Ferdinand Mbaou

homme politique congolais

Ferdinand Mbaou, né le à Mouyondzi[1] (Congo français), est un officier et un homme politique congolais.

Ferdinand Mbahou
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Biographie modifier

Directeur de la sécurité présidentielle sous le régime de Pascal Lissouba (1992-1997), Ferdinand Mbaou s'exile en France après la prise de pouvoir de Denis Sassou-Nguesso.

En , il rentre au Congo et est arrêté quelques jours plus tard en raison de ses liens avec l'opposant Emmanuel Ngouélondélé. Il est libéré en [2].

Tentative d'assassinat modifier

Installé à Bessancourt, au nord de Paris, Ferdinand Mbaou est sérieusement blessé par balles le . L'agresseur n'est ni identifié ni arrêté[3],[4].

Gel des avoirs modifier

Le , les autorités françaises gèlent ses avoirs financiers, ainsi que ceux des opposants et réfugiés tchadiens Mahamat Nouri (groupe rebelle UFDD) et Mahamat Mahdi Ali (groupe rebelle Front pour l’alternance et la concorde au Tchad, FACT), au titre de l’article L562-1 du code monétaire et financier qui prévoit «le gel de tout ou partie des fonds, instruments financiers et ressources économiques […] qui appartiennent à des personnes physiques ou morales qui commettent, ou tentent de commettre, des actes de terrorisme». Cette sanction interroge du fait de la non-implication des trois opposants politiques dans le terrorisme et la discrétion de la publication du décret[5]. Cependant, les bonnes relations de Jean-Yves Le Drian avec Idriss Déby Itno et Denis Sassou Nguesso sont connues[6].

Un possible deuxième projet d'assassinat modifier

À l'été 2018, trois anciens agents français de la DGSE sont arrêtés en France et inculpés pour association de malfaiteurs et détention d'explosifs. Les trois ex-agents sont Alain Brunet, reconverti en détective privé, Bruno Susini, devenu chanteur folklorique corse, proche de Bernard Squarcini et du pouvoir de Brazzaville, et Daniel Forestier, installé à Lucinges. Un quatrième homme, « Laurent R. », chauffeur en Suisse d'une fille de Noursoultan Nazarbaïev, est recherché sans succès[7]. Selon la justice française, ils projetaient d'assassiner Ferdinand Mbaou[8].

L'enquête sur la tentative de meurtre de M. Mbaou est classée sans suite par la justice française en [9].

Le , Ferdinand Mbaou dépose une nouvelle plainte avec constitution de partie civile[10]. Quelques jours plus tard, le , Daniel Forestier, l'un des trois agents de la DGSE soupçonnés, est découvert mort, tué de cinq balles en Haute-Savoie[11].

La plainte avec constitution de partie civile oblige la justice française à rouvrir l'enquête sur la tentative d'assassinat dont il a fait l'objet, quoique très tardivement, en [10].

Références modifier

  1. «», Les Échos du Congo Brazzaville, 27 janvier 2017
  2. «Un opposant libéré au Congo», Le Figaro, 15 février 2010
  3. «Bessancourt : l'opposant congolais en exil blessé par balle», Le Parisien, 11 novembre 2015
  4. «Congo-Brazzaville : l’opposant Ferdinand Mbaou blessé par balles en France», Jeune Afrique, 12 novembre 2015
  5. «La France gèle discrètement les comptes de trois opposants africains», Libération, 27 janvier 2017
  6. «Jean-Yves le Drian bientôt à Brazzaville ?», Jeune Afrique, 29 mai 2018
  7. François Labrouillère, « Daniel Forestier : les mystères de l’ex-espion assassiné », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. «Congo-Brazzaville: un opposant exilé en France cible d’une tentative d’assassinat», RFI, 15 septembre 2018
  9. «Suspecté d’avoir tenté d’assassiner l’opposant Ferdinand Mbaou, un ex-espion français tué en France», Jeune Afrique, 27 mars 2019
  10. a et b «La justice rouvre l'enquête sur la tentative d'assassinat en France d'un opposant congolais», Francetvinfo.fr, 21 juillet 2020
  11. Eléanor Douet, « Haute-Savoie : un ancien agent de la DGSE retrouvé tué par balles », sur le site RTL.fr, (consulté le ).