Fédération ibérique des jeunesses libertaires

Federación Ibérica de Juventudes Libertarias
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Fédéralisme libertaire
But anarcho-syndicalisme
Zone d’influence Espagne, Portugal
Fondation
Fondation juin 1932 (Madrid)
Identité
Structure autogérée
Site web FIJL Madrid

Fondée en structure autonome, à Madrid en juin 1932[1] pendant la seconde République espagnole, la Federación Ibérica de Juventudes Libertarias ou FIJL (ou JJLL pour les fédérations locales), est le « mouvement de jeunesse »[2] de la Confederación Nacional del Trabajo (CNT), organisation anarcho-syndicaliste fondée en 1910 à Barcelone. Ses membres sont connus sous le nom de Juventudes Libertarias (les Jeunesses libertaires).

Acratia, journal de la Fédération ibérique des jeunesses libertaires du Nord (22 mai 1937).
Ruta, journal des Jeunesses Libertaires en France (numéro 269 du 19 novembre 1950).

Au début de 1936, la FIJL réunit 30 000 membres et 120 000 en février 1937. Pendant la révolution sociale espagnole de 1936, son secrétaire général est Fidel Miró i Solanes[3], ancien secrétaire de la région catalane[2].

En juillet 1937, la FIJL est l'une des trois composantes du Movimiento libertario (Mouvement libertaire), structure de coordination qui réunit outre la FIJL, la Confederación Nacional del Trabajo et la Federación Anarquista Ibérica (Fédération anarchiste ibérique) créée en 1927.

La FIJL publie, entre autres organes de presse en Espagne puis en exil en France, Juventud Libre (Madrid)[4] et Ruta (Barcelone)[2],[5].

Histoire modifier

De la création à la fin de la guerre d'Espagne modifier

 
Affiche de la Fédération ibérique des jeunesses libertaires.
 
Local de la FIJL à Valence dans les années 1930.

Le congrès fondateur de la Fédération ibérique des jeunesses libertaires a lieu à Madrid du 22 au 24 juin 1932 avec principalement des délégations de ]Madrid, Barcelone, Valence et Grenade, avant que l’organisation ne s’étende à toute la péninsule ibérique.

C'est le groupe des jeunes madrilènes qui composent les premiers Comités péninsulaires. Les jeunes Catalans, se méfiant de ce qu'ils perçoivent comme une structure centralisée à Madrid, sont favorables à des groupes et fédérations plus autonomes, sans organe central. Ils refusent longtemps la dénomination de FIJL pour celle de Jeunesses Libertaires (JJLL). Le journal Ruta est l'organe officiel des Jeunesses Libertaires de Catalogne[6].

La FIJL est composée de plusieurs tendances qui divergent sur les relations à avoir avec la CNT et la FAI. Une première tendance affirme une indépendance totale vis-à-vis des deux organisations « mères ». Les deux autres penchent pour des liens plus étroits soit avec la FAI, soit avec la CNT. C'est finalement la première tendance qui l’emporte, jusqu’à l’été 1937, lorsque la fédération est progressivement contrôlée par la CNT-FAI[7].

En février 1937, à Valence, se tient son deuxième congrès.

De 1945 à la chute du franquisme modifier

Après la guerre d'Espagne, deux entités distinctes apparaissent. L'une, « internationale », dont le siège est à Paris, composée de réfugiés et exilés (Fédération internationale des jeunesses libertaires). L'autre, « locale », en l'Espagne, que la dictature franquiste réprime et est a ; elle fut refondée à plusieurs reprises.

En Espagne modifier

En France modifier

 
Juventud Libre, journal des Jeunesses Libertaires en exil en France (25 juin 1947).

Ruta, le journal de la FIJL en exil est interdit de parution en France en février 1953[8]. Il est remplacé par Juventud Libre (Jeunesse Libre) à son tour interdit en juin 1960[4].

Le 15 octobre 1963, le ministère de l'intérieur dissout l'organisation[9].

Publications modifier

Personnalités notoires modifier

Bibliographie et sources modifier

Liens modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. César M. Lorenzo, Les anarchistes espagnols et le pouvoir (1868-1969), Le Seuil, Paris, 1969, page 99.
  2. a b et c (ca) « Federació Ibèrica de Joventuts Llibertàries », Gran Enciclopèdia Catalana, sur enciclopedia.cat, Barcelone, Edicions 62..
  3. (ca) « Fidel Miró i Solanes », Gran Enciclopèdia Catalana, sur enciclopedia.cat, Barcelone, Edicions 62..
  4. a et b L'Éphéméride anarchiste : Juventud Libre.
  5. L'Éphéméride anarchiste : Ruta.
  6. L'Éphéméride anarchiste : Préparez-vous à rejoindre les Jeunesses Libertaires.
  7. « Lexique - Index », sur racinesetbranches.wordpress.com.
  8. Génériques, Presse et mémoire : France des étrangers, France des libertés, Éditions de l'Atelier, 1990, page 56.
  9. Journal officiel daté du 20 octobre 1963, page 9404.
  10. Edwy Plenel, Voyage en terres d'espoir, Éditions de l'Atelier, 2016, page 159.
  11. « Pepita Carpeña est ouvrière en usine dès 11 ans, et entre à 14 ans à la CNT (Confédération nationale du travail), puis à la FIJL (Fédération ibérique des jeunesses libertaires) », Collectif, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber, Béatrice Didier, Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, 2013, page 4536.
  12. « Tous deux fils de réfugiés espagnols, ils ont grandi dans le sud de la France, ont milité aux Jeunesses libertaires », Jean-Luc Allouche, « Granados et Delgado, un crime légal », documentaire. Ni Dieu ni maître, innocents, Libération, 4 décembre 1996, lire en ligne.
  13. Patrick Granet, Des vies courtes, mais pleines… Le 80e anniversaire de la FIJL, Serpent libertaire, 23 octobre 2017, [lire en ligne].