La famille de Ribier est une famille de la noblesse française subsistante, originaire d'Auvergne.

Famille de Ribier
Image illustrative de l’article Famille de Ribier
Armes de la famille.

Blasonnement De gueules, au lévrier saillant d'argent, colleté de gueules ; au chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d'or.
Devise « Semper Fidelis »
Pays ou province d’origine Auvergne
Fiefs tenus Lavaur, Plaignes, Ramenet, La Peyre-en-Jordanne, Beaudésert, Chavaniac, La Roche, Laurichesse, Lascombes, Fosse, Tautal, Varleix, Le Chambon, Cheyssac.
Demeures Châteaux de Layre, Plaignes, Tautal
Charges Maire, conseiller général
Fonctions militaires Page de la grande écurie du roi, colonel
Fonctions ecclésiastiques Chanoine-comte de Brioude
Récompenses militaires Ordre national de la Légion d'honneur
Preuves de noblesse
Autres Maintenue en la noblesse en 1666 et en 1706

Elle compte parmi ses membres un historien.

Histoire modifier

Étienne de Séréville et Ferdinand de Saint-Simon mais aussi Régis Valette écrivent que la famille de Ribier est de noblesse d'ancienne extraction sur preuves de 1428[1],[2].

Henri Jougla de Morenas écrit que cette famille remonte sa filiation à Guillaume de Ribier, seigneur de Lavaur, trouvé en 1364 et 1387[3]. Son fils (ou petit-fils), Aymeric de Ribier épouse en 1404 Guyotte de Claviers, dont deux fils.

  • L'ainé, Antoine, est l'auteur des branches de Layre et de Lavaur.
  • Le cadet, Pierre, est l'auteur des branches de Plaignes, de Ramenet et de Beaudésert.

La famille de Ribier a été maintenue noble en 1666 et 1706[1].

Dans une source familiale, Histoire Généalogique de la Maison de Ribier[4], le docteur Louis de Ribier fonde les origines de sa famille comme suit : « La maison de Ribier est incontestablement auvergnate d'origine. Elle ne vient pas de Ribiers, jadis capitale du petit comté de ce nom - aujourd'hui chef-lieu de canton du département des Hautes-Alpes - comme M. de Ribier du Châtelet semble l'avoir un instant supposé, et ce, pour une foule de raisons, dont la meilleure à notre avis est que Ribiers, appartenant avant le XIIe siècle aux vicomtes de Gap et depuis 1120 à la maison de Menouillon, n'a jamais eu de possesseurs de ce nom. Est-ce à dire pour cela que l'étymologie du nom de famille et du nom de ville ne soit pas identique et ne procède pas de la même source ? Assurément non. Riberii, qui est la forme latine des deux, dérive de Riparius ou Riperius en basse latinité, dont le sens littéral est riverain ; c'est-à-dire qui habite le bord de la rivière. La tendance à transformer en B la consonne P se manifestant ordinairement dans le patois des environs de Mauriac, nul doute que notre famille ne tire son nom de son premier établissement sur les bords d'un cours d'eau, et ce point une fois acquis, nous n'hésitons pas à admettre pour elle comme siège d'origine la vallée de la Maronne, en amont ou en aval, mais à peu de distance du bourg de Saint-Martin-Valmeroux, arrondissement de Mauriac (Cantal).

À l'appui de cette opinion, devenue pour nous une certitude, les documents ne font pas défaut : c'est d'abord, en 1219, une lièvre en langue romane de l'église de Sainte-Eulalie, de laquelle il résulte la preuve absolument authentique qu'Aymeric Ribier était possessionné à cette époque dans ladite vallée, et notamment à Plaignes et à Ambials. Un ancien inventaire manuscrit, pour Saint-Martin-Valmeroux, nous apprend de plus que Géraud Ribier rendit hommage en 1293 à Rigaud de Fontanges pour divers tènements situés dans cette localité. Ce Géraud, mentionné dans le testament de Marine de Beaumarchais du 25 juillet 1280, était le frère de Jean, Durand et Pierre de Ribier, alias de Lavaur. Pierre habitait également Saint-Martin-Valmeroux où il mourut au début du XIVe siècle, laissant deux enfants qui furent inhumés dans l'église de cette paroisse. Presque à la même époque, 1306, Hugues et Aymeric de Ribier (Hugo et Aymericus Riberii) rendaient conjointement hommage à Raymond des Près, évêque de Clermont, pour deux maisons et divers immeubles situés au bourg de Saint-Martin-Valmeroux.

Au siècle suivant, vers 1404, un autre Aymeric de Ribier, seigneur de Lavaur, se retirait momentanément à Sainte-Eulalie - où il avait conservé les propriétés de ses ancêtres - pendant les réparations du château de Lavaur qui tombait en ruine ; et c'est sans doute pour perpétuer cette tradition que son frère Pierre, capitaine-châtelain du château de Crèvecœur, se fixa au château de Plaignes et y fonda la première branche cadette de la maison de Ribier, au centre même des possessions de son aïeul de 1219.

Cet Aymeric de Ribier de 1219, étant le premier de membre de notre maison mentionné dans des documents authentiques, il paraitrait rationnel de faire remonter la filiation jusqu'à lui; cependant, comme il reste isolé dans cette pièce et que rien ne prouve qu'il soit le père de Jehan de Ribier (Johannes Ribierii), chevalier croisé de 1243, que nous regarderons comme l'auteur de la branche mère dite de Lavaur, nous laisserons Aymeric en dehors de la liste chronologique qui commencera seulement audit Jehan de Ribier. Celui-ci dut quitter la vallée de la Maronne pour se fixer au château de Lavaur près Mauriac, au moment de son mariage avec Alize de Lavaur, dame du lieu. Il y fit souche d'une nombreuse lignée qui porta indifféremment les noms de Lavaur ou de Ribier pendant plusieurs siècles. »

Louis de Ribier a écrit une Histoire de la maison de Ribier en 1907[5].

Filiation modifier

  • Jehan Ier de Ribier (vivant en 1249), croisé, chevalier, seigneur de Lavaur, marié avec Alize de Lavaur, dame de Lavaur à Jaleyrac
    • Durand de Ribier (vivait en 1269, 1287, 1289 et 1312), damoiseau
      • Pierre de Ribier
        • Jehan de Ribier († av. 1380)
          • Guillaume de Ribier (1344-avant 1401),marié en 1369 avec Hélips de Laborie
  • Jean-François de Ribier (1765-1817), seigneur de Layre, puis maire de Saignes. Il avait épousé Catherine de Fontanges, fille de Pierre de Fontanges seigneur de La Clidelle, qui lui a donné au moins deux fils :
    • Frédéric de Ribier (1774-1842) , ancien élève de l'École des chartes, auteur du Dictionnaire statistique du département de la Haute Loire, ouvrage couronné au concours de 1823 par l'Académie des sciences. Il avait épousé sa cousine Marguerite de Ribier, héritière du château de Cheyssac à Vebret dans le Cantal, fille de Jean-Jérôme de Ribier, seigneur de Chavagnac, ancien page à la Grande écurie et de Marie-Pierrette de Sartiges, dame de Cheyssac.
    • Jean-Baptiste de Ribier du Châtelet (1779-1844), l'un des principaux auteurs du Dictionnaire statistique et historique du Cantal, d'abord publié en 1824 puis réédité et augmenté par la Société cantalienne entre 1852 et 1861. Marié en 1809 à Marie-Charlotte de Châlus, héritière du château du Châtelet à Ydes dans le Cantal, où il est mort en laissant une fille: Zélie de Ribier du Châtelet, mariée en 1837 avec Charles de La Vaissière de Lavergne.
  • René de Ribier (1841-1924), petit-fils de Frédéric de Ribier, conseiller général du Cantal. Marié en 1867 à Hélène de Sartiges, fille de Louis de Sartiges et d'Antoinette d'Anglars de Bassignac, il a eu deux enfants: Jean Gabriel de Ribier (1869-1899) et Louis de Ribier, qui suit;
  • Louis de Ribier (1876-1936), né à Champagnac, fils du précédent et d'Hélène de Sartiges, médecin, auteur de recherches historiques et généalogiques[réf. nécessaire]. De son mariage en 1902 à Paris avec Armande Perrin (1877-1961), il a laissé deux fils:
    • Jean-Jérôme de Ribier (1903-1992), membre de la Société de la Haute-Auvergne, archiviste paléographe[6]. Il s'est marié en 1929 avec Marguerite Fels (1906-1992).
    • Pierre-Denis de Ribier (1908-1968), colonel d'infanterie, puis professeur de mathématiques, officier de la Légion d'honneur. Il est auteur de travaux d'érudition[réf. nécessaire].
  • Eugène de Ribier (1867-1943), né à Paris, fils de Gabriel de Ribier et de Marie-Ester Radiguet, agrégé des lettres, professeur d'université, directeur de la Revue des poètes, l'un des fondateurs en 1909 de la revue La Veillée d'Auvergne. Il était propriétaire du château de Tautal. Marié à Marguerite Lambelin, il a laissé trois filles : Suzanne de Ribier mariée avec le poète Jean Larcena, Jeanne de Ribier mariée avec le docteur Marcel Giraud, Marguerite de Ribier.

