Fraisier de Virginie

espèce de plantes

Fragaria virginiana

Le Fraisier de Virginie (Fragaria virginiana) est une espèce de plantes herbacées de la famille des Rosaceae, originaire d'Amérique du Nord.

L'explorateur Jacques Cartier rapporte en Europe des plants de cette espèce depuis le Canada à la fin du XVIe siècle[1].

Écologie modifier

Description modifier

Fragaria virginiana est une plante vivace de 2 cm à 20 cm de haut[2] qui fleurit au printemps. Elle se multiplie par marcottage grâce à ses rhizomes qui produisent des rejets rampants, ou stolons, qui s'enracinent pour former de nouveaux plants.

Les feuilles portent parfois des folioles supplémentaires.

La plante est trioïque.

Son fruit est un polyakène[2] rouge-pourpre à chair blanche.

Il est très adaptable aux différents sols et climats même chaud et sec.

Quatre sous-espèces sont connues :

  • subsp. glauca (S. Watson) Staudt - est de l'Amérique du nord - Feuilles très glauques. Parfois introgressé par platypetala
  • subsp. grayana (Vilm. ex J. Gay) Staudt - Sud et centre de l'Amérique du nord
  • subsp. platypetala (Rydb.) Staudt - Côtes est de l'Amérique du nord - Feuilles légèrement glauques. Parfois introgressé par glauca. Une population décaploïde existe en Oregon
  • subsp. virginiana - est de l'Amérique du nord

Répartition modifier

L'espèce néarctique se trouve à l'est des États-Unis, au Québec et dans les montagnes Rocheuses[3].

Histoire modifier

Génétique modifier

C'est une espèce octoploïde (2n=8x=56)[4].

Sa compatibilité génétique totale avec F. ×ananassa en fait une espèce d'importance dans les programmes modernes d'hybridation par sa résistance au froid, à la chaleur, à la sécheresse et à certaines maladies. Un clone de virginiana glauca a été la source principale d'introduction du caractère "jour neutre" des programmes californiens dans les années 1970-1980.

Culture modifier

Avant l'apparition des hybrides modernes de fraisiers F. ×ananassa le fraisier de Virginie a été cultivé pour ses fruits surtout en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Encore de nos jours, il existe une production industrielle faible mais suivie en Grande-Bretagne. C'est la première fraise à murir.

Quelques cultivars :

  • 'Austrian Scarlet'
  • 'Common Scarlet'
  • 'Duke of Kent’s scarlet'
  • 'Grove end Scarlet' - mis au point en 1820 à Grove End

'Hudson' - vigoureux, fruit gros et bien parfumé

  • 'Knight’s large scarlet'
  • 'Little scarlet' - Apporté en Grande-Bretagne dans les années 1900 par C.J. Wilkin, membre de la famille propriétaire d'une usine de conserve (Wilkin & Sons). Depuis, la compagnie se réserve l'exclusivité de la culture et de la vente de cette variété et en vend la boite de conserve à 14 € les 340 g.
  • 'Methven scarlett'
  • 'Oblong scarlet'
  • 'Old scarlett'
  • 'Wilmot's Late Scarlet'

Au début du XVIIIe siècle, des cultivars sélectionnés ont été réintroduits aux États-Unis et ont donné lieu à une culture intensive à Boston, New-York, Philadelphie, Baltimore. Le clone le plus cultivé était 'Hudson' .

Photographies modifier

Synonyme modifier

  • Potentilla virginiana (Mill.) E.H.L.Krause

Notes et références modifier

  1. Histoire du fraisier
  2. a et b Serge Payette, Flore nordique du Québec et du Labrador, Presses de l'université de Laval, (ISBN 978-2-7637-2277-1), p. 492
  3. (en) Amjad M. Husaini et Davide Neri, Strawberry: Growth, Development and Diseases, CABI, (ISBN 978-1-78064-663-3, lire en ligne), p. 13
  4. (en) Jonathan D. Sauer, Historical Geography of Crop Plants: A Select Roster, CRC Press, (ISBN 978-0-8493-8901-6, lire en ligne), p. 128

Liens externes modifier