Eugénie Niboyet

romancière, essayiste, traductrice et journaliste française
Eugénie Niboyet
Eugénie Niboyet photographiée par Nadar vers 1880.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Eugénie Mouchon
Nationalité
Activités
Famille
Pierre Mouchon (grand-père)
Conjoint
Paul-Louis Niboyet
signature d'Eugénie Niboyet
Signature

Eugénie Mouchon, dite Eugénie Niboyet, née le à Montpellier et morte le à Paris, est une écrivaine et journaliste française. Philanthrope protestante et militante des droits des femmes, elle est une figure importante du féminisme au XIXe siècle.

Biographie modifier

Jeunesse et origines modifier

Eugénie Mouchon[1], est née le 10 septembre 1796 à Montpellier[2]. C'est la fille de Georges-Louis Mouchon (c.1764-1842), pharmacien à Montpellier puis plus tard à Lyon et de Marguerite Gal-Ladeveze (1767-). Elle est la petite-fille de Pierre Mouchon (1733-1797) pasteur protestant genevois, auteur d'une table analytique et raisonnée de l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert.

Eugénie Niboyet donne des éléments autobiographiques dans la dernière partie de son ouvrage Le Vrai Livre des femmes[3] : « Je relève d'une famille lettrée, d'origine genevoise » écrit-elle. Son père, qu'elle présente comme étant venu en France pour être « élève à la faculté de médecine de Montpellier », semble exercer la profession d'apothicaire, à partir de 1783. Il est gagné aux idées de la Révolution, et devient, selon une source[4], successivement «pharmacien en chef de l'hôpital Sans-Culotte», puis exerce «la charge d'inspecteur et de surveillant des pharmacies de la 9e division militaire», mais sous la Terreur, doit s'enfuir : Eugénie Niboyet, dans son écrit, souligne l'importance de l'origine genevoise dans l'ouverture de son père Georges aux idées nouvelles issues de la Révolution mais aussi sa modération, son « refus des excès », qui lui valut de devoir se réfugier dans les Cévennes pour éviter l'échafaud. Il est en difficulté professionnelle lors du changement de régime, et sommé de faire valider ses diplômes de pharmacien, ce qui le pousse à quitter la ville avec sa famille, pour gagner Lyon où il reprend un exercice de pharmacien. Il a épousé Marguerite Gal-Ladeveze, qu'Eugénie Niboyet présente comme la « fille d'un pasteur du Gard »[réf. nécessaire].

À Lyon où la famille est installée, Georges-Louis Mouchon et son épouse élèvent leurs six enfants (deux garçons et quatre filles) dans « le respect et l'amour » de Bonaparte. Un des fils, Louis, aide de camp du général Teste, trouve la mort en 1812, à la Moskova et l'autre Émile (1796-1864)[5], officier de santé, est fait prisonnier à Dresde. Lors du retour des Bourbons. Eugénie Niboyet est marquée par l'arrestation d'une partie de sa famille, et ses visites à la prison de Lyon. Cela ne l'empêche pas d'affirmer : « en ce temps-là ma religion c'était l'Empire, mon idole Napoléon premier »[6].

Eugénie Niboyet a trois sœurs : Sophie, Elisa et Alexandrine (dite Aline). Elle écrit plus tard à Elisa et Aline : « Nous n’écrivons pas pour les esprits étroits qui veulent borner la femme aux soins du ménage. Les femmes n’ont plus à acquérir leur liberté, mais à l’exercer ». Sa sœur Alexandrine épousera François Juif (dit Jules), avocat et fouriériste, cousin de Julie Vigoureux et de son mari Victor Considerant[7].

Mariée et mère puis séparée modifier

À 26 ans, Eugénie Mouchon épouse à Lyon le 8 octobre 1822, Paul-Louis Niboyet, âgé de 30 ans, avocat protestant[8], fils de Jean Niboyet, anobli en 1810 par Napoléon Ier. Dans son autobiographie, elle insiste sur l'attachement de sa famille à Napoléon, qu'elle évoque comme l'une des raisons du choix de son époux : « Enfant de l'Empire je ne pouvais épouser qu'un impérialiste ». Le couple s'installe à Mâcon et le 22 juin 1825, nait leur unique enfant, Jean Alexandre Paulin Niboyet (1825-1906)[9], qui sera plus tard écrivain sous le pseudonyme de Fortunio Niboyet[10] (il sera le père de Jean-Paulin Niboyet, juriste spécialiste du droit international privé dans la première moitié du XXe siècle). En 1836, Eugénie Niboyet et son mari se séparent, elle devient veuve en 1855[11].

Débuts littéraires modifier

En novembre 1829, en accord avec son mari, elle s'installe à Paris[12]. Séparée de son mari vers 1836 et ne disposant d'aucune fortune, elle a besoin de travailler et essaie de gagner sa vie avec l'écriture[13].

En 1836, elle présente son ouvrage Des aveugles et de leur éducation au concours de la Société de la morale chrétienne et partage un prix de 1 000 francs avec Pierre-Armand Dufau[14].

En 1837, face aux difficultés financières dans lesquelles elle se débat, elle sollicite un secours auprès du ministre de l'Instruction publique en vue d'obtenir une indemnité littéraire[13].

En 1837, elle compose deux pièces : Le Protecteur, un vaudeville en 1 acte (avec M. Lurine), qui est joué le 10 mai 1837 au Théâtre du Vaudeville, et La Justice au village, une comédie représentée au Théâtre de M. Comte (Théâtre Choiseul) le 23 décembre de la même année. En 1840, elle produira une troisième œuvre dramatique pour les enfants L'Atelier de David ou les Jeunes peintres, vaudeville en 1 acte, co-écrit avec Mélanie Dumont. Il est créé au Théâtre du Gymnase enfantin le .

Philanthrope protestante et militante féministe modifier

Protestante fervente[15] et philanthrope Eugénie Niboyet incarnera une avant-garde du militantisme féministe[16] à une époque où les droits des femmes étaient très restreints[17]. Elle est à son époque une figure de la philanthropie féminine protestante au mouvement pour les droits des femmes[18].

La Société de la morale chrétienne modifier

Elle rejoint la Société de la morale chrétienne, dont elle devient secrétaire générale, et s’implique dans nombre de sujets de société, notamment la réforme des prisons[19], activité qui lui permet de rencontrer l'activiste et quakeresse anglaise Elizabeth Fry, ou encore l’amélioration de l’éducation et la lutte en faveur de l'abolition de l’esclavage dans les colonies françaises[20],[21].

Saint-Simonienne modifier

En 1830, la Société de la morale chrétienne partageait ses salles de conférences avec les Saint-Simoniens. Eugénie Niboyet assiste aux prêches des saints-simoniens, et, conquise par leurs idées, elle adhère au mouvement avec son mari et son fils qu'elle a convaincus. Le , Prosper Enfantin nomme quatre femmes membres du collège : Aglaé Saint-Hilaire, Caroline Simon, Mme Collard et Eugénie Niboyet. Elles sont chargées de la prédication auprès des ouvriers, mais aussi de leur apporter secours et instruction. En 1831 Eugénie Niboyet a, avec Sébastien Bottiau, la charge de la section saint-simonienne des 4e et 5e arrondissements de Paris[22].

Le conflit entre les deux Pères, Saint-Amand Bazard et Prosper Enfantin, et la volonté de ce dernier de changer radicalement les règles de la morale sexuelle, en établissant la communauté des femmes, le schisme de Bazard et l'orientation radicalement religieuse donnée par Enfantin provoquent de nombreux départs. Eugénie Niboyet va s'éloigner d'un mouvement dont elle ne renie pas les idées sur l'économie[réf. nécessaire].

Début du journalisme féminin modifier

Avec les prolétaires saint-simoniennes, elle fait partie du groupe des femmes qui participent au premier titre écrit intégralement par des femmes : La Femme libre, créé par Marie-Reine Guindorf et Désirée Véret[23].

Fouriériste modifier

Comme les deux fondatrices et des participantes aux premières livraisons de La Femme libre, elle se rapproche du mouvement de Charles Fourier qui présentait le traitement des femmes comme la mesure la plus vraie du progrès social. Elle va notamment y rencontrer Flora Tristan[24].

Femme de presse et inventrice modifier

De retour à Lyon en 1833, Eugénie Niboyet fonde le premier journal féministe en province avec la création du titre Le Conseiller des femmes, hebdomadaire sans illustration imprimé chez Boitel[19]. Puis elle participe à la création en 1834 de L’Athénée des femmes[25] et fonde la même année le bihebdomadaire littéraire Mosaïque lyonnaise, dont elle est rédactrice en chef[26]. En janvier 1835, « désireuse de répandre à Lyon une nouvelle méthode d'enseignement », elle ouvre deux cours gratuits d'orthographe en 30 leçons quotidiennes, destinés respectivement à la classe ouvrière et aux femmes[27]. Elle est rédactrice en chef de l'hebdomadaire La Paix des deux mondes, écho des sociétés de la paix, du commerce, de l'industrie, des sciences, de la littérature et des arts du 15 février au 17 octobre 1844[28].

En juillet 1836, de retour à Paris, Eugénie Niboyet fonde La Gazette des Femmes avec l'aide d'amis tels Charles-Frédéric Herbinot de Mauchamps. Une sorte de club, réunissant les rédacteurs et les abonnés, se réunit pour soutenir et gérer le journal, mais aussi débattre notamment de la lutte pour l’exercice des droits politiques et civiques des femmes. Eugénie Niboyet rassemble de nombreuses femmes lors de ces réunions hebdomadaires du jeudi, au 27 de la rue Laffitte. On peut y rencontrer Flora Tristan, Hortense Allart, Anaïs Ségalas et de nombreuses autres féministes[réf. nécessaire]

Le 7 juillet 1838, elle obtient un brevet d'invention de dix ans pour une encre indélébile[29].

Militante féministe politique modifier

 
Couverture de son ouvrage Le Vrai Livre des femmes (1863).

La révolution de 1848 suscite un nouvel espoir, notamment la levée des restrictions de réunion permettant le développement des groupes qui militent pour les droits des femmes.

En mars 1848, Eugénie Niboyet fonde et dirige un journal ne traitant que de la question des femmes et de leurs droits[30]. La Voix des Femmes, sous-titré « Journal socialiste et politique, organe d’intérêts pour toutes les femmes »[31], est le premier quotidien français féministe. Sur le modèle du club de La Gazette des Femmes, La Voix des Femmes va bientôt s'adjoindre un club politique - une Société -[32] à laquelle vont participer de nombreuses féministes déjà impliquées dans les petites parutions précédentes. Eugénie Niboyet réussit à rassembler autour du combat féministe des femmes déjà impliquées comme Jeanne Deroin, Désirée Gay, Suzanne Voilquin, Elisa Lemonnier, et Anaïs Ségalas, mais aussi des autrices populaires : Gabrielle Soumet, Amélie Prai, Adèle Esquiros[33]. Ce mouvement n'est plus réservé aux femmes : des hommes y contribuent, comme Jean Macé ou Paulin Niboyet, son fils.

Le Club défend un catalogue très large de réformes favorables aux femmes, tant dans le domaine domestique que celui de la politique[34] et donne d'abord des conférences réservées aux femmes[32]. Lorsque des hommes sont admis à ces sessions, au mois de mai, s'ensuit un énorme chahut[32]. Le journal Le Charivari notamment, s'en prend régulièrement à la Voix des femmes et aux clubs féminins[35] et publie une série de caricatures d'Honoré Daumier, « les Divorceuses ».

L'extension du droit de vote à tous les hommes provoque une initiative retentissante, le  : La Voix des Femmes propose la candidature de George Sand à l’Assemblée constituante[36]. Sand désavoue cette initiative et juge durement ces femmes qu'elle affirme ne pas connaître[36], les caricaturistes croquent Eugénie Niboyet et les journalistes de La Voix des Femmes. Le bruit de l'affaire est retentissant, il se retourne contre les promoteurs de cette initiative[37], et le gouvernement interdit le droit de réunion des clubs de femmes[32]. Le 20 juin, Eugénie Niboyet, découragée et meurtrie, cesse la publication de La Voix des Femmes, et les féministes se dispersent pour éviter la répression.

Fin de vie modifier

Eugénie Niboyet se retire de la vie publique et s'exile à Genève où elle vit difficilement avec des traductions : des œuvres de Charles Dickens et des livres pour enfants édités par Lydia Maria et Maria Edgeworth. L'indemnité littéraire qui lui avait été attribuée en 1839 lui est supprimée et ne lui sera jamais restituée.

Néanmoins, elle reprend la plume après la Commune de Paris pour soutenir les demandes de grâces des condamnés.

En 1860, Eugénie Niboyet revient en France, elle publie en 1863 Le Vrai Livre des femmes[38]. Ses lettres à Léon Richer, directeur de la revue Le Droit des femmes, attestent qu'elle s'intéresse toujours au mouvement féministe.

En 1864, elle publie le Journal pour toutes[39] afin d'améliorer l'éducation et le sort des femmes[40].

En 1878, à 82 ans, elle est célébrée au Congrès féministe de Paris.

Eugénie Niboyet meurt à Paris le [41].

Hommages modifier

 
L'allée Eugénie-Niboyet à Lyon, en février 2019.

Plusieurs lieux ont été nommés en hommage à Eugénie Niboyet :

Publications modifier

  • De la nécessité d'abolir la peine de mort, Paris, Louis Babeuf, 1836. 35 p.
  • Des aveugles et de leur éducation, Paris, P.-H. Krabbe, 1837, 200 p.
  • (Article) De la réforme du système pénitentiaire en France, Paris, Charpentier, Leclerc, 1838.
  • Dieu manifesté par les œuvres de la création, Paris, Didier, 1842.
  • Lucien, Paris, Langlois et Leclercq , 1845, 1 vol., 144 p.
  • (Roman) Catherine II et ses filles d'honneur, Paris, Dentu, 1847.
  • Eugénie Niboyet, Le Vrai Livre des femmes, Paris, E. Dentu, , 245 p.
  • Les Borotin ; La chanoinesse. - Une seconde Borgia, Paris, E. Dentu, 1879, 223 p.

Notes et références modifier

  1. Geneviève Poujol, Notice Eugénie Niboyet (lien Google livres)
  2. « 5 MI 1/33 - Naissances (an IV) 5 MI 1/33 - 1795-1796, vue 151/162 », sur Archives départementales de l'Hérault (consulté le ).
  3. Eugénie Niboyet, Le vrai livre des femmes, E. Dentu, (lire en ligne)
  4. Louis Irissou, « L'Ecole de Pharmacie de Montpellier et les teneurs d'officine de l'Hérault au lendemain de la loi de Germinal », Revue d'Histoire de la Pharmacie, vol. 30, no 112,‎ , p. 49–66 (DOI 10.3406/pharm.1942.10864, lire en ligne, consulté le )
  5. Émile Mouchon, pharmacien à Lyon, est l'auteur d'un dictionnaire de bromatologie végétale, Notice Sudoc (Google livres)
  6. Riot-Sarcey 1987, p. 60.
  7. Francois Juif (dit Jules)[1] (Charlesfourier.fr, site de l'association des études fouriéristes)
  8. Nicole Vray, Femmes, Eglises et société : Du XVIe au XIXe siècle, Desclée De Brouwer, (lire en ligne)
  9. « Recherche - Base de données Léonore », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Niboyet, Paulin (1825-1906) », sur Catalogue BnF, (consulté le ).
  11. Alice Primi, Femmes de progrès, Presses universitaires de Rennes, (lire en ligne), p. 143
  12. Stéphane Michaud, Un fabuleux destin : Flora Tristan, Editions universitaires de Dijon, (lire en ligne), p. 121
  13. a et b Michèle Riot-Sarcey, La Démocratie à l'épreuve des femmes, Albin Michel, (lire en ligne)
  14. Memorial revue encyclopédique des connaissances humaines, Paris, (lire en ligne), p. 255
  15. Cahiers d'histoire, vol. 26, Comité historique du centre-est, (lire en ligne)
  16. Histoire de France : Époque contemporaine 1774-1914, Editions Ellipses, (lire en ligne)
  17. « Pornic. Les deux sœurs écrivent sur leur trisaïeule féministe », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  18. Florence Rochefort, « Féminisme et protestantisme au XIX e siècle, premières rencontres 1830-1900 », Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français, no 146,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. a et b Sullerot 1966, p. 90.
  20. (en) Lawrence C. Jennings, « French Anti-Slavery under the Restoration : the Société de la Morale Chrétienne », sur archive.wikiwix.com, (consulté le ).
  21. Sullerot 1966, p. 110.
  22. Michèle Riot-Sarcey, Histoire et autobiographie : Le Vrai Livre des femmes d'Eugénie Niboyet, note 37 : « Eugénie Niboyet dirigeait avec Bottiau le degré industriel des 4e et 5e arrondissements de Paris. Voir la lettre manuscrite adressée aux « Pères », le 2-12-1831 (Arsenal, Fonds Enfantin, 7815) » Persée, lien du 27/07/2009
  23. Sullerot 1966, p. 97.
  24. Stéphane Michaud 2003, p. 53, 55.
  25. Michelle Zancarini-Fournel, Les luttes et les rêves : Une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours, Paris, Éditions La Découverte, , 995 p. (ISBN 978-2-35522-088-3), chap. 8 (« Les espoirs déçus du moment 1848 »), p. 322
  26. Mosaïque lyonnaise : journal littéraire, L. Boitel, (lire en ligne)
  27. Mosaïque lyonnaise : journal littéraire, L. Boitel, (lire en ligne)
  28. « Eugénie Niboyet (1799-1883) », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  29. « Archives des découvertes et des inventions nouvelles: faites dans les sciences, les arts et les manufactures, tant en France que dans les pays étrangers, pendant l'année 1938 », sur books.google.com (consulté le ).
  30. Adrien Ranvier, « Une féministe de 1848 : Jeanne Deroin », Revue d'Histoire du XIXe siècle - 1848, vol. 4, no 24,‎ , p. 317–355 (DOI 10.3406/r1848.1908.1883, lire en ligne, consulté le )
  31. Alexandre Zévaès, « Une candidature féministe en 1849 », Revue d'Histoire du XIXe siècle - 1848, vol. 28, no 138,‎ , p. 127–134 (lire en ligne, consulté le )
  32. a b c et d Sullerot 1966, p. 106.
  33. Sullerot 1966, p. 100.
  34. Alice Primi, « La « porte entrebâillée du journalisme », une brèche vers la Cité ? Femmes, presse et citoyenneté en France, 1830-1870 », Le Temps des médias, vol. 1, no 12,‎ , p. 28-40 (lire en ligne)
  35. Lucette Czyba, « Féminisme et caricature : la question du divorce dans Le Charivari de 1848 », dans La Caricature entre République et censure : L’imagerie satirique en France de 1830 à 1880 : un discours de résistance ?, Presses universitaires de Lyon, coll. « Littérature & idéologies », (ISBN 978-2-7297-1051-4, lire en ligne), p. 249–256
  36. a et b Sullerot 1966, p. 103.
  37. Sullerot 1966, p. 104.
  38. Eugénie Niboyet, Le vrai livre des femmes, E. Dentu, (lire en ligne)
  39. Journal pour toutes : paraissant le samedi, à Paris, et consacré aux intêrets féminins : directrice Eugénie Niboyet, s.n., (lire en ligne)
  40. Bard, Christine (1965-....). et Chaperon, Sylvie (1961-....)., Dictionnaire des féministes : France, XVIIIe – XXIe siècle, Paris, PUF, 1700 p. (ISBN 978-2-13-078720-4, OCLC 972902161, lire en ligne)
  41. Ville de Paris, Français : Acte de décès d'Eugénie Niboyet, Archives des décès de 1883, 9e arrondissement, cote V4E 6241, vue 6/21, (lire en ligne)
  42. « Crèche Eugénie Niboyet », sur randlyon.com (consulté le ).
  43. a et b « Eugénie Niboyet : une allée dans le 7ème au nom d'une féministe lyonnaise », sur lyonfemmes.com, .

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • F. Rude, « Eugénie Niboyet », article dans Un fabuleux destin, Flora Tristan, présenté par Sébastien Michaud, EUD, 1985, p. 143-143.
  • Michèle Riot-Sarcey, « Histoire et autobiographie : Le Vrai Livre des femmes d'Eugénie Niboyet dans Images de soi : autobiographie et autoportrait au XIXème siècle », Romantisme, vol. 17, no 56,‎ , p. 59-68 (DOI 10.3406/roman.1987.4941, lire en ligne)
  • Michel Cordillot, Un inédit de Charles Fourier à Eugénie Niboyet, Cahiers Charles Fourier, no 2, décembre 1991, p. 3-8 lien site Fourier.
  • Maurice Agulhon, Le XIXe siècle et la Révolution française, Société d'histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle (France), Université de Paris X: Nanterre, Creaphis éditions, 1992, p. 207-216 1992 lien Google livres.
  • Michèle Riot-Sarcey, La démocratie à l'épreuve des femmes : trois figures critiques du pouvoir, 1830-1848, A. Michel, 1994, (lien Google livres)
  • Geneviève Poujol, Un féminisme sous tutelle: les protestantes françaises, 1810-1960, Éditions de Paris, 2003 (ISBN 9782846210317), lien Google livres.
  • Évelyne Sullerot, « Journaux féminins et lutte ouvrière (1848-1849) », Revue d'Histoire du XIXe siècle - 1848, no 23 « La presse ouvrière 1819-1850 »,‎ , p. 88-122 (lire en ligne)
  • Flora Tristan, Stéphane Michaud, Mario Vargas Llosa, Flora Tristan, la paria et son rêve: correspondance, édition 2, Presses Sorbonne Nouvelle, 2003, p. 53–55-65-153-312-318-319 lien Google livres.

Article connexe modifier

Liens externes modifier