, conseiller d'État. Fils de Jacques-Auguste de Thou, il hérite de la charge de maître de la Librairie. Mais il se lie à Gaston d'Orléans, et s'oppose ainsi à la politique de Richelieu. Il meurt décapité pour crime de lèse-majesté dans la conspiration du marquis de Cinq-Mars.

La statue de la cour du Louvre est celle de son père, non la sienne.

Présentation modifier

Fils aîné de Jacques-Auguste de Thou et de Gasparde de la Chastre, il a pour parrain le cardinal François de Joyeuse.

Il est conseiller au parlement de Paris en 1626 et conseiller d'État peu de temps après. En 1617, il hérite de son père de la charge de maître de la Librairie mais laissera Nicolas Rigault, garde de la Bibliothèque du roi, l'assumer. Collectionneur, il possédait le Minuscule 601, un manuscrit d'une partie du Nouveau Testament rédigé en grec ancien datant du XIIIe siècle, dont Colbert fit don à la Bibliothèque royale et qui est aujourd'hui à la Bibliothèque nationale de France (cote Gr. 104).

De 1632 à 1635, il est intendant de Bourgogne et intendant des armées auprès du cardinal Louis de Nogaret de La Valette.

Il commet l'imprudence de se lier avec Gaston d'Orléans, frère du roi, le marquis Louis d'Astarac de Fontrailles et d'autres ennemis du cardinal de Richelieu, qui de fait, lui retire toutes ses charges. Son entremise coupable entre la reine Anne d'Autriche et la duchesse de Chevreuse est pardonnée, mais il chute avec le marquis de Cinq-Mars, favori du roi Louis XIII, surnommé Monsieur le Grand. Arrêté le 13 juin à Narbonne, il ne révèle pas les intelligences avec l'Espagne, et ce silence lui est compté pour crime de fait : un traité avec une puissance étrangère, sans l'accord du roi, relève du crime de lèse-majesté.

Richelieu et Louis XIII ordonnent alors leur transport à Lyon et leur emprisonnement au château de Pierre Scize, le 3 septembre 1642[1]. Cinq-Mars et de Thou sont jugés et condamnés à mort.

Ils sont tous deux exécutés à Lyon, place des Terreaux, le 12 septembre[2]. Leur supplice devient un massacre, leur bourreau étant inexpérimenté. Le corps de François-Auguste de Thou fut enseveli dans l"église des Carmélites de Lyon, son cœur à Paris, en l'église Saint-André-des-Arts, aujourd'hui disparue.

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. Particularites Remarquées en la Mort de Mess.rs De Cinq Mars, & De Thou, arriuée a Lyon un jour de Vendredy 12.e Septembre 1642. A Lyon par P.C
  2. Encyclopédie Larousse du XXe siècle, Paris, 1932