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Eusèbe Galmiche

conservateur des eaux et forêts
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Eusèbe Galmiche
Eusèbe Galmiche en 1902
Biographie
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Décès
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École des eaux et forêts de Nancy
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Eusèbe Galmiche, né à Vesoul le et mort à Dijon le , est un conservateur des eaux et forêts. Sa carrière s'est déroulée dans l'est et le centre de la France, essentiellement vouée à l'étude, l'exploitation et la régénération de la forêt. Il a effectué pendant trois ans une mission d'expertise auprès du gouvernement ottoman pour gérer la forêt turque.

Biographie modifier

Formation modifier

Eusèbe Galmiche nait au n°17 rue de l'Aigle noir à Vesoul[1] et passe sa jeunesse en Franche-Comté, pays de tradition forestière, où son oncle Charles Galmiche est inspecteur des eaux et forêts[2].

De 1860 à 1862, il fait partie de la 37e promotion de l’École forestière de Nancy[3].

Carrière modifier

De 1862 à 1902, Galmiche fait carrière dans l'administration des eaux et forêts, passant du grade de garde général stagiaire, à Vesoul, au grade le plus élevé, celui de conservateur, à Dijon[4].

Restauration des terrains en montagne modifier

De 1863 à 1870, il est garde-général des forêts, affecté au service du reboisement à Digne pour restaurer les terrains de montagne les plus dégradés[5]. Il contribue ainsi au nouveau dispositif réglementaire créé par la loi du 30 juillet 1860 sur la restauration des terrains en montagne (RTM). Il complète son expertise des ballons des Vosges par l’étude et la gestion des torrents et des pâturages d’été sur les hauts sommets.

Mission forestière en Turquie modifier

Eusèbe Galmiche a effectué pendant trois ans une mission d'expertise auprès du gouvernement ottoman pour gérer la forêt turque[6]. Il fait partie des forestiers français missionnés en février 1870 par le ministre des Finances[7] auprès du gouvernement ottoman, afin de reconnaître les ressources du patrimoine forestier[8], plus particulièrement les forêts côtières de la Mer Noire[9],[6].

La guerre franco-allemande de 1870 déclarée, il revient en France et sert comme sous-intendant dans l’armée des Vosges.

Début 1871 il reprend sa mission auprès du gouvernement ottoman[6]. Il est plus particulièrement chargé de reconnaître les forêts du vilayet de Kastamonu et en fait des propositions de réorganisation[10].

Les forestiers français, pour leurs réalisations :

  • Dressage précis de la carte des forêts turques
  • École forestière à l'origine des la Faculté des forêts d'Istanbul [11]
  • Élaboration de la réglementation forestière turque

sont récompensés par les distinctions honorifiques de l'Osmaniye[12] et du Médjidié[13] et sont promus dans l'École forestière d'Istanbul ou la vice-présidence des conseils de travaux turcs[14].

L'équipe de Montrichard et Galmiche « met finalement sur pied une administration turque active et cohérente »[15].

  •  
    Médaille de l'Ordre du Médjidié Classe 4
  •  
    Document de l'Ordre du Médjidié Classe 4
  •  
    Traduction du document de l'Ordre du Médjidié Classe 4

Aménagement centre et est de la France modifier

 
Eusèbe Galmiche à Constantinople en 1872

En 1873 il rentre en France[10] où il est nommé aux services d’aménagement de Tours, de Grenoble en 1876, de Bourges en 1882[16],[17], qu'il quitte en 1883[18] pour Darney dans les Vosges, où il est nommé inspecteur des eaux et forêts[19].

Sa carrière se poursuit à Dijon en 1891[20] où il obtient le titre de conservateur des eaux et forêts[21].

L'heure de la retraite sonne en février 1902[22], il a été cité régulièrement dans le périodique de référence de l'époque en matière forestière, la Revue des eaux et forêts.

