Forteresse de Soudak

édifice militaire située en Crimée, près de l'ancienne ville de Soudak

La forteresse de Soudak (en ukrainien : Генуезька фортеця et en russe : Генуэзская крепость, « Forteresse gênoise ») est un édifice militaire situé en Crimée, près de l'ancienne ville de Soudak construit par les gênois à partir de 1371.

Forteresse de Soudak
Генуезька фортеця
Présentation
Type
Fondation
Patrimonialité
Objet patrimonial culturel d'importance fédérale (d)
Registre national des monuments immeubles d'Ukraine
Liste indicative du patrimoine mondial (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

Histoire modifier

Les premières fortifications à proximité de Soudak ont été construites par les Romains aux IIIe et IVe siècles[1]. Les Cimmériens ont également leurs propres fortifications à Sougdaia (Soudak). Au XIIIe siècle, les Génois commencent à s'installer à Sougdaia. À la fin du XIIIe et au début du XIVe siècle, des fortifications en pierre sont construites autour du centre-ville. Dans la première moitié du XIVe siècle, les Mongols envahissent la ville et les fortifications génoises d'origine sont détruites. Après la mort de Khan Berdibeg, la République de Gênes reprend Sougdaia (alors nommée Soldaia) le 19 juillet 1365, et une nouvelle forteresse est construite autour de la ville[2].

La forteresse est construite par les Génois de 1371 à 1460 comme partie de la Gazarie. En 1475, les Turcs assiégèrent le fort, à la suite de quoi le consul et son armée s'enfuirent par la mer, et les habitants se rendirent aux vainqueurs. L'empire ottoman ne laisse que 10 à 30 hommes en garnison pour défendre la forteresse était défendue. Dans la première moitié du XVIIe siècle, les cosaques de Zaporijjia et du Don marchent vers la Crimée et prennent la forteresse. En 1771, les troupes russes occupent la forteresse lors de la guerre russo-turque[2]. La construction d'une caserne par les l'armée russe entraîne la destruction des bâtiments médiévaux restants dans la forteresse. La garnison russe reste présente dans la forteresse jusqu'en 1816[2].

Comme de nombreuses forteresses abandonnées, le site a servi de carrière pour les habitants. En 1868 la Commission archéologique impériale russe reprend le site et confie sa gestion à la Société d'histoire et d'antiquités d'Odessa. La forteresse de Soudak est ainsi l'une des premières réserves historiques et architecturales d'État en Ukraine. En 1925, le château devient un musée historique et archéologique et dès l'année suivante passe sous la tutelle du Musée historique d'État de Moscou. La situation reste ainsi jusqu'au transfert de la Crimée à la RSS d'Ukraine et en 1958, date à laquelle, la forteresse passe dans la gestion de la Réserve nationale Sophie de Kiev. Dès l'année suivante, des mesures de restauration sont entreprises[2].

La structure est protégée par les falaises rocheuses du côté maritime, tandis que les parties restantes sont entourées de fortifications murales.

La forteresse gênoise de Soudak a été proposée pour faire partie des Sept merveilles d'Ukraine[3]. Le site fait l'objet d'une soumission à la liste indicative du patrimoine mondial en 2007[4], au Registre national des monuments d'Ukraine[5] et et a rejoint une proposition d'inscription transnationale plus large de forteresses génoises sur les mers Noire et Méditerranée en 2010[6]. Depuis l'occupation de la Crimée par les Russes comme patrimonial culturel en Russie[7]. Il est visité annuellement par près de 150 000 visiteurs[2].

La superficie totale de la forteresse de Soudak est de 27,9 ha[2].

Musée modifier

Le temple à arcades, daté du XIIIe siècle, a été un bâtiment religieux transformé en 1926 en musée.

En images modifier

Notes et références modifier

  1. (ru) O. V. Vus, « Приморские castella tumultaria Судака в контексте военно-инженерной практики римлян в Крыму в IV веке (Le château de Sudak dans le contexte des pratiques de génie militaire des Romains en Crimée au IVe siècle », Византийская мозаика (Mosaïque byzantine), Kharkiv, Sorochan S. B., vol. 2, no 9 « Сборник публичных лекций Эллино-византийского лектория при Свято-Пантелеимоновском храме (Recueil de conférences publiques de l'amphithéâtre hellénique-byzantin de Saint-Pétersbourg. Église de Panteleimon) »,‎ , p. 178-183 (ISBN 978-966-372-833-9, lire en ligne)
  2. a b c d e et f (uk) « Судацька фортеця » [« Sudak fortress »], sur National Sanctuary "Cathédrale Sainte-Sophie de Kiev" (consulté le )
  3. (uk) « Генуезька фортеця », sur 7 Wonders of Ukraine
  4. (en) « Complex of the Sudak Fortress Monuments of the 6th - 16th c. », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le ).
  5. numéro : 01-117-9001.
  6. (en) Permanent Delegation of Ukraine to UNESCO, « Trading Posts and Fortifications on Genoese Trade Routes. From the Mediterranean to the Black Sea », sur UNESCO World Heritage Centre
  7. numéro : 8231785000.
  8. numéro : 01-117-0060.
  9. numéro : 01-117-0094.
  10. numéro : 01-117-0054.
  11. numéro : 01-117-0093.