Fleuve Saint-Jean

fleuve du Canada et des États-Unis

Le Saint-Jean (anglais : Saint John River) est un fleuve[2] qui prend sa source dans le nord-ouest du Maine (États-Unis) et au sud du Québec (Canada).

Fleuve Saint-Jean
Saint John River
Illustration
Le Saint-Jean à Fredericton.
Carte
Tracé du cours d'eau et de ses principaux affluents.[1]
Caractéristiques
Longueur 673 km
Bassin 54 986 km2
Bassin collecteur Fleuve Saint-Jean
Débit moyen 990 m3/s
Cours
Origine Confluence de la Saint-Jean Sud-Ouest et de la Saint-Jean Nord-Ouest
· Localisation Comté de Somerset (Maine), région Big Ten, Maine
· Altitude 318 m
· Coordonnées 46° 33′ 47″ N, 69° 53′ 05″ O
Embouchure Baie de Fundy
· Localisation Saint-Jean (Nouveau-Brunswick), Nouveau-Brunswick
· Altitude m
· Coordonnées 45° 16′ 00″ N, 66° 04′ 00″ O
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Saint-François, Madawaska
Pays traversés Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
État et province Maine et Nouveau-Brunswick
Principales localités Edmundston, Fredericton et Saint-Jean (Nouveau-Brunswick)

Géographie modifier

Ce fleuve suit un tracé vers l'est avant de bifurquer dans un axe nord-sud dans la région d'Edmundston, (Nouveau-Brunswick, Canada). Le fleuve Saint-Jean constitue la frontière entre le Canada et les États-Unis en deux endroits. La rivière Saint-Jean Sud-Ouest prend sa source dans le Petit Lac St-Jean près de Saint-Zacharie (Québec) et rejoint la rivière Saint-Jean Nord-Ouest pour former le fleuve St-Jean. Ce dernier se jette dans la baie de Fundy à Saint-Jean (Nouveau-Brunswick).

Principaux affluents modifier

Rive gauche (en partant de l'aval) :

Rive droite (en partant de l'aval) :

Toponymie modifier

Marc Lescarbot écrit que cette rivière, explorée par Champlain, est « ainsi appelée, à mon avis, parce qu'ils arrivèrent le vingt-quatrième juin, qui est le jour et fête de la Saint-Jean-Baptiste »

Histoire modifier

Premières Nations modifier

La vallée du fleuve St-jean était habitée par les Malécites; le village de Meductic était situé près du fleuve. Marc Lescarbot écrit « rivière Sainct Iean, dite par les Sauvages Oigoudi ».

Établissements acadiens modifier

Samuel de Champlain et Pierre Dugua de Mons explorent une partie du fleuve Saint-Jean en 1604. En 1612 ou avant, les Acadiens fondent Emenenic, un poste de pêche saisonnier, sur l'île Caton. Vers 1619, les Récollets fondent une importante mission à un certain endroit le long du fleuve mais l'abandonnent en 1624[3],[4]. Le fort La Tour est construit à l'embouchure du fleuve en 1631 par Charles de Saint-Étienne de La Tour[4]. Pierre de Joybert de Soulanges et de Marson obtient une concession à Saint-Jean en 1672 et y vit avec sa famille[4]. La population acadienne à proprement parler reste petite jusqu'au début de la Déportation des Acadiens, en 1755, une situation que William Francis Ganong explique par le faible nombre de marais le long du fleuve que les Acadiens auraient pu assécher avec leur aboiteaux[4]. Dès la déportation, la population est estimée à 600 Acadiens[4]. Plusieurs établissements sont attaqués par les forces de Robert Monckton durant la campagne du fleuve Saint-Jean, à l'hiver 1758-1759[4].

Établissements britanniques modifier

Rivière du patrimoine canadien modifier

Le 12 septembre 2013, le fleuve Saint-Jean a été inscrit au réseau des rivières du patrimoine canadien.

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. Relation OpenStreetMap
  2. Le Saint-Jean est généralement considéré comme un fleuve, voir par exemple cette page du gouvernement provincial.
  3. Fernand de Varennes, Lieux et monuments historiques de l'Acadie, Moncton, Éditions d'Acadie, , 245 p., p. 208.
  4. a b c d e et f (en) William Gagnong, A Monograph of historic sites in the province of New Brunswick, Ottawa, J. Hope, (lire en ligne), p. 268-269

Annexes modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier