Famille Bernard de Saint-Affrique

La famille Bernard de Saint-Affrique, anciennement Bernard, est une famille titrée sous le Premier Empire. Elle est originaire des Cévennes, dans le Gard, puis s'est établie en Gironde. Elle a adopté en 1819 le nom de la ville de Saint-Affrique, dans le Rouergue (Aveyron), dont son ascendant Louis Bernard avait été député sous la Révolution.

Famille Bernard de Saint-Affrique
Image illustrative de l’article Famille Bernard de Saint-Affrique
Armes

Blasonnement D'argent à un chevron de gueules accompagné en chef de deux couronnes d'olivier de sinople et en pointe d'un casque au naturel taré de fasce et montrant trois grilles ; au chef d'azur chargé de trois colombes d'or.
Pays ou province d’origine Cévennes
Charges Député de l'Aveyron à la Convention nationale puis au Conseil des Cinq-Cents puis président du Conseil des Cinq-Cents
Fonctions militaires Intendant militaire, inspecteur aux revues
Fonctions ecclésiastiques Pasteur
Récompenses militaires Ordre de Saint-Louis
Ordre de la Légion d'honneur

Histoire modifier

La filiation de la famille Bernard remonte à Moyse Bernard et Suzanne Tessier, vivant à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle dans les Cévennes. Leur fils Jacques, né en 1709, était facturier de laine. Il épousa en 1729 à Générargues Marguerite Fesquet[1].

Louis Bernard, dit Bernard de Saint-Affrique (1745-1799), pasteur protestant, est élu en 1792 député de l'Aveyron à la Convention nationale puis au Conseil des Cinq-Cents. C'est à la Convention qu'on le surnomme Bernard de Saint-Affrique pour le distinguer de trois autres élus homonymes, en faisant référence à la commune de Saint-Affrique, où il exerce son ministère pastoral[2].

Son fils Pierre Louis Bernard occupe des fonctions dans l'intendance militaire sous le Premier Empire : il est intendant militaire de la garde du roi de Naples Joseph Bonaparte en 1806, inspecteur aux revues en 1815. Il est fait baron de l'Empire en 1807, et ce titre est confirmé sous la Restauration en 1819 et 1821. Il est autorisé le 24 février 1819 à « joindre régulièrement à son nom celui de « de Saint-Affrique »[3] ». Il est chevalier de la Légion d'honneur et de Saint-Louis. Il est anobli le et titré baron de Saint-Affrique le avec institution d'un majorat[1].

Filiation modifier

  • Moyse Bernard[1]
    • Jacques Bernard (1709- ?) facturier en laine
      • Louis Bernard de Saint-Affrique (1745-1799), pasteur, député de l'Aveyron à la Convention nationale et au Conseil des Cinq-Cents
        • Louis Bernard de Saint-Affrique (1771-1854, intendant militaire de la garde du roi de Naples (1806), inspecteur des revues (1815)
          • Louis Alphonse Bernard de Saint-Affrique (1818-1889)
            • Henri Bernard de Saint-Affrique (1859-1933), propriétaire
            • Louis Bernard de Saint-Affrique (1861-1951), pasteur de l'Église réformée, dont postérité subsistante
            • Maurice Bernard de Saint-Affrique (1875-1943), officier de cavalerie, dont postérité subsistante
          • Édouard Bernard de Saint-Affrique (1822- ?)

Personnalités modifier

Alliances modifier

Les principales alliances de la famille Bernard de Saint-Affrique sont : Tessier, Fesquet, Mathieu (née de Barrau de Muratel) (1770), etc.

Armes & titre modifier

  • D'argent à un chevron de gueules accompagné en chef de deux couronnes d'olivier de sinople et en pointe d'un casque au naturel taré de fasce et montrant trois grilles ; au chef d'azur chargé de trois colombes d'or.
  • Baron (1821)

Notes et références modifier

  1. a b et c Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 4, pages 50 à 51, Bernard de Saint-Affrique.
  2. Neïla Beyler, « Quatre choses à savoir sur Antoine de Saint-Affrique, le nouveau patron de Danone », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  3. Louis Bernard reçoit ses lettres de noblesse en 1819 et le titre de baron héréditaire en 1821. Voir : Éric Bungener, Filiations protestantes, volume I, tome 1 , éditions familiales, 1996, p. 75.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 4, pages 50 à 51 Bernard de Saint-Affrique
  • Éric Bungener, Filiations protestantes, volume I, tome 1, éditions familiales, 1996, p. 75

Articles connexes modifier