Personnalités modifier

Tableau des seize quartiers de noblesse de Gabriel de Ribier de Lavaur, chanoine-comte de Brioude († 5 juill. 1570) modifier

 
 
{{{ AB }}}
 
 
 
{{{ BB }}}
 
 
de Douhet d'Auzers
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
d'Alzon
 
 
 
 
de Bort
 
 
de Rillac
 
 
 
 
 
{{{ HB }}}
Antoine
de RIBIER
 
Guyotte
de CLAVIERS
 
Louis
de LAUDOUSE
 
Antoinette
de SAILLANT
 
Pierre
de DOUHET
 
Jeanne
de SAINT-CHAMANS
 
Blandin
de BOMPART
 
Hélène
de FONTANGES
 
Guillaume
de BALZAC
 
Margueritte
d'ALZON
 
Robert
de CHABANNES
 
Alixe
de BORT
 
Antoine
de RILLAC
 
Jeanne
de la GARDE
de SAIGNES
 
Guillaume
de FONTANGES
 
Catherine
de NOZIERES
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pierre
de RIBIER
 
 
 
 
 
Antoine
de LAUDOUSE
 
 
 
 
 
Antoine
de DOUHET
 
 
 
 
 
Hélips
de BOMPART
 
 
 
 
 
Jean
de BALZAC d'ENTRAYGUES
 
 
 
 
 
Jeanne-Agnès
de CHABANNES
 
 
 
 
 
Antoine
de RILLAC
 
 
 
 
 
Catherine
de FONTANGES
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aymeric
de RIBIER
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Marie
de DOUHET d'AUZERS
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mondon
de BALZAC d'ENTRAYGUES
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Catherine
de RILLAC
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
François
de RIBIER
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Hélips
de BALZAC
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Gabriel
de RIBIER

Tableau votif de l'église de Bassignac modifier

 
Tableau votif de l'église de Bassignac

Sur le site internet du Ministère de la Culture on trouve :

Cette Crucifixion qui occupe le maître-autel de l’église de Bassignac, a été donné en 1633 par le seigneur de Bassignac, Guy d’Anglars. Celui-ci est représenté en donateur avec sa femme Catherine de Ribier, tous deux agenouillés devant des prie-Dieu ornés de leurs armoiries. Le Christ en croix est encadré par sainte Radegonde, patronne de l’église, sainte Marie-Madeleine et saint Barthélémy.

http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/itiinv/saigne/tablo.htm

Dans l' Histoire Généalogique de la Maison de Ribier[5], on trouve, à propos de Catherine de Ribier :

Catherine, mariée le 2 septembre 1606 à Guy d'Anglars, fils d'Antoine, seigneur de Bassignac, et d'Antoinette de Gouzel de Ségur. Elle reçut en dot, outre le domaine de La Barandie, une somme de 1.000 livres et un trousseau évalué 120 livres, qui furent payés suivant quittance reçue par Crauzin, notaire, le 20 septembre 1609. Diane de Daillon, comtesse de Charlus, était intervenue au contrat passé au château de Charlus, devant Textoris, notaire, pour faire cadeau à la future d'une somme de 500 livres.

Il existe derrière le maître-autel de l'église de Bassignac un tableau votif représentant Guy d'Anglars en costume de chanoine vêtu de rouge, et Catherine de Ribier en religieuse habillée de noir, avec les écussons des deux familles. Ce tableau était destiné à perpétuer le souvenir des réparations qu'ils firent à cette église en 1633. Le peintre y à également figuré la Vierge, sainte Magdeleine et saint Jean, au pied de la croix.

Armes et devise modifier

Armes : De geules, au lévrier saillant d'argent, colleté de gueules, au chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d'or. - Cimier : Un sauvage issant vêtu de gueules.[7]

Devise : « Semper Fidelis »

Possessions modifier

Seigneurs de Lavaur, Plaignes, Ramenet, La Peyre-en-Jordanne, Beaudésert, Chavaniac, La Roche, Laurichesse, Lascombes, Fosse, Tautal, Varleix, Le Chambon, Cheyssac, et autres lieux dans les prévôtés de Mauriac, Aurillac et Maurs, en Auvergne.

Alliances modifier

Les principales alliances de la famille de Ribier sont les familles d'Anglars de Bassignac, d'Austressal, Chapitre du Châtelet, Cambefort, de Claviers, du Crozet de Bellestat, de Douhet d'Auzers, du Fayet de La Tour, de Fontanges de Couzan, Fortet, de Balzac d'Entraygues, de Lachèze-Murel, Larcena, Roquet d'Estresse, de La Tour-Saint-Pol, de Méallet de Fargues, de Monteil de Septfonds, de Prallat, de Raffin de La Raffinie, de Scorailles, de Tournemire, de Traverse, de La Vaissière de Lavergne (1837), de Vigneroux d'Estang, de Châlus (1809), de Sartiges (1867), Perrin (1902), Fels (1929), Lambelin, Giraud, etc.

Notes et références modifier

  1. a et b É. de Séréville & F. de Saint-Simon Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 854.
  2. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, 2002, p.xx[réf. non conforme].
  3. Henri Jougla de Morenas Grand Armorial de France, tome 5, page 469.
  4. Histoire généalogique de la maison de Ribier, écrite par le Dr. Louis de Ribier, Editions Champion, Paris, 1907.
  5. a et b Histoire généalogique de la maison de Ribier, Dr. Louis de Ribier, Éditions Champion, Paris, 1907.
  6. Paulette Enjalran, « Jean-Jérôme de Ribiers (1903-1992) », Bibliothèque de l'École des chartes,‎ , p. 506-509 (lire en ligne)
  7. Ce cimier est consigé dans l'Armorial d'Auvergne, de Bourbonnais et de Forez dressé en 1450 par Guillaume Revel, héraut d'armes sous le roi Charles VII, et sous Chalres, duc de Bourbon et d'Auvergne.

Sources modifier

  • Jean-Baptiste Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne
  • Grand armorial de France (Jougla de Morenas)
  • Armorial général (Rietstap)
  • Histoire généalogique de la maison de Ribier, Louis de Ribier, Éditions Champion, Paris, 1907.

Articles connexes modifier