Famille Poot

ancienne famille du XVIIe siècle

La famille Poot, est une famille admise à la bourgeoisie de Bruxelles[3] puis inscrite aux Lignages[4] de cette ville dès 1753.

Famille Poot
Image illustrative de l’article Famille Poot
Armes de la famille.
Image illustrative de l’article Famille Poot
Poot après 1753
(Écartelé avec les armes Struelens)[1]

Blasonnement de gueules à trois épées basses d'argent posées en barre et rangées en pal (avant 1753)

écartelé : aux 1 et 4 de gueules à trois épées basses d'argent posées en barre et rangées en pal ; aux 2 et 3 d'argent au lion de gueules armé et lampassé d'azur accompagné entre la seconde et la troisième patte de trois fleurs de lis au pied coupé mal ordonnées d'azur.
Branches Baudier[2]
Période XVIIe siècle-XXe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau du Duché de Brabant Duché de Brabant
Charges Avocat au Conseil souverain de Brabant, échevins
Fonctions militaires Capitaine de la garde bourgeoise pour le quartier de la cour

Introduction modifier

Nobles ou non, toutes les familles inscrites dans les lignages[5] étaient pourvues d'armoiries, ainsi que la coutume les y autorisait. Cependant, le souverain ne concédait généralement de nouvelles armoiries qu'aux membres de la noblesse (le plus souvent à l'occasion de leur anoblissement). Les lignagers non nobles qui désiraient modifier leurs armes anciennes, les nouveaux admis en vertu d'une ascendance maternelle qui désiraient se créer un blason (pratique admise à condition de ne pas usurper les armes d'autrui) cherchaient évidemment une sorte de reconnaissance semi-officielle ; aussi voyons-nous dans certains registres d'admission, à côté du nouvel inscrit, la reproduction de ses armes.

L'augmentation remarquable des publications traitant d'héraldique témoigne d'un regain d'audience parmi le grand public. À cet égard, la famille Poot [6], dont une branche prit le nom de Poot-Baudier, s'avère particulièrement remarquable. D'origine brabançonne, passée dans la bourgeoisie bruxelloise, admise dans les lignages par une ascendance maternelle, dont une branche s'alliera dans la noblesse, nous pourrons suivre sa lente ascension tant par la modification de ses armes que par ses alliances.

Afin de bien marquer l'énorme promotion sociale que représentait son admission au Lignage Sweerts, en 1753, François-Jean Poot écartela ses armes avec celles de sa mère par qui il descendait de ce lignage. Cet écartelé, reproduit ci-dessous, figure en regard de son nom au registre des admissions.

Le lecteur trouvera ici la descendance partielle de la famille Poot.

Armes avant 1753 modifier

de gueules à trois épées d'argent posées en barre les pointes en bas.

Evolution des armes modifier

Les armes primitives étaient de gueules à trois épées basses d'argent posées en barre et rangées en pal. Lors de son admission au lignage Sweerts, elle y fut reçue au port de ces armes écartelées à celle de la famille Struelens : d'argent au lion de gueules armé et lampassé d'azur accompagné entre la seconde et la troisième patte de trois fleurs de lis au pied coupé mal ordonnées d'azur.

Généalogie modifier

I. Clément Poot qui mourut à Bruxelles le jour de Noël 1730 n'était pas originaire de cette ville. Il était le fils de Corneille, échevin en 1651 de la ville et franchise de la Hulpe appartenant au duc de Brabant, et de Catherine de Cafmeyer dont les biens furent partagés devant les échevins de Overyssche le .

Installé à Bruxelles, il épousa le en l'église Saint-Nicolas, Jeanne van den Daele, qui était la fille d'Arnould van den Daele, et d'Isabelle t'Kint.

Tous deux furent inhumés dans l'église Sainte Catherine.

Ils eurent un fils Jean-Baptiste qui suit en II.

II. Jean-Baptiste Poot, décédé à Bruxelles le et inhumé dans le caveau de ses parents ; épousa à Bruxelles le Marie-Anne Struelens, née à Bruxelles (Sainte-Catherine) le , y décédée (Finistère) le et inhumée auprès de son mari; fille de Martin et de Marie van Assche.

Ils eurent :

  • Clément Poot, né à Bruxelles (Sainte Catherine) le , y décédé le après avoir fait son testament devant le notaire Stuyck ; épousa à Bruxelles le , Marie-Pétronille Gaucheret, sa cousine au 4e degré, née à Bruxelles (Sainte-Catherine) le , y décédée le après avoir fait son testament devant le notaire Morren de Bruxelles le ; fille de Henri Gaucheret admis au lignage Sweerts en 1758, et de Marie-Thérèse Wouters, grand-tante de Charles-Joseph chevalier Wouters, époux de Henriette-Marie-Clémentine Poot, petite-fille de Roger Gaucheret et de Marie t'Kint (de Roodenbeeke).
  • François-Jean Poot, qui suit en III.

III. François-Jean Poot, Licencié en droit le , Avocat au Conseil de Brabant le . Admis au port de ses armoiries écartelées avec celles de sa mère au lignage Sweerts le ; né à Bruxelles (Sainte-Catherine) le , y décédé le , inhumé dans l'église du Finistère ; il épousa à Bruxelles (Notre-Dame de la Chapelle) le , Suzanne-Françoise-Louise Struelens, sa cousine germaine, née à Bruxelles (Sainte-Catherine) le , y décédée (Sainte-Gudule) le , fille de Martin et de Marie-Thérèse van der Hameyen, petite fille de Martin et de Marie van Assche.

Ils eurent :

  • Marie-Anne-Antoinette, née à Bruxelles (Sainte-Catherine) le , y décédée en célibat le .
  • Clément-Jean Poot, Avocat au Conseil souverain de Brabant le . Admis au lignage Sweerts le ; né à Bruxelles (Sainte-Catherine) le , y décédé le , épousa Marie-Thérèse-Josine van Biesbroeck née à Coolkerke le , décédée le , fille de Dominique-Emmanuel et de Thérèse Parmentier.
  • François-Jean-benoît Poot, qui suit en IV.
  • Charles-Joseph Poot, né à Bruxelles (Finistère) le 22 aout 1773, y décédé le , épousa 1° à Bruxelles (Saint-Géry) le , Catherine t'Kint de Roodenbeke, née à Bruxelles le , décédée à Dorhem (Autriche) le , fille de Corneille, admis au lignage de Sweerts en 1747, et de Marie Francolet, petite-fille de François et de Jeanne-Marie t'Kint de Roodenbeke ; 2° à Bruxelles le , Barbe-Henriette Claessens, mariée en premières noces à Pierre van Volxhem, née à Bruxelles le , fille de Paul-Bernard-Joseph et de Catherine-Marie-Josèphe Bacle. Dont postérité.

IV. François-Jean-Benoît Poot , naquit à Bruxelles le et mourut à Ruysbroek lez Hal le . En pleine révolution brabançonne, il fut nommé capitaine de la garde bourgeoise pour le quartier de la cour. On sait que dans les dernières années du régime, le gouvernement autrichien à Bruxelles avait interdit la nomination de nouveaux capitaines de la garde bourgeoise, les anciens demeurant en fonction jusqu'à extinction. Le gouvernement avait l'intention, en effet, de réformer comme tant d'autres choses la police de Bruxelles. L'une des premières mesures révolutionnaires fut de nommer de nouveaux capitaines. Ajoutons que lors de l'éphémère restauration du régime autrichien François Poot fut maintenu dans ses fonctions.

François-Jean-Benoît épousa 1° à Bruxelles (Saint Géry) le , Catherine des chevaliers van der Schueren, née à Bruxelles (Saint Géry) le , y décédée le (24 fructidor an VII), fille de Henri et de Jeanne-Marie-Josèphe Sassenus ; 2° à Bruxelles le 28 brumaire an IX (), fille de Joseph-Joachim et de Pétronille van Schelle, petite-fille de Jean-Baptiste et de Anne-Marie Thielens.

A. - Descendance de François-Jean-Benoît et de sa première épouse Catherine van der Schueren.

  • Henri Poot, né à Bruxelles (Saint-Géry) le y décédé le , épousa à Uccle le Marie-Josèphe de Boubers de Courbeville, veuve de Pierre-Jean van Herberghen, née à Bruxelles le , décédée à Uccle le , fille de Jacques-Louis-Joseph et d'Anna-Marie-Françoise Bellet.
  • François-Jean qui suit en V.

V. François-Jean Poot, né à Bruxelles le et décédé à Louvain le , épousa à Bruxelles le Marie-Joséphine Crabbé, née à Bruxelles le , fille de Pierre et de Marie-Thérèse van Genechten. François Poot est mentionné d'abord comme brasseur puis comme rentier. Il était le neveu et filleul de Jean-Baptiste t'Kint de Roodenbeke[7], écuyer, licencié en droit, avocat au Conseil souverain de Brabant, puis secrétaire de ce conseil.

Ils eurent :

VI. Charles-Eugène Poot, né à Molenbeek-Saint-Jean le , y décédé le  ; exerça la profession d'industriel. Il épousa Marie Mertens, fille de Joseph et de Marie van Zeebroek.

Ils eurent :

VII. Joseph Poot, né à Koekelberg le , décédé à Bruxelles le , industriel. Il épousa en cette ville le Anne De Coen, fille de Jean et Antoinette Anneet.

Ils eurent trois filles :

  • Daisy qui épousa M. Herman Ghin de Croly, docteur en droit.
  • Céline qui épousa M. Léon Fiset, industriel, chevalier de l'Ordre de Léopold II.
  • Germaine-Antoinette qui suit en VIII.

VIII. Germaine-Antoinette Poot, né à Koekelberg le et décédée à Schaerbeek le . Elle épousa à Anderlecht le , Joseph-Albert de Muyser, né à Molenbeek-Saint-Jean le , directeur-gérant de sociétés, décédé à Jette le .

Voir aussi modifier

Personnalité de cette famille modifier

Quelques familles alliées modifier

(nl) Source : Laurette van Waesberghe, Genealogie van de familie van Waesberghe, Afstamming van Gillis van der Hammeye tot bij de familie de Muyser Lantwyck, 1995, p. 79–80

Articles connexes modifier

Armorial des familles citées modifier

  •   Poot, de gueules à trois épées d'argent posées en barre les pointes en bas ou de gueules à trois épées basses d'argent posées en barre et rangées en pal
  •   Poot (Écartelé avec les armes Struelens), écartelé : aux 1 et 4 de gueules à trois épées d'argent posées en barre les pointes en bas; aux 2 et 3 d'argent au lion de gueules armé et lampassé d'azur accompagné entre la seconde et la troisième patte de trois fleurs de lys mal ordonnées[8], d'azur au pied coupé d'azur ou écartelé : aux 1 et 4 de gueules à trois épées basses d'argent posées en barre et rangées en pal ; aux 2 et 3 d'argent au lion de gueules armé et lampassé d'azur accompagné entre la seconde et la troisième patte de trois fleurs de lis au pied coupé mal ordonnées d'azur.
  •   Poot Baudier, écartelé : aux 1 et 4, de gueules à trois épées d'argent garnies d'or posées en barre, les pointes en bas (qui et Poot); aux 2 et 3, gironné de gueules et d'hermine de dix pièces (qui est Baudier) ou écartelé : aux 1 et 4, de gueules à trois épées basses d'argent garnies d'or posées en barre et rangées en pal; aux 2 et 3, gironné de gueules et d'hermine de dix pièces
  •   Struelens, d'argent au lion de gueules armé et lampassé d'azur accompagné entre la seconde et la troisième patte de trois fleurs de lys mal ordonnées, d'azur au pied coupé d'azur.
  •   Gaucheret, d'or à six étoiles à six rais de sable posées 3,2,1 au franc quartier d'argent à trois fleurs de lys de sable.
  •   van Biesbroeck, d'azur à une fleur de lys d'or.
  •   t'Kint de Roodenbeke, d'argent à la bande ondée de gueules accompagnée de dix billettes du même, cinq en chef posées 3, 2 et cinq en pointes posées 2, 3.
  •   van der Schueren, d'argent à trois fleurs de lys,au pied coupé d'azur, au franc canton de gueules, chargé d'un lion d'argent.
  •   Steemetsers, d'azur au chevron d'or accompagné de trois annelets du même.
  •   de Boubers de Courbeville, d'or à la croix de sable chargée de cinq étoiles à cinq rais d'argent.
  •   de Muyser, de sable à un chat d'argent, assis et contourné, la tête posée de face.
  •   de Muyser Lantwyck, parti : à dextre, de sable à un chat d'argent assis, la patte avant dextre posée sur une souris de gueules; à senestre, d'argent à une fleur de lys de sable, au chef d'or à trois pals de gueules; à la bordure componée de seize pièces de gueules et d'argent, les compons de gueules chargés d'une épée d'argent et garnie d'or posée en barre, la pointe en bas, les compons d'argent chargés d'un lion issant de gueules, armé et lampassé d'azur.
  •   van Waesberghe, d'argent billeté de sable, au lion du même, armé, lampassé et couronné d'or.

Notes et références modifier

  1. Correction : les trois fleurs de lis au pied coupé devraient être mal ordonnées.
  2. Source: François met den Ancxt, Poot Baudier, dans Recueil nobiliaire belge, tome I, 1911, p. 151.
  3. Date à préciser car le nom ne figure pas dans les volumes de Jan Caluwaerts et Hugo Simonart, Poorters van Brussel. Il s'y trouve divers autres Poot non rattachés. Un Gillis Poot, pannemaecker (faiseur de tuiles) né à Hoeilaart, fils de Ferdinand Poot et Barbara De Bludts, reçu bourgeois de Bruxelles le 22 mars 1696, n'est pas mentionné dans la généalogie ci-dessus.
  4. Clément-Jean Poot admis en 1784 au lignage Sweerts, François-Jean Poot, , admis en 1753 et François-Jean-Benoît Poot admis en 1790 au lignage Sweerts.
  5. Note : Cette association, qui est considérée comme l’association bruxelloise la plus prestigieuse, est un véritable conservatoire de la mémoire de Bruxelles et elle se consacre, comme jadis leurs ancêtres sur les remparts de la cité, à la défense culturelle de Bruxelles et à la sauvegarde du passé.
  6. Source: François Schoonjans, Bulletin trimestriel des Lignages de Bruxelles n°69 Janvier-Mars Héraldique des familles lignagères La famille Poot, 1977
  7. Note : François-Jean-Benoît Poot était en outre le petit neveu d'une autre t'Kint. Son grand-oncle Charles-Joseph Poot (1773-1883) avait épousé en premières noces (Bxl. St. Géry. 18.11.1794) Catherine t'Kint de Roodenbeke.
  8. En héraldique on place les trois pièces (ou meubles) qui chargent un écu, deux en chef et une en pointe, si ces pièces sont posées une en chef et deux en pointe, on les dit mal ordonnées.