Fonderie de Bretagne

entreprise

Fonderie de Bretagne (FDB)
ex Société bretonne de fonderie
et de mécanique (SBFM)
logo de Fonderie de Bretagne

Création 1966 par la régie Renault
Dates clés 1998 Vente au groupe italien Teksid
2006 Vente au groupe italien Zen
2008 Dépôt de bilan
2009 Reprise par le groupe Renault et changement de nom
3 novembre 2022 ; le groupe Renault cède 100% du capital de la Fonderie à Callista, une société allemande
Forme juridique SA par action simplifiée à associé unique
Direction Kai-Uwe Rüde
Actionnaires Callista Private Equity
Activité Fonderie de fonte
Produits Boîtiers de différentiel et pièces de châssis
Société mère Callista Private Equity
Effectif 290 salariés en 2021
SIREN 515275048[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Chiffre d'affaires 48 millions d'euros en 2018
Résultat net 25,3 millions d'euros en 2018 (perte)[2]

Société précédente SBFM

La Fonderie de Bretagne (FDB) anciennement Société bretonne de fonderie et mécanique (SBFM), est une société créée en 1966 par la régie Renault à Caudan, près de Lorient. L'entreprise est cédée en 1998 par Renault au groupe italien Teksid, puis est à nouveau vendue en 2006 au groupe italien Zen. L'entreprise dépose son bilan en et est reprise en par Renault qui décide d'en changer le nom, la SBFM devient la Fonderie de Bretagne (FDB).

Le 3 novembre 2022, Renault Group a vendu 100% du capital de la société Fonderie de Bretagne à Callista, une société allemande.

La Fonderie de Bretagne est maintenant un fournisseur de pièces pour Renault Group et d’autres entreprises.

Création de la SBFM modifier

Créée en 1966 par la régie Renault, la SBFM est l'héritière des Forges d'Hennebont qui ont déposé leur bilan en 1963 et ont définitivement fermé en 1966. La SBFM, qui compte jusqu’à 1 600 salariés au début des années 1980, embauche d'ailleurs 300 anciens salariés des Forges[3].

La SBFM reprend progressivement les activités des fonderies installées à Billancourt. C’est une fonderie très spécialisée, dotée d’un équipement technique et industriel moderne. Elle fabrique des pièces d’acier et de fonte malléables pour voitures, camions, tracteurs et machines-outils[4].

Renault est, jusqu’en 1998, l'actionnaire principal de l'entreprise, à hauteur de 99 %[3]. Renault est également le client principal en absorbant 70 % de la production[3].

Renault cède l'usine modifier

L'entreprise est cédée en 1998 par Renault au groupe Teksid, actionnaire italien de la branche fonderie de Fiat[3].

La SBFM est à nouveau vendue en au groupe italien Zen, spécialisée dans les pièces mécaniques pour poids lourds et machinisme agricole et dirigé par Florindo Garro[3],[5], spécialisé dans le rachat de fonderies en difficultés[6].

En 2007, l'entreprise ne compte plus qu'un peu plus de 600 salariés[3].

L'entreprise dépose son bilan en . L'usine comporte alors 550 salariés[5].

C'est le tribunal de commerce de Lyon qui statue sur le devenir de la SBFM, ainsi que sur les autres sociétés du groupe Zen France : Rencast dans le Rhône qui emploie plus de 900 personnes, Fabris à Châtellerault qui emploie 380 salariés et l'entreprise lyonnaise Florence et Peillon qui emploie 400 personnes. Florindo Garro prévoit de présenter un plan de continuation des activités aux constructeurs automobiles et à l'administrateur judiciaire[5].

En , le couperet tombe, redressement judiciaire et plan de licenciements sont décidés[6].

Le tribunal de commerce de Lyon ouvre en un plan de cession de l'entreprise. La SBFM reste en redressement judiciaire. Les candidats ont jusqu'au pour déposer leurs dossiers de reprise avec des propositions de relance industrielle et de mesures sociales[7].

