Forteresse (échecs)

Aux échecs, on appelle forteresse une position dans laquelle le camp en infériorité matérielle a construit un rempart infranchissable sans qu'un zugzwang soit possible, parce que le défenseur dispose de coups d'attente, ou bien en raison de menace de pat. Elle est pour la première fois expliquée en 1850, dans un article publié par Alexandre Petrov[1].

Exemple de forteresse
abcdefgh
8
Dame blanche sur case blanche g8
Roi noir sur case blanche d7
Pion noir sur case noire e7
Tour noire sur case noire f6
Roi blanc sur case blanche e4
8
77
66
55
44
33
22
11
abcdefgh
Exemple de forteresse.

La forteresse est un thème fréquemment utilisé dans les études.

Sans les bases de données de finales, la plupart des programmes d'échecs sont incapables d'évaluer correctement ce type de position.

Exemple modifier

Dans le diagramme de droite, malgré leur avantage matériel, les blancs ne peuvent progresser, la tour noire empêchant le roi blanc de passer. Le roi noir défend le pion noir qui lui-même défend la tour. Cette dernière peut osciller entre les cases f6 et d6, toujours sous la protection du pion. Le roi blanc ne peut franchir la sixième rangée pour apporter son soutien à la dame.

Notes et références modifier

  1. (en)Jean-Louis Cazaux, Rick Knowlton, A World of Chess: Its Development and Variations through Centuries and Civilizations, McFarland, (ISBN 9781476629018, lire en ligne), p. 298-299