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Evangelía Kranióti

Artiste, réalisatrice, photographe et productrice grecque
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Evangelía Kranióti (grec moderne : Ευαγγελία Κρανιώτη), née en 1979 à Athènes, est une artiste, réalisatrice, photographe et productrice grecque. Son travail embrasse film, photographie et installations vidéo.

Evangelía Kranióti
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Biographie modifier

Evangelia Kranioti a fait des études de droit à l’Université nationale capodistrienne d’Athènes (1997-2001) et de piano au Conservatoire national d’Athènes (1985-2001). Arrivée en France en 2001, elle a étudié à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris (2002-2007), au Fresnoy–Studio national des Arts Contemporains (2012-2014) et à la Fémis (Atelier Scénario, 2018)[1].

Son premier film Exotica, Erotica, etc. (73’, 2015)[2] est un documentaire sur la vie et les amours des marins avec les prostituées des ports. Tourné dans 20 pays à bord de bateaux de la marine marchande[3], il a eu sa première mondiale au Forum de la 65ème Berlinale[4] et a été sélectionné dans de nombreux festivals internationaux (IDFA, Hot Docs Toronto, BFI London, Karlovy Vary IFF,  Sarajevo IFF, Göteborg IFF etc). L’esthétique particulière d’Evangelia Kranioti, qui s’affirme pour la première fois dans Exotica, Erotica, Etc., réside dans le fait que l’artiste filme ses projets elle-même. Selon Variety, « La façon de filmer de Kranioti se rapproche de l'équivalent visuel de la prose de Hemingway, transmettant l'émotion sans recourir à des fioritures superflues »[5].

Son deuxième film Obscuro Barroco (2018, 60’)[6], est un documentaire-fiction sur les vertiges du genre et de la métamorphose à Rio de Janeiro. Le film suit l’icône transgenre Luana Muniz (1961-2017) et explore la notion de l’identité à travers le travestissement, le carnaval et la lutte politique. Obscuro Barroco a eu sa première mondiale dans la section Panorama de la 68ème Berlinale où il a obtenu le prix TEDDY du Jury[7]. Il a été sélectionné par la suite dans d’importants festivals internationaux[8],[9],[10],[11],[12],[13],[14],[15],[16],[17],[18].

En Evangelia Kranioti a présenté « Les vivants, les morts et ceux qui sont en mer » à la 50ème édition des Rencontres d’Arles[19] (Chapelle Saint-Martin du Méjan, commissariat Matthieu Orléan). Largement salué par la presse française et internationale[20],[1],[21],[22],[23],[24],[25],[26],[27],[28],[29],[30], son travail a été récompensé par le prix Madame Figaro[31] soutenu par Women in Motion et le groupe Kering[32]. Elle est actuellement pensionnaire à la Villa Médicis, Académie de France à Rome[33].

Distinctions modifier

  • 2019 : Prix Iris, Meilleur Documentaire et Meilleur montage (monteur : Yorgos Lamprinos), Académie Hellénique du Cinéma[34]
  • 2019 : Prix Madame Figaro, Women in Motion, Les Rencontres d’Arles
  • 2019 : Nomination aux Cinema Eye Honors[35]
  • 2018 : Prix Teddy du Jury, Berlinale
  • 2018 : Prix Felix du meilleur documentaire, Festival de Rio de Janeiro
  • 2018 : Meilleur documentaire international, Guanajuato IFF
  • 2017 : Loop-Barcelona Acquisition award, MACBA
  • 2016 : Prix Iris, Meilleur Documentaire et Meilleur premier film, Académie Hellénique du Cinéma
  • 2015 : Emerging International Filmmaker Award, Toronto Hot Docs
  • 2015 : Fathy Farag Prize, Semaine de la Critique, Festival international du Film de Caire
  • 2015 : Prix du Public, Festival Films des Femmes de Créteil
  • 2015 : Prix du Jury, Festival international de Mode et de Photographie de Hyères

Divers modifier

Entre 2011 et 2014 Evangelia Kranioti a été membre d’équipage à bord de navires de compagnies maritimes grecques pour les besoins de son film Exotica, Erotica, Etc.

Elle maîtrise six langues dont le grec, le français, l’anglais, le portugais, l’espagnol et l’italien[1].

Références modifier

  1. ↑ a b et c « Evangelia Kranioti, ici l’onde », Libération ,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. ↑ Exotica, Erotica, Etc. (lire en ligne)
  3. ↑ « La mémoire et la mer, au cœur des odyssées d’Evangelia Kranioti », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. ↑ (en) « Exotica, Erotica, Etc. », sur www.berlinale.de (consulté le )
  5. ↑ (en) Catherine Bray et Catherine Bray, « Film Review: ‘Exotica, Erotica, Etc.’ », sur Variety, (consulté le )
  6. ↑ Obscuro Barroco (lire en ligne)
  7. ↑ (en) « Obscuro Barroco », sur www.berlinale.de (consulté le )
  8. ↑ (en-US) « Gay Essential Review: Obscuro Barroco », sur The Gay Essential Film Blog, (consulté le )
  9. ↑ (en) Kennith Rosario, « Berlin Int’l Film Festival offers politically charged queer narratives », The Hindu,‎ (ISSN 0971-751X, lire en ligne, consulté le )
  10. ↑ « Talent Press > > Rio de Janeiro as a Transvestite », sur www.talentpress.org (consulté le )
  11. ↑ (en-US) « Stepping into the Light: Trans Visibility in Brazilian Art | #teddyaward » (consulté le )
  12. ↑ (en-US) Hannah Paveck, « Baroque Pleasures and Queer Transformations in Evangelia Kranioti’s ‘Obscuro Barroco’ », sur Another Gaze: A Feminist Film Journal, (consulté le )
  13. ↑ (it) « Obscuro Barroco di Evangelia Kranioti – Berlinale 68, Panorama: la recensione », sur Indie-eye - Cinema - Rivista di Critica Cinematografica, (consulté le )
  14. ↑ (de) « Brüste im Nebel », sur @GI_weltweit (consulté le )
  15. ↑ (en-US) Pamela Cohn, « A Port City’s Cinema Dreams: Thessaloniki Documentary Festival Turns 20 », sur Filmmaker Magazine (consulté le )
  16. ↑ (el) « Στο «Obscuro Barroco» της Ευαγγελίας Κρανιώτη πρωταγωνιστεί η πιο διάσημη τρανς της Βραζιλίας », sur LiFO (consulté le )
  17. ↑ « Berlinale 2018: Το «Obscuro Barroco» της Ευαγγελίας Κρανιώτη είναι μια φιλμική εμπειρία | FLIX », sur flix.gr (consulté le )
  18. ↑ (el) « 20ΦΝΘ: Obscuro Barroco, καλλιτεχνική μαγεία μεταμόρφωσης – Cinepivates », sur cinepivates.gr (consulté le )
  19. ↑ Les Rencontres d'Arles, « Evangelia Kranioti », sur www.rencontres-arles.com (consulté le )
  20. ↑ All photographs: Evangelia Kranioti, « From Rio to Siberia: Evangelia Kranioti's world of lost souls – in pictures », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  21. ↑ « 50es Rencontres d’Arles: à la recherche du temps perdu », sur www.lefigaro.fr, (consulté le )
  22. ↑ « Les 50es Rencontres d’Arles : le palmarès des connaisseurs », sur www.lefigaro.fr, (consulté le )
  23. ↑ « 8 expos qui embrasent les Rencontres d’Arles 2019 », sur Beaux Arts (consulté le )
  24. ↑ « Rencontres d'Arles : focus sur la photographe Evangelia Kranioti » (consulté le )
  25. ↑ « Regardez voir aux Rencontres Photographiques d'Arles », sur www.franceinter.fr (consulté le )
  26. ↑ Brigitte Hernandez, « Bon anniversaire, Arles ! », sur Le Point, (consulté le )
  27. ↑ Didier Quilain, « Les Rencontres d'Arles 2019 : les Européens », sur Le Point, (consulté le )
  28. ↑ « Aux Rencontres d'Arles, le documentaire au-delà du réel », sur LExpress.fr, (consulté le )
  29. ↑ (de) Süddeutsche de GmbH, Munich Germany et Peter Richter, « Evangelia Kranioti: Mythen, Mittelmeer, Migranten », sur Süddeutsche.de (consulté le )
  30. ↑ Paris Match, « Photo : Trois pépites des Rencontres d'Arles », sur parismatch.com (consulté le )
  31. ↑ Madame Figaro, « Evangelia Kranioti, lauréate du Prix de la photo "Madame Figaro" - Arles 2019 », sur Madame Figaro, (consulté le )
  32. ↑ (en) Disko, « The 4th Prix de la Photo Madame Figaro Arles, supported by Women In Motion, has been awarded to Evangelia Kranioti », sur www.kering.com (consulté le )
  33. ↑ « Les pensionnaires 2021-22 de la Villa Médicis »
  34. ↑ « Βραβεία Ιρις της Ελληνικής Ακαδημίας Κινηματογράφου 2019: Οι νικητές | FLIX », sur flix.gr (consulté le )
  35. ↑ (en-US) « Here are the First Honors Announcements for 2019 », sur The 2019 Cinema Eye Honors for Nonfiction Filmmaking, (consulté le )

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