Retour de l’actionnaire historique modifier

En , l'espoir renaît, l'actionnaire historique Renault rachète l'entreprise et décide d'en changer le nom, la Société bretonne de fonderie et mécanique devient la Fonderie de Bretagne (FDB)[8],[9].

Les représentants du groupe Renault, les élus régionaux, du département et du pays de Lorient se mettent d'accord sur trois points : la rénovation de l'outil industriel, l'emploi et la propriété du foncier (bâtiments et terrain de l'ex-SBFM) à Caudan[10].

Renault décide d'investir 85 millions d'euros d'investissement de 2011 à 2016 dans l'usine. « 39 millions ont déjà été engagés depuis 2009 » a précisé Gérard Leclercq, directeur des fabrications et de la logistique. « 34 millions seront consacrés à la mise en place d'une nouvelle ligne de production. Elle sera opérationnelle en 2014, pour tourner à pleine cadence en 2015. »[10].

Le 20 mai 2020 durant la crise sanitaire du Covid-19, nouvelle douche froide, l'hebdomadaire « le Canard Enchaîné » révèle que le groupe Renault en difficulté financière envisagerait de fermer quatre de ses sites de production en France, dont celui de la Fonderie de Bretagne à Caudan [11].

Les employés entament un mouvement social pour tenter d'éviter la fermeture du site de Caudan[12]. La direction annonce que le site ne fermera pas fin mai 2020[13],[14].

Un nouveau repreneur en 2022 modifier

En juillet 2022 un repreneur, un fonds d'investissement allemand, "Callista Private Equity", reprend la fonderie de Bretagne de Caudan pour un euro symbolique[15].

En juin 2023, le député Jean-Michel Jacques envisage la possibilité de fabrication d'obus de mortier sur le site[16].

Données financières modifier

Activité, résultat et effectif[17].
2015 2016 2017 2018 2019
Chiffre d'affaires en millions d'euros 61 58 46 48
Résultat net en millions d'euros (+ ou -) -14,4 -21,7 -21,7 -25,3
Effectif moyen annuel 451 411 416 405 385[18]

Notes et références modifier

  1. Sirene, (base de données) 
  2. https://www.societe.com/societe/fonderie-de-bretagne-515275048.html
  3. a b c d e et f Article Tradition de lutte à la Société bretonne de fonderie et de mécanique (SBFM)
  4. « Un peu d’histoire : La SBFM au départ », dans Le Fondeur, comité d'entreprise de la Fonderie de Bretagne (FDB), (lire en ligne) [PDF]
  5. a b et c Article d'Ouest-France du 27 novembre 2008
  6. a et b Article SBFM – entretien avec deux Guidélois
  7. Article d'Ouest-France du 11 mars 2009
  8. Article de L'Usine Nouvelle du 30 septembre 2009
  9. Article de L'Usine Nouvelle du 8 octobre 2009
  10. a et b Article d'Ouest-France du 16 juillet 2011
  11. Ouest-France, « Morbihan. La Fonderie de Bretagne menacée ? », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  12. Le Point magazine, « Fonderie de Bretagne: amers, les salariés se sentent "trahis" par Renault », sur Le Point, (consulté le ).
  13. Ouest-France, « Soulagement et larmes de joie à la Fonderie de Bretagne », sur Ouest-France, (consulté le ).
  14. Le Télégramme, « Après l’angoisse, le soulagement pour la Fonderie de Bretagne [Diapo] », sur Le Télégramme, (consulté le ).
  15. Nadine Boursier, « Fonderie de Bretagne à Caudan : un fonds d’investissement allemand choisi comme repreneur », Journal Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Et si la Fonderie de Bretagne fabriquait des obus de mortier ? Le député Jacques y est favorable », sur Le Télégraphe, .
  17. « fonderie de bretagne - bilans publiés », sur verif.com (consulté le ).
  18. « Fonderie de Bretagne : l'usine morbihannaise ne fermera pas », sur France 3 Bretagne (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Ouvrages :

Articles ou documents divers :

Vidéographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier