Le fourgon-frein, appelé cambuse au Canada francophone ou caboose en Amérique du nord anglophone, est un wagon d’accompagnement des trains de marchandises, doté d’un frein à vis. Situé en queue de train, il était occupé par un agent chargé de la surveillance du train et de son freinage en cas de besoin.

Cambuse ATSF 999727 exposée à la gare de Williams, Arizona, États-Unis.
Fourgon-frein des British Railways.
Fourgon-frein de la Compagnie du Nord avec vigie et un compartiment de 3e classe.

Le fourgon-frein date d’avant la généralisation du freinage continu des trains, c’est-à-dire la possibilité d’actionner les freins de chaque wagon depuis la locomotive. De tels trains ont pu rouler jusque dans les années 1980[réf. souhaitée].

Historique modifier

Dès le début des chemins de fer, des wagons étaient équipés de freins à vis pour assurer leur immobilisation en stationnement. Mais une fois le train en mouvement, le tender était seul muni de freins en tête du convoi, la locomotive pouvant éventuellement compléter le freinage par contre-vapeur. Cette capacité de freinage limitée a conduit à plafonner la vitesse des trains à seulement 40 km/h. De plus pour réduire le risque de rupture d’un attelage, et donc la perte de contrôle des wagons restants, la longueur des trains était limitée.

Dès les années 1840, on eut l’idée de placer un wagon-frein occupé par un agent à l’arrière des trains. On augmentait ainsi la capacité de freinage des locomotives et surtout, en cas de rupture d’attelage, le gardien pouvait mettre en sécurité la partie restante du train, en actionnant le frein.

Sur les trains longs, ce fourgon était complété par de plusieurs serre-freins répartis sur l'ensemble du convoi en fonction du poids des véhicules remorqués. La vue du fourgon-frein et des vigies de serre-freins depuis la locomotive garantissait l’intégrité du train. Pour cela, les fourgons-frein du Royaume-Uni étaient signalés par des feux latéraux blancs.

Il était d’usage de relâcher progressivement le frein du fourgon au démarrage du convoi pour éviter les à-coups liés à la mise en tension brutale des attelages qui à cette époque avaient du jeu.

En Amérique du Nord, les cabooses ont disparu dans le courant des années 1980 ; quelques-uns sont cependant encore utilisés pour certains types de manœuvres[1].

Cambuses nord-américaines modifier

Le caboose[2] abrite l'équipe chargée de surveiller le convoi, et en particulier le conductor, en charge de déterminer les manœuvres et des ordres. Le caboose comporte également les facilités permettant à l'équipe de s'y restaurer, voire d'y dormir[1].

On distingue différents types de cambuses selon la forme de la vigie :

Cupola
Le type le plus répandu est celui des « cupola caboose », avec une vigie en forme de pavé droit au centre du toit (cf. galerie de photo).
Extended vision
La variante à « vision élargie » se caractérise par une vigie débordant sur les flancs de la cambuse, ce qui permet une vue rasante du côté du train (cf. 1re photo).
Bay window
Ces cambuses ne présentent pas de partie surélevée en toiture, mais un oriel saillant sur chacun des flancs du fourgon (cf. galerie de photo).

Les quelques rares cambuses à deux essieux sont surnommées « bobber ».

Toutes les cambuses disposent de plateformes d'extrémité ouvertes.

Utilisation dans les trains de voyageurs modifier

Les fourgons-frein ont été utilisés sur les premiers trains de voyageurs. Certaines voitures de chemin de fer disposent d’un compartiment à bagages doté d’un compartiment frein. Il sert essentiellement à l’immobilisation d’une rame de voiture en stationnement.

 
Voiture Mark 1 des British Railways mixte avec espace passagers, bagages et frein.

Références modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier