Famille de La Teyssonnière

Famille de La Teyssonniere
Image illustrative de l’article Famille de La Teyssonnière
Armes de la famille.

Blasonnement parti émanché d'or et de gueules
Pays ou province d’origine Bresse
Demeures Château de La Teyssonnière
Charges Maire
Conseiller général
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour 1773

La famille de La Teyssonnière est une famille chevaleresque qui participa à la 1re croisade. L'un de ses membres Philippe de la Teyssonnière chevalier du Temple mourra en défendant son Ordre sous Philippe le Bel. Famille subsistante de la noblesse française d'ancienne extraction sur preuves de 1429.

Histoire modifier

 
Extrait des « amoureuses occupations »

Nom modifier

Le mot « Teyssonnière » aux orthographes diverses apparaît pour la première fois près de Buellas lors de la construction d'une maison forte en 1290[1].

Généralités modifier

Elle a fourni des officiers[2] dont plusieurs sont morts sur le champ de bataille[3]. Elle compte plusieurs chevaliers de Saint-Louis[4], parmi lesquels H. de La Teyssonnière, major de Mariembourg, qui fut décoré par Louis XIV en 1707 après la bataille de Ramillies où il avait été grièvement blessé, et qui en 1765 à l'âge de cent ans et deux mois, reçut de Louis XV une gratification de 2 000 livres en considération de quatre-vingt sept ans de service.

Cette famille compte également des chanoinesses au Chapitre noble de Neuville-les-Dames. Elle a fait ses preuves pour monter dans les carrosses du roi, à la fin du règne de Louis XV. Elle s'est divisée en plusieurs rameaux qui se sont éteints. L'un d'eux a relevé vers le milieu du XVIe siècle, le nom et les armes de La Fontaine (aucun lien familial avec Jean de La Fontaine)[1].

Origine modifier

Ce patronyme est connu depuis , époque à laquelle vivait Guillaume de La Teyssonnière dit le beau[1] qui habitait dans une maison forte en bois[5]. Son fils, Étienne de la Teyssonnière a donné le baiser de fidelité à Philippe le Merle de Chalamont en et a fait construire la maison-forte de la Teyssonnière en briques et entourée de fossés, en la paroisse de Buellas[1], à l'emplacement de l'ancienne maison forte primitive en bois[5].

La filiation prouvée ne remonte toutefois qu'à l'année 1429[6].

Personnalités modifier

Branche aînée modifier

  • Claude François de la Teyssonnière, cornette d'une compagnie de chevau-légers du régiment de Monseigneur le Prince, syndic de la noblesse de Bresse le . Il épouse le , Anne Marie de Falaise, héritière du baron de Pérouges.
    • Charles François de la Teyssonnière épouse en 1697 Anne Clémence de Joly de Choin.
      • Joseph Marie de la Teyssonnière (1699-1744), chevalier, seigneur de la Teyssonnière, capitaine au régiment de Conty-Infanterie, chevalier de Saint-Louis. En 1737, il épouse Marie Nicole de Beaudoire.
        • Charles Claude de la Teyssonnière (1738-1782), mestre-de-camp de cavalerie après avoir servi comme major au régiment de dragons d'Autichamp[7], chevalier de Saint-Louis et de Saint-Lazare[4], entré à l'École Royale Militaire en sur la recommandation de d'Hozier de Serigny[1]. Il épouse en secondes noces en 1776, Marie Claudine Constance de Marron de Belvey.
          • Charles Agricole Nestor de La Teyssonnière (1777-1845), polytechnicien, ingénieur hydrographe, écrivain, il a aussi été maire de Buellas pendant 27 ans et conseiller général de l'Ain[5],[4],[1]. Il fait reconstruire le château dévasté par la Révolution et créé le Parc de la Teyssonnière[5]. Il est l'auteur des Recherches historiques sur le département de l'Ain, 1838-1844[1]. Il épouse en 1808 à Lyon Cécile Constance de Valence de Minardière.
            • Charles-Marie de La Teyssonnière (1811-1852), il épouse en 1836 à Dijon, Paule de Beuverand de La Loyère
              • Marc de La Teyssonnière (1843-1917), ancien officier aux mobiles de l'Ain[8], il épouse en 1872 à Bourges, Noémie Marie Adélaïde Gassot de Fussy
                • Charles Armand de La Teyssonnière (1874-1929), il épouse Jeanne Loisson de Guinaumont.
                  • Joseph Henri de La Teyssonnière (1915-2021), déporté pour faits de résistance[9],[10],[5]. Il vend le château et le parc de la Teyssonnière en 1958[11].

Autres branches modifier

Filiation prouvée modifier

La branche « La Fontaine » est issue d'Humbert de la Teyssonnière, neveu de Claude de La Fontaine dont il hérita[1]. Marié à Antoinette de Chabeu (sans postérité avec cette épouse), il se remaria en avec Claudine de Paschal avec qui, il eut un fils Jean de la Teyssonnière qui forme la branche des seigneurs de la Veyle et de Saint-Nizier et qui relève le nom de La Fontaine[1].

