Foucart

commune française du département de la Seine-Maritime

Foucart
Foucart
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité Caux Seine Agglo
Maire
Mandat
Antoine Servain
2020-2026
Code postal 76640
Code commune 76279
Démographie
Gentilé Foucartais, Foucartaises
Population
municipale
349 hab. (2021 en diminution de 2,24 % par rapport à 2015)
Densité 82 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 36′ 52″ nord, 0° 35′ 46″ est
Altitude Min. 128 m
Max. 149 m
Superficie 4,28 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Valery-en-Caux
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Foucart
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Foucart
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Foucart

Foucart est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie modifier

Communes limitrophes de Foucart
Terres-de-Caux Cléville
 
Bolleville Trouville-Alliquerville

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 984 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ectot-lès-Baons à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 905,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Foucart est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,7 %), prairies (14,8 %), zones agricoles hétérogènes (12,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Focart Escales vers 1210, Fouquart-Escales en 1319, Foucart-Escalles en 1337, Fouquart-Esqualles en 1431, Fourcart-Escalles en 1397-1399, Foucard-Escalles en 1691, Foucard en 1546, Fourcard en 1557, Foucard en 1580, Foulcard en 1564, Foucart en 1715, Foucard en 1740, Foucard-Escalles en 1757, Foucard en 1788, Foucart en 1953[14].

La forme simplifiée Foucard est usuelle dès le XVIe siècle, bien qu'on trouve encore des attestations sporadiques du toponyme originel Foucart-Escalles encore au XVIIIe siècle. La commune est créée avec le seul nom de Foucart.

Le second élément disparu Escal(l)es est issu de l'ancien scandinave skali « habitation temporaire »[15] ou de sa forme équivalente anglo-scandinave scale, de même signification ; cf. l'ancien saxon scala dans Escalles (Pas-de-Calais, Scala en 877) ou les nombreux Scales anglais.

Le premier élément Foucart représente l'anthroponyme germanique Folkhard, noté Fulcardus [16] dans les textes rédigés en latin médiéval et dont sont issus les patronymes normanno-picard Foucart et français Fouchard, tous anciens prénoms.

L'antéposition du prénom révèle une antériorité par rapport aux autres toponymes normands en E(s)calles-, comme Ecalles-Alix. Le mode de composition traditionnel se retrouve également dans le nom de lieu Touffrecal (Fresnoy-Folny, Torfrescalis XIIe siècle, combiné avec l'anthroponyme scandinave Thorfröd). On trouve également un type Bré(c)quecal, composé avec le scandinave brekka « dénivelé, déclivité, pente » à Tourlaville (Manche).

Histoire modifier

Construite sur une voie romaine, la paroisse est d'abord sous le patronage de l'archevêque de Rouen puis, à partir de 1404, c'est le roi de France qui devient « patron présentateur à la cure » et l'église Saint-Martin devient « chapelle royale ». La seigneurie de Foucard a appartenu aux Pestel de Normanville et, au XVIIe siècle, aux Houdetot. À Foucard, il y avait aussi le fief de Caumare appartenant aux Crespin de Mauny, famille qu'on retrouve aux Blanques d'Alvimare et qui fut également la possession de Jean de Camprond, gentilhomme originaire de Basse-Normandie[17]. Le dernier seigneur de Caumare est Adrien de Rouen de Bermonville.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
Les données manquantes sont à compléter.
1940   Marie-Louis Maupas    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours Antoine Servain   Vice-président de la CC Cœur de Caux 2014 → 2016)
Réélu pour le mandat 2020-2026[18]

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

En 2021, la commune comptait 349 habitants[Note 2], en diminution de 2,24 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
396380420423455424358454443
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
412452478452424428355332333
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
339352314299284286275324309
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
310264273301306318351356352
2017 2021 - - - - - - -
354349-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

 
L'école de Foucart.

Vie associative et sportive modifier

 
Salle polyvalente.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Église Saint Martin de Foucart, du XVIe siècle. Le clocher avec sa tour carrée a ceci de particulier qu'il n'a jamais été achevé, conférant à l'église un aspect trapu. Au XVIIe siècle, le roi avait pourtant donné, pour la construction de « son » église, la Chapelle royale, de grosses pièces de bois pour les charpentes. Le portail est de style Renaissance en forme d'anse de panier. Le chœur qui avait été réaménagé en style classique entre le XVIe et le XVIIe siècle, a été finalement rebâti en 1874 en style néo-gothique par les architectes Martin et Marical. La sacristie date de 1879. Les vitraux du XIXe siècle, dont certains sont du maître verrier Dewismes, évoquent des épisodes de la vie de saint Martin. Les fonts baptismaux sont du « règne de saint Louis ». Panneau en bois polychrome de la fin XVIIe, représentant saint Antoine l'Ermite. Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs, aménagée en mémoire des morts pour la France de 1914/1918, avec un vitrail de Dewismes[23].
  • Manoir de Caumare (ancienne maison-forte) des XVe et XVIe siècles et son pigeonnier[24].
  • Manoir de la Mare-aux-Roseaux du XVIe siècle[25].
  • Monument aux morts.
  • Tombe de Félix Aroux et sa femme.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Pierre Rigault (1733-1794), vicaire de Foucart, prêtre réfractaire ayant refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé, est arrêté en 1793, sous la Révolution. Conduit sur les pontons de Rochefort, il meurt en martyr et est enterré en 1794 dans l'île Madame.
  • Félix Aroux (1802-1875), fabricant de drap, socialiste et journaliste positiviste.

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Foucart et Ectot-lès-Baons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Beaurepaire (Charles de), Laporte (dom Jean), Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, Paris, 1982-1984 [1].
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, Genève, 1990-1991, Vol. 3.
  16. Ernest Nègre, op. cit..
  17. Xavier Pagazani (préf. Claude Mignot), La demeure noble en Haute-Normandie, 1450-1600, Tours, Presses universitaires François-Rabelais, coll. « Renaissance », , 360 p. (ISBN 978-2-86906-309-9), p. 75.
  18. « Foucart. Antoine Servain a été réélu maire », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Le Patrimoine des communes de Seine-Maritime, Tome 1, page 562 - Éditions FLOHIC et notice sur l'église de J.J. Thiercelin, pour la paroisse de Fauville
  24. « Manoir de Caumare », sur Le chevalier dauphinois (consulté le ).
  25. « Foucart-Patrimoine », sur Aux pays de mes ancêtres (consulté le ).