Expédition de Mahdia (1123)

expédition militaire en Ifriqiya

L'expédition de Mahdia est une tentative de la prise de la ville nord-africaine de Mahdia en juillet 1123 par les Normands de Sicile. Elle oppose les Normands de Roger II face aux Zirides sous le règne de Abu'l-Hasan ibn Ali.

Expédition de Mahdia (1123)

Informations générales
Date -
Lieu Mahdia, Ifriqiya
Casus belli Raid Almoravid sur Nicotera en 1122
Issue

Victoire ziride

  • Déroute des Siciliens
  • Echec de l'expédition
Belligérants
Comté de Sicile Zirides
Commandants
Christodoulus
Georges d'Antioche
Abu'l-Hasan ibn Ali
Forces en présence
30,000 hommes
1,000 chevaux
Inconnus, mais nombreux
Pertes
Lourdes Inconnus

Contexte historique modifier

En 1087, une première prise de la ville avait eu lieu par des forces chrétiennes des républiques maritimes de Gênes et Pise.

En 1122 à la suite du raid de Nicotera par les Almoravides, Roger II accuse Abu'l-Hasan d'avoir été complice des Almoravides et en 1123, il envoie une flotte de 300 navires (transportant 30,000 hommes et 1000 chevaux) commandée par l'amiral Christodulus et son assistant Georges d'Antioche afin d'attaquer Mahdia[1],[2].

Déroulement modifier

Les forces siciliennes font leur départ au port de Marsala, une tempête les disperse et beaucoup firent naufrage. Ce qui reste de cette force attaqua Pantelleria, l'île est pillée et ses habitants sont soit massacrés ou réduits en esclavage. De là, la flotte se dirige vers l'Ifriqiya[3].

Prise du fort d'El Dimas modifier

Le château-fort d'El-Dimas est mis sous un siège, les forces siciliennes parviennent à corrompre la garnison bédouine et gagnent le contrôle du fort. Cependant, une attaque Zirid met les armées de Roger II en déroute, leur inflige de lourdes pertes[4]. Les forces siciliennes sont obligées de réembarquer sur leurs navires, après avoir tué une quantité de leurs propre chevaux, ils n'ont pu en sauver qu'un seul et laissèrent 400 autres au pouvoir des musulmans. Ces derniers s'emparèrent de toutes leurs dépouilles et massacrèrent ceux qui ne purent s'embarquer. Pendent 8 jours les Siciliens croisèrent sans pouvoir débarquer de nouveau, ils désespèrent de délivrer ceux des leurs qui étaient restés à El-Dimas et se retirèrent poursuivis par les cris et les acclamations des musulmans.

Ceux-ci, qui étaient excessivement nombreux, assiégèrent El-Dimas, les Siciliens assiégés, manquant d'eau et épuisés des combats ininterrompus de jour et de nuit ouvrirent alors la porte pour tenter une sortie. Il n'y eut pas un qui s'échappa au massacre, le mercredi [1].

Conséquences modifier

Cette campagne désastreuse n'était pas la dernière des interventions siciliennes en Afrique du Nord. En 1127, Roger II lance une attaque sur la cote nord-africaine, en contrepartie les pirates musulmans pillent Syracuse et Patti peu de temps après[3],[5].

Articles connexes modifier

Notes et références modifier

  1. a et b ʻIzz al-Dīn Ibn al-Athīr ·, Annales du Maghreb & de l'Espagne, A. Jourdan, , 664 p. (lire en ligne), p. 548-549
  2. (en) Helene Wieruszowski, Politics and culture in medieval Spain and Italy, Edizioni di storia e letteratura, , 669 p. (ISBN 978-8-884-98874-4, lire en ligne), p. 24
  3. a et b (en) Joshua C. Birk, Norman Kings of Sicily and the Rise of the Anti-Islamic Critique Baptized Sultans, Springer International Publishing, , 371 p. (ISBN 978-3-319-47042-9, lire en ligne), p. 103
  4. L. Péchot, Histoire de l'Afrique du Nord avant 1830 précédée de la géographie physique et politique de la Tunisie, de l'Algérie et du Maroc · Volume 2, Gojosso, (lire en ligne), p. 110
  5. Jean Deuve, L'Épopée des Normands d'Italie, FeniXX réédition numérique, , 144 p. (ISBN 978-2-402-04319-9, lire en ligne)