Fatima Dike

auteure dramatique

Fatima Dike, née le 13 septembre 1948, est une dramaturge, une pédagogue et une directrice de théâtre sud-africaine. Elle est devenue en 1976 la première dramaturge noire sud-africaine à publier une pièce de théâtre.

Fatima Dike
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activités

Biographie modifier

Royline Fatima Dike est née à Langa, banlieue du Cap, le 13 septembre 1948[1],[2]. Langa, créé une vingtaine d’années auparavant est le plus ancien township de la péninsule du Cap, destiné aux familles noires forcées d’émigrer vers Le Cap dans les années 1930[3]. Il est situé à l’est de la ville du Cap. Elle fait ses études dans des écoles de Langa puis à Rustenburg, dans des écoles gérées par des religieux et acceptant d’accueillir des enfants des familles migrantes noires[4],[5].

Après avoir quitté l'école, elle effectue divers petits boulots pour gagner sa vie[6]. Elle intervient aussi comme bénévole au Space Theatre, un théâtre non racial du Cap, y faisant fonction de régisseuse-assistante. En 1972, Rob Amato, de la direction de ce théâtre, l’ encourage à écrire sa première pièce. C’est The Sacrifice of Kreli, une pièce consacrée aux Xhosas, à leurs combats contre les colonisateurs, et à un roi, Sarili kaHintsa (en), qui s'exila plutôt que d'être asservi. L’œuvre est publiée en 1976[1],[5]. Suivent The First South African, publié en 1977, et The Glasshouse, publiée en 1979, deux pièces consacrées cette fois à la vie quotidienne des noirs, et aux conséquences de l’apartheid[1].

De 1979 à 1983, elle s’installe aux États-Unis, quittant quelques années l’Afrique du Sud et le régime d’apartheid, participant à une conférence d'écrivains à l'université de l'Iowa puis travaillant avec des troupes de théâtre à New York. Elle suit également des cours à l'université de New York[5].

Elle revient ensuite en Afrique du Sud, en 1988, et s’installe à nouveau à Langa[5]. En 1990, alors que la fin de l’apartheid s’amorce et que Nelson Mandela sort de prison, elle publie à nouveau un texte de pièce de théâtre, So What’s New ?. En 1998, elle reprend la New Africa Theatre Association, pour former de nouvelles générations au théâtre et au spectacle[1],[7].

Principales œuvres théâtrales modifier

  • The Sacrifice of Kreli, en langue Xhosa et langue anglaise, 1976.
  • The First South African, 1977.
  • The Crafty Tortoise, 1978.
  • Glass House, 1979.
  • So What's New ?, 1991.
  • Streetwalking and Company Valet Service, 2000.

Références modifier

  1. a b c et d Anne Fuchs, « Kike, Fatima [Langa, Le Cap 1948] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 1259
  2. (en) Stephen Gray, « An Interview With Fatima Dike », Callaloo, nos 8/10,‎ , p. 157-164 (DOI 10.2307/3043944)
  3. (en) Dennis Kennedy et Rustom Bharucha, The Oxford Encyclopedia of Theatre and Performance, Oxford University Press, (lire en ligne)
  4. (en) Stephen Gray, « The Theatre of Fatima Dike », English Academic Review, vol. 2, no 1,‎ , p. 55-60 (DOI 10.1080/10131758485310061, lire en ligne)
  5. a b c et d (en) Kathy Perkins, Black South African Women : An Anthology of Plays, Routledge, , 192 p. (ISBN 978-1-134-67358-2, lire en ligne), « Fatima Dike », p. 39–41
  6. (en) Miki Flockmann, « On Not Giving Up: An Interview with Fatima Dike », dans Lizbeth Goodman (dir.), Contemporary Theatre Review : Women, Politics and Performance in South African Theatre Today, Routledge, (ISBN 978-1-135-29884-5, lire en ligne), p. 17–26
  7. (en) Miki Flockemann et Rolf Solberg, « Fatima Dike », dans Martin Middeke et Peter Paul Schnierer (dir.), The Methuen Drama Guide to Contemporary South African Theatre, Bloomsbury Academic, (ISBN 978-1-4081-7670-2, lire en ligne), p. 293–310

Liens externes modifier