En 1903, il est nommé membre du comité exécutif de la société forestière de Franche-Comté et Belfort[23].

À partir de 1908, il siège comme conseiller municipal à la mairie de Dijon. Il y laisse le souvenir d’un grand travailleur en toute humilité avec par exemple la mise en œuvre des jardins ouvriers[24] instaurés depuis peu pour aider les familles.

Il meurt le à Dijon. Sa carrière et ses obsèques sont relatées dans le journal dijonnais Le Bien public[25],[26].

Travaux publiés modifier

Épigraphie modifier

Lors de son second séjour en Turquie, Galmiche copie une vingtaine d'inscriptions lapidaires grecques inédites dans la région correspondant à la partie orientale de l'ancienne Bithynie, sur une rive du Sakarya, qu'il publiera ultérieurement dans un opuscule de 7 pages intitulé Souvenirs d'Orient[27],[28],[29],[30],[31],[32]. Georges Perrot note que la publication de Galmiche est le plus important recueil sur l'épigraphie grecque de la région : « tout étranger que ce voyageur fût aux études épigraphiques, ces textes ont été copiés par lui avec un soin, avec une exactitude qu'il convient de signaler hautement »[28].

Futaies et taillis-sous-futaie modifier

Le forestier Galmiche justifie ses études des forêts sous régime de futaie et régime de taillis avec des données chiffrées.

Son tableau Réserve des taillis sous futaie est repris dans les ouvrages forestiers français et étrangers[33],[34],[35] ainsi que son opuscule sur les futaies jardinées [36],[37],[38],[39],[40].

Hommages modifier

Décorations modifier

Publications modifier

 
Route forestière Galmiche dans le Vercors
  • « Notice sur l'aylande glanduleux », Recueil agronomique, industriel et scientifique,‎ (lire en ligne)
  • « Du traitement de futaies irrégulières », Revue des eaux et forêts, vol. 5, no 30,‎ (lire en ligne)[47]
  • « Des bouquets de bois résineux », Revue des eaux et forêts, vol. 7, no 32,‎ (lire en ligne)
  • « Étude sur les réserves des taillis sous futaie », Bulletin de la Société forestière de Franche-Comté,‎ [48]
  • Souvenirs d'Orient, Besançon, Paul Jacquin, , 7 p. (ASIN B001C9CUEM, lire en ligne)
  • Nomenclature des hameaux, fermes et écarts du département de la Côte-d'Or, avec l'indication des communes auxquelles ils appartiennent, L Damidot, , 45 p. (ASIN B001C7M5TO)
  • Les Taillis de l’inspection de Dijon-Sud, Édition Imprimerie Jacquin, 1904[49].
  • Lettre à un propriétaire de futaie jardinée, Édition Imprimerie Jacquin, 1905[50].
  • Revue des eaux et forêts, t. 50, Paris, Lucien Laveur, , 762 p. (lire en ligne), P734-5 Chronique forestière
  • Cours élémentaires de botanique forestière et seconde lettre à un propriétaire de futaies jardinées in Revue des eaux et forêts, volume 53 d’A. Frézard et S. Frézard, 1915.
  • Étude de l’amélioration des pâturages communaux dans l’arrondissement de Barcelonnette repris in Annales des sciences forestières Volume 3, Nancy, École nationale des eaux et forêts, 1929.

Notes et références modifier

  1. ↑ « Acte de naissance d'Eusèbe Galmiche », sur le site des archives départementales de la Haute-Saône (consulté le ).
  2. ↑ Abel Mathieu, Histoire du Saint-Mont, Dommartin-lès-Remiremont, Imprimerie Girompaire à Cornimont, (lire en ligne), p. 98
  3. ↑ Concours École impériale forestière en 1860A Ferlet, Journal d'agriculture pratique, Paris, Librairie agricole de la maison rustique, , 548 p. (lire en ligne), P395 Publication du Moniteur admission à la suite d'un concours à l'École impériale forestière
  4. ↑ Journal officiel de la république française, Paris (no 63), (présentation en ligne), page 1695 : nomination conservateur des eaux et forêts
  5. ↑ Recueil agronomique, industriel et scientifique, (lire en ligne), p. 304
  6. ↑ a b et c (tr) Metin Özdönmez et Abdi Ekizoğlu, « Tanzimat ve Meşrutiyet dönemleri ormancılığında katkıları olan yabancı uzmanlar », Journal of the Faculty of Forestry, vol. 43, nos 3-4,‎ (lire en ligne)
  7. ↑ La gestion des forêts dépendait du ministère des finances assemblée nationale, Annales de l'Assemblée nationale, Paris, A Wittersheim & Cie, , 202 p. (lire en ligne), Centraliser tous les revenus de l’État et ne pas affaiblir le contrôle sur une recette aussi importante que le produit des forêts.
  8. ↑ Philippe Bonnichon et Pierre Gény, Présences françaises outre-mer, XVIe – XXIe siècles, Karthala, (lire en ligne), p. 86-87
  9. ↑ « Chronique forestière », Revue des eaux et forêts, no 9,‎ (lire en ligne)
  10. ↑ a et b « La mission forestière en Turquie », Revue des eaux et forêts, no 15,‎ , p. 373, 375, 378 (lire en ligne)
  11. ↑ Voyage forestier en Turquie André Challot, Jean de Montgolfier et Jean Bonnier, Voyage forestier en Turquie du 20 août au 3 septembre 1995, , 56 p. (lire en ligne), L'enseignement forestier a été fondé en 1857 en s'inspirant du modèle français.
  12. ↑ « Revue des eaux et forêts : économie forestière, reboisement... / dir. : S. Frézard ; réd. en chef : A. Frézard », sur Gallica (consulté le ) : « Le gouvernement impérial ottoman lui avait conféré, non seulement la croix de commandeur du Médjidié ; mais, de plus, celle de l’Osmanié, qui est réservée d’ordinaire à de très hauts personnages. », p. 497
  13. ↑ « Revue des eaux et forêts : économie forestière, reboisement... / dir. : S. Frézard ; réd. en chef : A. Frézard », sur Gallica (consulté le ) : « Décoré par l’impératrice venue à Constantinople à l’occasion de l’inauguration du canal de Suez, commandeur du Medjidié, officier de l’ordre très rarement accordé de l’Osmanié… », p. 415
  14. ↑ Chronique internationale M Ozdonmez, Le rôle des forestiers français dans l'évolution de la foresterie turque, Nancy, ENGREF, Ecole nationale du génie rural, des eaux et des forêts, (lire en ligne), P171
  15. ↑ « Présences françaises outre-mer (XVIe – XXIe siècles) », Académie des sciences d'outre-mer, Khartal éditions, , p. 87.
  16. ↑ « Annales de la Société d'émulation, agriculture, lettres et arts de l'Ain », sur gallicalabs.bnf.fr (consulté le )
  17. ↑ Annuaire des eaux et forêts pour 1883, Revue des eaux et forêts (lire en ligne), p. 217
  18. ↑ « Mutation dans le service des eaux et forêts », Revue des eaux et forêts, no 23,‎ (lire en ligne)
  19. ↑ « Réorganisation du service forestier », Revue des eaux et forêts, no 23,‎ (lire en ligne)
  20. ↑ « Chronique forestière », Revue des eaux et forêts, no 37,‎ (lire en ligne)
  21. ↑ Revue de géographie alpine, page 142, D. Mourral, Les Forêts du canton du Villard-de-Lans, 1927.
  22. ↑ « Chronique forestière », Revue des eaux et forêts, no 42,‎ (lire en ligne)
  23. ↑ « Bulletin de la Société forestière de Franche-Comté et Belfort -Comité exécutif », sur archive.org, (consulté le )
  24. ↑ Revue des eaux et forêts, tome 53, 1914.
  25. ↑ Le Bien public, Dijon, décembre 1913.
  26. ↑ Aristide Frézard et Stanislas Frézard, Revue des eaux et forêts, Berger-Levrault, (lire en ligne), P97-8
  27. ↑ BNF 30478012
  28. ↑ a et b Georges Perrot, « Mémoire sur quelques inscriptions inédites des côtes de la Mer noire », Revue archéologique, vol. 28,‎ (JSTOR 41735011, lire en ligne)
  29. ↑ Revue de philologie, de littérature et d’histoires anciennes, Klincksiek, 1940, page 184.
  30. ↑ Ernest Leroux, Revue archéologique, 1874, page 5 et 5.
  31. ↑ Guy Labarre, Les cités de Lesbos, aux époques hellénistes et impériale, Ed Boccard, 1996, page 140.
  32. ↑ Louis Robert, « Enterrements et épitaphes », L'Antiquité classique, vol. 37, nos 37-2,‎ , p. 425 (lire en ligne)
  33. ↑ Lucien Boppe, Exploitation et protection des forêts, Paris, Bailliere, , 488 p. (lire en ligne), P243 Tableau réserve des taillis sous futaie
  34. ↑ Bulletin trimestriel : Societé forestière de Franche-Comté et des Provinces des l'Est, vol. 41-2, Impr. Bené, (lire en ligne)
  35. ↑ P. Mouillefert, Traité de Sylviculture, vol. 2, Alcan, (lire en ligne)
  36. ↑ P. Renouard, Bulletin des séances de la Société national d'agriculture de France, vol. 65, Paris, Académie d'agriculture de France, (lire en ligne), P 87 ; 485 ; 1046 Principes d’exploitation des futaies jardinéesM. Galmiche donne un certain nombre de conseils précieux...,
  37. ↑ Collectif, Bulletin de la société centrale forestière de Belgique, vol. 32, Bruxelles (Belgique), Société royale forestière de Belgique, (lire en ligne)
  38. ↑ Bulletin de la Société centrale forestière de Belgique, vol. 21, Bruxelles (Belgique), Société centrale forestière de Belgique, (lire en ligne)
  39. ↑ Journal de l'agriculture de la ferme et des maisons de campagnes de la zootechnie, de la viticulture, de l'horticulture, de l'économie rurale et des intérêts de la propriété, vol. 1
  40. ↑ (en) Theodore Salisbury Woolsey et William Buckhout Greeley, Studies in French Forestry, Wiley, , 550 p. (lire en ligne)
  41. ↑ Revue forestière française Vol 25 École nationale du génie rural 1974
  42. ↑ Revue de géographie alpine, vol. 15, (lire en ligne), p. 145
  43. ↑ Scialet Galmiche
  44. ↑ Dossier Légion d’honneur d’Eusèbe Galmiche.
  45. ↑ Journal officiel de la république française, Paris (no 208), (présentation en ligne), P3807 Mérite agricole
  46. ↑ J. Rothschild, « Chronique forestière », Revue des eaux et forêts, no A4 T39,‎ , P154 Légion d'honneur, Médjidié, Mérite agricole (lire en ligne)
  47. ↑ E. Bartet, « L'accroissement des chênes de taillis sous futaie », Revue des eaux et forêts, vol. 5, no 30,‎ (lire en ligne) :

    « Une étude remarquable consacrée au traitement des futaies irrégulières. »
  48. ↑ V Hulin, Études statistiques sur les taillis sous futaie, Nancy, École nationale des eaux et forêts, , 102 p. (DOI 10.4267/2042/33534, présentation en ligne, lire en ligne), P14 ; 32
  49. ↑ « Bulletin bibliographique », Revue des eaux et forêts, no 43,‎ (lire en ligne)
  50. ↑ « Bulletin bibliographique », Revue des eaux et forêts, no 44,‎ (lire en ligne)

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