Frédéric Airault
Biographie
Naissance
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
ClichyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint
Mathilde Airault (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Frédéric Airault est un ingénieur et pilote de dirigeable français né le à Paris[1] et mort le à Clichy[2]. Il fut directeur technique d'un certain nombre d'entreprises d'automobile et d'aviation avant la Première Guerre mondiale.

Biographie modifier

 
Alfredo Kindelán, Pedro Vives et Frédéric Airault (à gauche) dans le dirigeable España.

Il s'inscrit au campus de l'École des arts et métiers d'Angers à partir de 1884 et obtient son diplôme d'ingénieur en 1887. Airault servit dans la marine française pendant cinq ans et, en 1892, il rejoint la Société française de constructions mécaniques[1]. En 1897, il conçoit un moteur V-4 24 ch à transmission progressive par friction, et à partir de 1899, il travaille chez le constructeur automobile et cycliste Hurtu en tant qu'ingénieur, chef de recherche puis directeur technique. Il y reste quatre ans et devient en 1903 co-directeur des Anciennes usines Buchet à Levallois-Perret, près de Paris[1],[3] en remplacement d'Élie Buchet, fondateur des « Usines Buchet », décédé fin 1903[4].

Airault part en 1905 pour devenir directeur général de Fabbrica di Automobili Florentia[1]. Il y reste pendant un an avant de partir pour devenir directeur technique de la Société française des trains Renard en 1906[1].

L'industriel Henry Deutsch de la Meurthe s'associe à Édouard Surcouf pour former la Société Astra pour fabriquer des dirigeables. Airault pilota le dirigeable Osmanli (le premier dirigeable turc) au parc Saint-Cloud le [5],[6]. Airault fut aussi directeur du parc aéronautique du dirigeable Astra III Ville-de-Nancy (piloté par Édouard Surcouf et Henry Kapférer) à l'Exposition internationale de l'Est de la France à Nancy en 1909[7].

Fin 1909, il devient directeur technique de la Compagnie générale transaérienne[1] (« CGT ») (plus tard Air France), fondée en par Louis Blériot et détenue par Henry Deutsch de la Meurthe[8]. Il a installa des usines d'hydrogène à Nancy puis à Beauval pour la CGT[1],[9].

Lors des essais de l'Astra VI España le , l'arbre d'hélice rompit, cassant la nacelle. Airault évita la catastrophe, atterrissant d'urgence près de Frémainville, Seine-et-Oise (aujourd'hui Val-d'Oise ), à environ 50 miles (85 km) de Meaux. Ramenée à Beauval, réparée et modifiée, l'España est livrée aux autorités militaires espagnoles au début de 1910[10].

En , il reçoit son brevet de pilote-aéronaute pour ballons dirigeables (avec Robert Balny d'Avricourt)[11]. La Transaérienne commença alors à exploiter des dirigeables Astra en France et en Suisse. Airault, en tant que pilote en chef de la compagnie, dirigea les opérations de l'Astra VII Ville de Lucerne en à Lucerne[1],[12],[13],[14],[15]. La compagnie Transaérienne proposa ensuite un service d'hydravion sur le lac des Quatre-Cantons et le lac Léman, puis des vols outre-manche en 1911.

En 1912, il habite au 25 rue de Marignan, à Paris[16].

Références modifier

  1. a b c d e f g et h Lagrange 1910.
  2. Table des successions à Asnières sur Geneanet
  3. (en) Liz Martin, « The Renard Road Train system », Transmission, no 20,‎ , p. 8–12 (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  4. « L'héritage d'Élie Buchet (2ème partie) », Z'humeurs & Rumeurs, (consulté le )
  5. Serge Leroy, « 1909, année de l'aéroplane. 1ère partie. » (consulté le )
  6. (en) Gary Leiser, « The Dawn of Aviation in the Middle East: The First Flying Machines over Istanbul », Air Power History, vol. 52,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Airship News: "Ville de Nancy"'s long voyage », Flight,‎ (lire en ligne)
  8. Hartmann 2006, p. 2.
  9. C'était probablement des usines de gaz à l'eau pour la production en continu d'hydrogène. Voir « L’usine oxhydrique », MeauXfiles (consulté le )
  10. « Le parc aérostatique de Meaux-Beauval (page 2) », MeauXfiles (consulté le )
  11. « Foreign Aviation News: Ae.C.F. Doings », Flight,‎ , p. 648b (lire en ligne, consulté le )
  12. « Bibliographie », Le Littoral,‎ (lire en ligne [PDF])
  13. (en) « Airship and Balloon News: 'Ville de Lucerne' a success », Flight,‎ , p. 697 (lire en ligne, consulté le )
  14. Petit film d'actualités « Astra Airship 1910 », British Pathé (consulté le )
  15. (en) « Silver 1910 Medal commemorating the Ville de Lucerne » (consulté le )
  16. Paris-Hachette 1912, p. 3. (in French).

Bibliographie modifier

Liens externes modifier