La branche dite « de Saint-Trivier ou de Chaneins » : Guillaume de La Teyssonnière (né vers 1530 et mort vers 1586), « soldat par profession et poète par tempérament »[12][13] est un gentilhomme dombiste influencé par le poète et humaniste italien Pétrarque. Il est surtout auteur des « amoureuses occupations »[1] et a écrit des compositions en vers et en proses[2]. Tout comme la poétesse de l'École lyonnaise Louise Labé, il est considéré comme un poète de l'Amour. Il meurt vers 1586. Il est également un membre de cette famille de la Teyssonnière[2], issu quant à lui de la branche dite de Saint-Trivier ou de Chaneins en étant un fils cadet « batard »[14].

Filiation non prouvée modifier

Henri de la Teyssonnière, fils d'Étienne de la Teyssonnière, constructeur de la maison-forte, épouse Jeannette de Laye et donne naissance à une autre branche dite de la Teyssonnière. Son fils Jean, seigneur de Laye (en Beaujolais) en 1396[1] a au moins deux fils dont Jean, seigneur de Chanais (ou Chaneins) et Jacques, seigneur de Beaumont en Dombes et époux de Philiberte du Saix[1]. La descendance peut se représenter ainsi[15],[16] :

  • Guillaume, seigneur de la Teyssonnière, dit Le Beau, damoiseau, vivait en 1290
    • Etienne de la Teyssonnière, épouse en 1317 Jeanette
      • Henri de la Teyssonnière, épouse Jeannette de Laye
        • Jean de la Teyssonnière, seigneur de Laye (en Beaujolais) en 1396
        • Jacques de la Teyssonnière, seigneur de Beaumont en Dombes, épouse Philiberte du Saix.

Dans l'Ain modifier

 
Le château de la Teyssonnière.

Le nom de la Teyssonière est celui d'une voie à Bourg-en-Bresse : la rue Comte-de-la-Teyssonière[17], d'un hôtel (possession tenue en nom propre ou en fief de la famille de La Teyssonnière, comme la maison forte de Villon, à Villeneuve, à partir de 1530) et d'un château près de Buellas, construit vers 1346 par Étienne de La Teyssonnière (personnage non rattaché à la filiation prouvée de la famille actuelle), château en briques plusieurs fois reconstruit selon le style des siècles, qui subsiste encore de nos jours après avoir été dévasté sous la Révolution.

Armes, titre modifier

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

  • [Depéry 1833] Jean Irénée Depéry, Biographie des hommes célèbres du Département de l'Ain, qui se sont distingués par leurs sciences, leurs talens, leurs actions, leurs vertus ou leurs vices, vol. 1, Bottier, , 436 p.
  • [Dufay 1878] Charles-Jules Dufaÿ, « Teyssonnière (de la) », dans Biographie des personnages notables du département de l'Ain : supplément à la galerie militaire de l'Ain, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Bourg-en-Bresse, Francisque Martin, , 156 p., sur gallica (lire en ligne), p. 132-135
  • [Guichenon 1650] Samuel Guichenon, « La Teyssonnière », dans Histoire de Bresse et de Bugey, vol. 3, Lyon, J.-A. Huguetan et M.-A. Ravaud, , p. 375-379
  • [Guichenon 1874] Samuel Guichenon, Histoire de la souveraineté de Dombes: justifiée par titres, t. 1, Lyon, , sur _ _ _ (lire en ligne), p. 154-156
  • [Révérend du Mesnil 1874] Edmond Révérend du Mesnil et Philibert Collet, Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Pays de Gex, Valromey et Franc-Lyonnais, vol. 2, Lyon, impr. Aimé Vingtrinier, , 714 p. (lire en ligne).  
  • [Tayssonnière 1877] Guillaume (de la) Tayssonnière (préf. M.-C. Guigue, Notice biographique de Guillaume de la Teyssonnière et de sa famille depuis l'origine), Les amoureuse occupations (ouvrage familial), Bourg-en-Bresse, L. Grandin, , 78 p.  
  • Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, p. 117

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j k et l Révérend et Collet 1874, p. 647.
  2. a b et c Depéry 1833, p. 211.
  3. a et b Dufaÿ 1878, p. 132.
  4. a b et c Dufaÿ 1878, p. 133.
  5. a b c d et e « Un rendez-vous avec l'histoire au parc botanique », Le Progrès, édition Ain Ouest,‎ (lire en ligne)
  6. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, p. 117.
  7. Dufaÿ 1878, p. 132-133.
  8. Revue nobiliaire, héraldique et biographique, publiée sous la direction de M.L Sandret, troisième série, tome premier, p. 74/527, [lire en ligne]
  9. Archives départementales du Rhône.
  10. Mémoire de la Déportation dans l'Ain (1939-1945).
  11. Historique du parc.
  12. Guigue 1877, p. VIII.
  13. tel que Guillaume de la Teyssonnière se décrit lui-même dans ses écrits
  14. Guigue 1877, p. VI-VII.
  15. Samuel Guichenon, Histoire de Bresse et de Bugey - Généalogie La Teyssonnière, p. 375 et suivantes.
  16. Edmond Révérend du Mesnil et Philibert Collet, Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Pays de Gex, Valromey et Franc-Lyonnais, [lire en ligne]
  17. rue Comte-de-la-Teyssonière.