Felix Dahn

professeur de droit, écrivain, poète et historien allemand
Felix Dahn
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
WrocławVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Friedrich Dahn (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Fratrie
Ludwig Dahn (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Sophie Dahn Fries (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Institut de droit international ()
Alldeutscher Verband
Société silésienne pour la culture patriotique (d)
Académie roumaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Archives conservées par

Felix Dahn, né Felix Ludwig Sophus Dahn le à Hambourg et mort le à Breslau, est un professeur de droit, écrivain, poète et historien allemand.

Biographie modifier

Felix Dahn est né dans une famille de comédiens de théâtre à Hambourg. Son père était l'acteur Frédéric Dahn et sa mère, l'actrice Constance Le Gaye (d'origine huguenote), son jeune frère, Ludwig Dahn, était également acteur.

Felix Dahn fit ses études secondaires à Munich puis les poursuivit à l'Université Louis-et-Maximilien de Munich. Il étudia le droit et la philosophie.

Il devint professeur de droit à l'Université de Wurtzbourg de 1863 à 1865, puis en 1872 enseigna à Kœnigsberg et en 1888 à Breslau.

Il commença d'importantes recherches historiques sur les rois allemands et élabora un volumineux travail réparti sur 11 volumes qui lui demanda de nombreuses années (1861-1909). Il est avec son compatriote, l'historien Theodor Mommsen les fondateurs allemands de la nouvelle recherche sur Procope de Césarée. Il étudia également l'Antiquité tardive et la période des invasions barbares. Il publia aussi des documents juridiques ainsi que sur le droit commercial international.

Il publia des poèmes dans le plus grand journal allemand Die Gartenlaube. Il intégra le Cercle des poètes munichois, Die Krokodile, sous la direction du poète Emanuel Geibel.

Sur le plan politique, il fut membre de la Alldeutscher Verband (la ligue pangermaniste).

Il écrivit des romans historiques tel que Ein Kampf um Rom (de), adapté au cinéma par le producteur de films berlinois Artur Brauner et réalisé en anglais par Robert Siodmak dans un film monumental en deux parties, Pour la conquête de Rome I (Kampf um Rom I - La calata dei Barbari, 1968) et Pour la conquête de Rome II (Kampf um Rom II - Der Verrat, 1969), avec Laurence Harvey comme Cethegus et Orson Welles dans le rôle de l'empereur Justinien.

Il élabora une série d'ouvrages sur les légendes et de récits mythologiques germaniques (Chant de mort de Hagen).

Son œuvre littéraire est également une réflexion sur le national-libéralisme et le darwinisme social.

Dans les années 1880 et 1890, il a rédigé une vive controverse en vers et en prose contre les écrivains naturalistes, y compris contre Gerhart Hauptmann. Il publia « l'histoire ancienne des peuples germaniques et romans », publiée en quatre volumes de 1880 à 1889. Il décrit le développement des différents groupes ethniques de leurs débuts à la mort de Charlemagne.

Entre 1882 et 1901 Felix Dahn édita en treize volumes, les « Romans historiques de la Grande Migration » dans lesquels il aborde la biographie de rois tels qu'Attila ou Clovis.

En 1909, il publia un roman historique sur la bataille de Teutobourg.

À la fin de sa vie, il se consacra à la réalisation du projet du Völkerschlachtdenkmal (ou Monument de la Bataille des Nations) qui est un édifice monumental construit à Leipzig, de 1897 à 1913, pour célébrer le centenaire de la bataille des Nations. Il était membre de l'Académie roumaine.

Bibliographie modifier

  • Festgabe für Felix Dahn zu seinem fünfzigjährigen Doktorjubiläum. Neudr. d. Ausg. Breslau 1905; Scientia-Verlag, Aalen 1979, (ISBN 3-511-00881-6).
  • Kurt Frech: Felix Dahn. Die Verbreitung völkischen Gedankenguts durch den historischen Roman. In: Uwe Puschner (de), Walter Schmitz (de), Justus H. Ulbricht (Hrsg.): Handbuch zur „Völkischen Bewegung“ 1871–1918. München, New Providence, London, Paris 1996, (ISBN 3-598-11241-6), S. 685–698.
  • Rainer Kipper: Der völkische Mythos. „Ein Kampf um Rom“ von Felix Dahn. In: derselbe: Der Germanenmythos im Deutschen Kaiserreich. Formen und Funktionen historischer Selbstthematisierung. Vandenhoeck u. Ruprecht, Göttingen 2002 (= Formen der Erinnerung, 11) (ISBN 3-525-35570-X).
  • Stefan Neuhaus (de): „Das Höchste ist das Volk, das Vaterland!“ Felix Dahns „Ein Kampf um Rom“ (1876). In: derselbe: Literatur und nationale Einheit in Deutschland. Francke, Tübingen u. a. 2002, (ISBN 3-7720-3330-X), S. 230–243.
  • Hans Rudolf Wahl: Die Religion des deutschen Nationalismus. Eine mentalitätsgeschichtliche Studie zur Literatur des Kaiserreichs: Felix Dahn, Ernst von Wildenbruch, Walter Flex. Winter, Heidelberg 2002 (= Neue Bremer Beiträge, 12), (ISBN 3-8253-1382-4).
  • (de) Fritz Martini, « Dahn, Felix », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 3, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 482–484 (original numérisé).
  • Annemarie Hruschka, Heiko Uecker: Dahn, Felix. In: Reallexikon der Germanischen Altertumskunde (de) V, 2. Aufl., 1984, Sp. 179–185.
  • Bernd Schildt: Dahn, Felix (1834–1912). In: Handwörterbuch zur deutschen Rechtsgeschichte (de) I, 2. Aufl., 2008, Sp. 917.

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