Flastroff

commune française du département de la Moselle

Flastroff
Flastroff
Blason de Flastroff
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Thionville
Intercommunalité Communauté de communes Bouzonvillois-Trois Frontières
Maire
Mandat
Roland Schneider
2020-2026
Code postal 57320
Code commune 57215
Démographie
Gentilé Flastroffois
Population
municipale
355 hab. (2021 en augmentation de 10,94 % par rapport à 2015)
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 22′ 03″ nord, 6° 32′ 01″ est
Altitude Min. 214 m
Max. 307 m
Superficie 8,38 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bouzonville
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Flastroff
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Flastroff

Flastroff est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.

Géographie modifier

Le village de Flastroff est situé dans le nord du département de la Moselle, près de la frontière franco-allemande.

Accès modifier

Écarts et lieux-dits modifier

Géologie modifier

Des plus anciennes couches aux plus récentes:

Hydrographie modifier

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Weistroff, le ruisseau Remel, le ruisseau de Waldwisse et le ruisseau l'Eschbach[Carte 1].

Le ruisseau de Weistroff, d'une longueur totale de 10,1 km, prend sa source dans la commune de Laumesfeld et se jette dans le Remel sur la commune, après avoir traversé quatre communes[1].

Le Remel, d'une longueur totale de 15,2 km, prend sa source dans la commune de Kirschnaumen et se jette dans la Nied en Allemagne, après avoir traversé six communes[2].

 
Réseaux hydrographique et routier de Flastroff.

La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau de Weistroff et du ruisseau Remel, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 831 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Malancourt », sur la commune d'Amnéville à 31 km à vol d'oiseau[5], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,9 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Flastroff est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,4 %), zones agricoles hétérogènes (32,7 %), forêts (15,7 %), zones urbanisées (3,8 %), prairies (0,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Flastroff modifier

Fladesdorpht (1182) ; Flaistorf, Flosdorf propè Busendorf (1184) ; Flachstorff (1594) ; Flestroff (1617) ; Flostroff (1625) ; Flostroff (1689) ; Flasdorf (1708) ; Flastroff (1793) ; Flasdorf (1871-1918).

Zeurange modifier

Soeringas (720), Sireringa (XIe siècle), Zuringa (XIe siècle), Zuringen (1594), Xoirange (1680), Zeringen (1682), Zerrange (1698), Souringen (1756), Souringes (1762), Zérange (1779).

Sobriquets modifier

Sobriquets anciens désignant les habitants de la commune :

  • Di Flooschtrowwer Grundeln (les têtards de Flastroff).
  • Di Zeiringer Béck (les boucs de Zeurange).

Histoire modifier

La découverte de substructions romaines atteste d'une présence humaine sur la commune depuis l'Antiquité. En 1859, l'abbé Curicque mit au jour dans la forêt de Flastroff, au lieu-dit Keller, des tessons de sigillée, des ossements calcinés, des plaques de ciment rouge, des débris de fresques, des carreaux en terre cuite, des fragments de tuiles et des briques. Vers 1842, des tuiles et des monnaies avaient été découvertes au lieu-dit Eichelhaeuser à Zeurange et Kleinheid à Flastroff.

Nécropole mérovingienne.

Le village fut rattaché à la France en 1681. Après avoir appartenu à l'abbaye bénédictine de Prüm en Allemagne, le village est devenu propriété de la seigneurie de la Chartreuse de Rettel. Une partie dépendait de la seigneurie de Zœurange en 1682, le 21 août 1812 la commune est réunie à Waldwiesedorf, pour redevenir commune avec Zeurange le 14 avril 1847.

La visite canonique de 1760 signale la présence d'une chapelle, dédiée à saint Éloi, sur une butte à un kilomètre au sud du village. Elle était entretenue par un ermite. En 1734, elle était assez grande mais pauvre en ornements, le comte Duhan en était le collateur de la dîme. En 1766, on cite la beauté du site et de l'ermitage, en 1781 on posera une cloche que l'on retrouvera au pensionnat de Rustroff. En 1854, on décide d'y construire une église sous l'impulsion de l'abbé J.-M. Curique (1827-†1892), la construction durera jusqu'en 1861.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1977 mars 2001 Roland Mansion    
mars 2001 mars 2014 Christian Kuhn DVD  
mars 2014 En cours Roland Schneider    

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 355 habitants[Note 3], en augmentation de 10,94 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890
202235575563531541549537517
1895 1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946
507477487487461452427450410
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
403409398370371357330302311
2016 2021 - - - - - - -
322355-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Manifestations culturelles et festivités modifier

Tous les 25 juin, a lieu le grand pèlerinage de Saint-Éloi. Les pèlerins quittent leur domicile la veille. Tout au long du chemin, ils tiennent par la bride leurs chevaux et récitent le chapelet. Arrivés au sanctuaire, ils écoutent les vêpres et font de multiples prières. Le lendemain, la messe est précédée d'un hymne solennel. Pendant ce temps, les chevaux sont promenés en procession autour de la chapelle. Quand on passe devant la porte de la chapelle laissée grande ouverte, chaque cultivateur fait une génuflexion en direction de l'autel. Si l'animal est absent, son propriétaire lui coupe les plus beaux crins et fait la procession en les tenant à la main. À la fin de la cérémonie, il les dépose sur les marches de l'autel. Après l'office, le prêtre bénit de l'eau contenue dans une grande cuve et, avant de rentrer chez eux, les pèlerins en remplissent de petites bouteilles. Ce liquide sera versé dans la boisson des chevaux malades[21].

Lieux et monuments modifier

Édifices civils modifier

  • Vestiges gallo-romains : tuiles, monnaies.

Édifices religieux modifier

 
Église Saint-Éloi de Flastroff.
 
Chapelle Saint-Gall de Zeurange.
  • Église paroissiale néo-gothique Saint-Éloi, a remplacé la chapelle Saint-Éloi avec ermitage, datant du milieu du XVIIIe siècle. L'église actuelle fut reconstruite de 1858 à 1866. La première pierre fut posée en 1861 et la consécration eut lieu le 3 juillet 1865 (but d'un pèlerinage au cours duquel se faisait la bénédiction des chevaux, aujourd'hui des tracteurs agricoles).
  • Chapelle Saint-Gall de Zeurange, remplace une ancienne chapelle ; la chapelle actuelle a été construite en 1887.

Personnalités liées à la commune modifier

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Flastroff » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Sandre, « le ruisseau de Weistroff »
  2. Sandre, « le ruisseau Remel »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Flastroff et Amnéville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Malancourt », sur la commune d'Amnéville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Malancourt », sur la commune d'Amnéville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. a et b Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Histoire », sur aschum.com via Internet Archive (consulté le ).