Fatma El Mehdi ou Fatma Mehdi Hassan[1], née en 1969 à Smara au Sahara Occidental, est une militante sahraouie. Elle est secrétaire générale de l'Union nationale des femmes sahraouies[2]. El Mehdi est également la première femme sahraouie à assister à une conférence des Nations unies sur les droits des femmes[3]. Elle est présidente du Comité des femmes et de l'égalité dans l'Economic, Social and Cultural Council (en) (ECOSOCC)[4]. El Mehdi a vécu dans un camp de réfugiés algériens pendant une quarantaine d'années[1].

Biographie modifier

Elle est née à Smara, province d'Es-Semara au Sahara Occidental[1].

Fatma El Mehdi grandit pendant le conflit du Sahara occidental entre la République arabe sahraouie démocratique / Front Polisario et le royaume du Maroc. Pendant le conflit, les femmes sahraouies créent et administrent un réseau national associé à des ministères, des établissements d'enseignement, des unions civiles de masse et des conseils locaux qui ont réorganisé l'ordre politique et social du Sahara occidental après la révolution nationale sahraouie[5].

Enfance modifier

À l'âge de sept ans, en 1975, elle est évacuée d'El Aaiún, s'échappant au milieu des bombes et du napalm[6],[7]. Elle marche pendant des jours avec un petit groupe d'hommes et de femmes sans nourriture ni eau jusqu'à ce qu'elle arrive dans l'un des premiers camps de réfugiés sahraouis[8].

Combat modifier

Fatma El Mehdi lutte pour l'indépendance du Sahara occidental à l'égard du Maroc. Elle est la secrétaire générale de l'Union nationale des femmes sahraouies à New York. Elle a pour objectif de partager l'histoire, le récit et les rêves de ses compatriotes du Sahara occidental.

Elle recherche le soutien de la communauté internationale, sans laquelle il lui paraît impossible d'obtenir un référendum d'autodétermination des Sahraouis - le Maroc s'opposant au principe d'un tel référendum. Elle est critique à l'égard de la France, qui de son point de vue, appuie la politique marocaine. Elle est également critique à l'égard des médias, qui n'accorderaient pas suffisamment de place au traitement de la cause sahraouie[9].

El Mehdi est la première femme sahraouie à participer à la conférence des Nations unies sur les droits des femmes[6].

Références modifier

  1. a b et c (en) Peter Rowe, « USD’s ‘Women PeaceMakers’ offer messages that hit home », The San Diego Union Tribune,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  2. (en) « AU Sensitization and motivation campaign in Sahrawi Arab Democratic Republic to encourage participation in the elections for the ECOSOCC 2nd General Assembly », African Union,‎ (lire en ligne [archive du ]  , consulté le )
  3. (en) « Fighting For Women's Rights in the Western Sahara », WNYC,‎ (lire en ligne   [audio], consulté le )
  4. (en) « Western Sahara: National Union of Saharawi Women Elected Head of Ecosocc Women and Equality Committee », Sahara Press Service (El Aaiun),‎ (lire en ligne  , consulté le )
  5. (en) « The Struggle of Sahrawi Women for Freedom: Fatma El-Mehdi », sur Center for Place, Culture and Politics, (consulté le )
  6. a et b (en) « Notes from Western Sahara: An Interview with Fatma El-Mehdi », Africa's last colony -Western Sahara, (consulté le )
  7. (en) « The Struggle of Sahrawi Women for Freedom: Fatma El-Mehdi », (consulté le )
  8. (en) « Notes from Western Sahara », Warscapes, (consulté le )
  9. « Fatma Mehdi, combattante pour un Sahara occidental libre », sur Afrik, (consulté le )

Liens externes modifier