Fédération française des échecs

association loi de 1901

Fédération française des échecs
Image illustrative de l’article Fédération française des échecs

Sigle FFE
Sport(s) représenté(s) Jeu d'échecs
Création
Président Éloi Relange
Siège 6 rue de l'Église, 92600 Asnières-sur-Seine.
Affiliation FIDE, CLE, ECU
Nations membres Drapeau de la France France
Clubs 914 (2015)[1]
Licenciés 56 246 (2022)[2]
Site internet http://www.echecs.asso.fr

La Fédération française des échecs (FFE) est une association qui a pour but de favoriser, de contrôler et de diriger la pratique du jeu d'échecs sur le territoire français. Affiliée à la Fédération internationale des échecs, la FFE organise chaque année des championnats de France dans de nombreuses catégories.

Historique modifier

La Fédération française des échecs a été fondée le sous le régime de la loi du et déclarée en préfecture le [3].

La FFE a été reconnue fédération sportive le [4] ; elle disposait déjà de l'agrément jeunesse et éducation populaire.

Le , le groupe BNP Paribas est devenu partenaire officiel de la FFE[5]. En 2015 BNP Paribas décide de ne pas renouveler ce partenariat qui prendra fin le [6].

En 2007, la FFE a signé une convention avec le ministère de l'Éducation nationale d'une durée de 3 ans, reconduite en 2011[7],[8].

Le , à la suite de différents incidents de séance, l'assemblée générale de la FFE vote la révocation ad nutum de son président, Diego Salazar, par 600 voix contre 303[9],[10]. Selon les dispositions statutaires et en l'absence de vice-président, l'intérim est assuré par le secrétaire général, Didier Fretel[9],[11],[12]. Lors du comité directeur du , après avoir fait adopter une recomposition du bureau fédéral (vote n° 17), Didier Fretel démissionne[13]. Le premier vice-président, Stéphane Escafre assure alors l’intérim jusqu'à l'assemblée élective dont la date vient d'être fixée au (vote n°3)[12]. Bachar Kouatly est alors élu avec 63,5 % des voix[14].

Le , une assemblée générale spécialement convoquée à cet effet entérine le transfert du siège social de la fédération, au château d'Asnières, à Asnières-sur-Seine. En revanche, une disposition relative à la modification du mode d'exercice des élections est rejetée[15].

En , le président Bachar Kouatly est accusé de prise illégale d'intérêts. La structure commerciale lui appartenant (Promotion jeux de l'esprit) a obtenu un contrat, notamment auprès de la ville d'Agen, pour organiser des ateliers d'initiation aux échecs auprès des enfants. Or la décision votée par le conseil municipal de la ville d'Agen, portait sur une convention entre la ville et la FFE[16],[17],[18],[19]. Cet épisode a pour conséquence le report exceptionnel de l'assemblée générale statutaire, dont la tenue était initialement prévue le samedi à Hyères[20]. En juillet 2019, Roxana Maracineanu, ministre des Sports et tutelle de la FFE, répond aux questions posées par deux députés en avril et annonce qu'une mission d'inspection générale est en cours sur ce sujet[21],[22].

Une assemblée générale se déroule le . Elle s'oppose à la motion de prorogation du mandat du comité directeur jusqu'à l'assemblée générale du . Bachar Kouatly démissionne de son poste de président le . Yves Marek, vice président depuis le , est investi à titre intérimaire à la présidence de la FFE jusqu'à l'assemblée générale d'. Malgré le vote de l'assemblée générale, le tribunal de Nanterre prolonge le mandat du comité directeur et du bureau fédéral en raison d'une dérogation valable pendant la crise sanitaire liée à la Covid-19[23],[24],[25].

Le , l'assemblée générale des clubs élit un nouveau comité directeur. La liste « Ouverture » menée par le grand maître international (GMI) Éloi Relange l'emporte avec 41,1 % des voix, devant la liste sortante « Un Temps d'avance » de Bachar Kouatly (36,5 %) et la liste « Unité » de Joël Gautier (22,5 %)[26].

Le , le Premier ministre Jean Castex reçoit à Matignon le champion du monde d'échecs en blitz Maxime Vachier-Lagrave et Alireza Firouzja, alors n°2 mondial et candidat au titre de champion du monde, ainsi que le président de la FFE, Éloi Relange[27].

Au terme d'un processus engagé depuis plusieurs années, la FFE reçoit, par un arrêté du , le statut de fédération sportive délégataire pour une période allant jusqu'au [28].

Le , la FFE devient membre du Comité national olympique et sportif français. Cette demande est acceptée à plus de 85 % des voix lors de l'assemblée générale du CNOSF[29].

Organisation modifier

La FFE comptait 895 clubs en .

La FFE s'appuie sur l'action territoriale de ses organes déconcentrés : 19 ligues régionales et 90 comités départementaux.

L'assemblée générale de la FFE, réunie une fois par an, est composée des représentants des clubs affiliés à la fédération.

Le comité directeur, composé de 24 membres, est l'instance dirigeante dans le cadre des orientations définies en assemblée générale.

Le bureau fédéral, composé de 8 membres dont le président de la FFE, est l'organe exécutif chargé de la mise en application des décisions prises par le comité directeur et de la gestion courante.

Présidents de la FFE modifier

  • Henri Delaire (1921-1922)
  • Fernand Gavarry (1922-1929)
  • Léon Tauber (1929-1932)
  • Pierre Biscay (1932-1955)
  • Marcel Berman (1955-1958)
  • Jean Stevenot (1958-1960)
  • Paul Garret (1960-1962)
  • Pierre Augeix (1962-1970)
  • Fernand Supper – Raoul Bertolo (1970-1976)
  • Jacques Lambert (1976-1987)
  • Raoul Bertolo (1987-1989)
  • Jean-Claude Loubatière (1989-2004)
  • Georges Beck (2004) ad interim
  • Jean Bertrand (2004-2005) ad interim
  • Jean-Claude Moingt (2005-2011)[30]
  • Henri Carvallo (2011-2013)
  • Diego Salazar (2013-2016)[31]
  • Didier Fretel (26 mars - 23 avril 2016) ad interim[9],[11]
  • Stéphane Escafre (23 avril 2016-décembre 2016) ad interim[13],[32]
  • Bachar Kouatly (10 décembre 2016-décembre 2020)[33].
  • Yves Marek ad interim
  • Éloi Relange (avril 2021-)

Licenciés modifier

Année Total licenciés Clubs
2000 39 978[2]
2001 44 385[2]
2002 46 493[2]
2003 52 276[2]
2004 53 016[2]
2005 52 087[2]
2006 50 788[2]
2007 51 731[2]
2008 50 693[2] 913
2009 53 840[2]
2010 54 571[2]
2011 56 675[2]
2012 60 472[2]
2013 63 097[2] 895
2014 58 491[2]
2015 57 414[2] 914
2016 58 385[2]
2017 55 976[2]
2018 54 860[2]
2019 54 082[2]
2020 50 883[2]
2021 36 348[2]
2022 56 246[2]

Compétitions modifier

La FFE organise les compétitions nationales individuelles et par équipes, pour différentes cadences de jeu classique ou rapide.

Cadences de jeu classique modifier

Cadences de jeu rapide modifier

  • Championnat de France d'échecs de parties rapides (individuel) ;
  • Championnat de France d'échecs de blitz (individuel).

Publications modifier

La FFE édite la revue Échec & mat junior, un support pédagogique mensuel destiné à l'enseignement du jeu d'échecs aux jeunes publics (dans les clubs, dans les écoles). Elle diffuse des bulletins électroniques gratuits : FFE News et La Lettre du dirigeant.

Formation et diplômes modifier

Dotée d'une direction nationale du développement par l'emploi et la formation, la FFE délivre plusieurs diplômes[34] :

  • diplôme d'initiateur (DIFFE) ;
  • diplôme d'animateur (DAFFE 1er degré) ;
  • diplôme d'éducateur (DAFFE 2e degré) ;
  • diplôme de professeur (DAFFE 3e degré) ;
  • diplôme d'entraîneur (DEFFE 1er degré) ;
  • diplôme de maître-entraîneur (DEFFE 2e degré).

Identité visuelle modifier

Controverse modifier

Harcèlement sexuel, violences sexuelles et sexistes modifier

En 2016, une victime dépose plainte contre Dominique Bellicou pour des viols dont elle a été victime depuis 2011, à partir de l'âge de 8 ans, à son domicile, celui de l’accusé et au club d’échecs. Par la suite, sept autres personnes, dont six mineures (âgées de 8 ans, 9 ans et 17 ans), ont accusé l'éducateur d'agressions sexuelles survenues en milieu scolaire ou dans un club d’échecs. En 2019, plus de dix ans après les premiers signalements, l'entraîneur et professeur d'échecs Dominique Bellicou est condamné à dix-neuf ans de prison par la cour d'assises. En 2020, le jury populaire de la cour d'assises de la Haute-Corse, statuant en appel, a rendu son verdict soit vingt ans de réclusion criminelle (dont les deux tiers en peine de sûreté)[35].

L'affaire de pédocriminalité n'a jamais été évoquée publiquement par la FFE, aucune information judiciaire n'a été ouverte pour non-dénonciation[36].

Dans une lettre ouverte publiée le , un collectif réunissant joueuses d'échecs, arbitres, entraîneuses et dirigeantes, dénoncent les violences sexuelles ou sexistes subies dans leur discipline[37],[38].

Lutte et actions contre les violences sexuelles et sexistes modifier

En , la FFE a signé un partenariat avec l'association Colosse aux pieds d'argile, spécialisée dans la lutte contre les violences sexuelles dans le milieu sportif[39].

Notes et références modifier

  1. Fédération française des échecs, « Présentation de la FFE sur le site officiel », sur echecs.asso.fr (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w et x « Données Brutes 2000-2022 », sur echecs.asso.fr (consulté le ) et http://www.echecs.asso.fr/Actus/6797/FFE-2000a2022.pdf
  3. François-Gabriel Roussel et Madeleine Jeliazkova-Roussel, Dans le labyrinthe des réalités : La réalité du réel, au temps du virtuel, Éditions L'Harmattan, , 163 p. (ISBN 978-2-296-99260-3 et 2-296-99260-9, lire en ligne), p. 109
  4. Arrêté du du ministre chargé des sports (Bulletin officiel du ministère de la jeunesse et des sports du
  5. Calvin Alexandre, « BNP Paribas fête ses 5 ans de partenariat avec la FFE avec des avantages pour les licenciés de moins de 30 ans », sur comparabanques.fr, (consulté le ).
  6. « Bnp Paribas met fin à son partenariat avec la FFE », sur corse-echecs.com, (consulté le ).
  7. Ministère de l'Éducation nationale, « Convention-cadre entre le MENESR et la Fédération française des échecs », sur education.gouv.fr, (consulté le ).
  8. « Convention cadre » [PDF], sur echecs.asso.fr, (consulté le ).
  9. a b et c « Procès-verbal de l'Assemblée Générale du 26 mars 2016 (page 18) », sur Fédération Française des Échecs (consulté le ).
  10. Jean-Michel Péchiné, « FFE — Président révoqué », Europe Échecs, Paris, Promotion Jeux de L'Esprit, no 665,‎ , p. 5 (ISSN 0014-2794)
  11. a et b « Communiqué de la Fédération Française des Échecs », sur echecs.asso.fr, (consulté le ).
  12. a et b Jean-Michel Péchiné, « Élections FFE », Europe Échecs, Paris, Promotion Jeux de L'Esprit, no 666,‎ , p. 5 (ISSN 0014-2794).
  13. a et b « RELEVE DE DECISIONS du Comité Directeur de la Fédération Française des Échecs - Paris – 23 avril 2016 », sur Fédération Française des Échecs, (consulté le ).
  14. Jean-Michel Péchiné, « Présidence FFE », Europe Échecs, Paris, Promotion Jeux de L'Esprit, no 672,‎ , p. 5 (ISSN 0014-2794)
  15. « PROCÈS-VERBAL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA FFE », sur Fédération Française des Échecs, (consulté le ).
  16. Adrien Pécout, « La double casquette du président de la Fédération française des échecs en question », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  17. Ville d’Agen, « VILLE D’AGEN - SÉANCES DU CONSEIL MUNICIPAL - Vidéo : séance du 18 mars 2019 », sur agen.fr (consulté le ).
  18. Sébastien Bouchereau, « Conseil municipal : «Vous êtes un menteur !» », sur Le petit bleu d'Agen, (consulté le ).
  19. [PDF] Compte-rendu du conseil municipal du 4 juin 2019
  20. Bachar Kouatly, « Message du Président de la FFE », sur Fédération française des échecs, (consulté le ).
  21. « Ateliers d'initiation au jeu d'échecs », Assemblée nationale, .
  22. « Potentiels conflits d'intérêts au sein de la fédération française des échecs », Assemblée nationale, .
  23. « Un grand merci à toutes celles et ceux qui font vivre au quotidien le jeu d'échecs », FFÉ, .
  24. http://www.echecs.asso.fr/Actus/13069/ag_5_d%C3%A9cembre.pdf
  25. Mathilde Choisy, « Communiqué fédéral », FFÉ, .
  26. « Eloi Relange, président de la F.F.E. », sur echecs.asso.fr, (consulté le ).
  27. « Maxime Vachier-Lagrave, Alireza Firouzja et Éloi Relange reçus par le Premier ministre Jean Castex », sur echecs.asso.fr (consulté le ).
  28. Arrêté du 28 mars 2022 accordant la délégation prévue à l'article L.131-14 du code du sport.
  29. « La FFE devient membre du Comité National Olympique et Sportif Français ! », sur echecs.asso.fr (consulté le ).
  30. « interview de Jean-Claude Moingt », sur chess-and-strategy.com, (consulté le ).
  31. Europe Échecs, « Résultat de l'élection FFE », sur europe-echecs.com, (consulté le ).
  32. « Communiqué FFE », sur Fédération Française des Échecs, (consulté le ).
  33. « Bachar Kouatly, Président de la FFE », FFE, .
  34. FFE, « La formation », sur echecs.asso.fr (consulté le ).
  35. Christophe Bouton, « ECHECS 64 : Corse : Bellicou condamné en appel à 20 ans pour viol », sur echecs64.com, (consulté le ).
  36. « Pédophilie dans le sport : le silence coupable des autorités », sur L'Équipe (consulté le ).
  37. « Des joueuses d’échecs françaises dénoncent des violences sexistes et sexuelles », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  38. Victor Vasseur, « Violences sexistes et sexuelles : des joueuses d'échecs françaises brisent le silence », sur radiofrance.fr, (consulté le ).
  39. « La FFE et l’association Colosse aux pieds d’argile s'associent contre les violences dans le sport », sur echecs.asso.fr, (consulté le ).

Bibliographie modifier

Liens externes modifier