Ethéry Pagava

danseuse et chorégraphe française
Ethéry Pagavaეთერ ფაღავა [eter paʁava]
Description de cette image, également commentée ci-après
Ethery Pagava en 1951 dans le rôle d'Antinéa[1].

Naissance (92 ans)
à Paris
Nationalité géorgienne
Activité principale 1 · ballerine
2 · chorégraphe
Style romantique
néoclassique
Activités annexes professeur de danse
Années d'activité 1· 1944-1964
2 · 1969-2018
Collaborations Jacques Prévert
Maurice Béjart
Pierre Schaeffer
Jacques Douai
Maîtres Lioubov Iegorova
Boris Kniaseff
Olga Preobrajenska
Élèves Ana Pinto
Ascendants Noé Jordania
Asmath Jordania
Levan Pagava
Conjoint Jacques Douai
Famille Redjeb Jordania
Christine Pagava Boulez

Scènes principales

Ethéry Pagava, née à Paris le et devenue en 1981 Ethéry Douai par son mariage avec Jacques Douai, est une danseuse étoile française, la plus jeune de l'histoire de la danse, avec Ludmila Tcherina, à avoir reçu ce titre.

Géorgienne d'origine formée par Lioubov Iegorova à l'école issue de Marius Petipa, elle commence à douze ans dans les Ballets des Champs-Élysées une carrière internationale de soliste sous le parrainage de Janine Charrat et Roland Petit. Entrée en 1947 dans les Ballets de Monte-Carlo du marquis de Cuevas, elle triomphe en Juliette et restera une Somnambule inégalée. Elle se produit à partir de 1952 en vedette indépendante et aura dansé entre autres avec George Skibine, Milorad Miskovitch, Youly Algaroff, André Eglevsky, à l'occasion avec Bronislava Nijinska, Maurice Béjart ou Vakhtang Tchaboukiani. Première ballerine de 1961 à 1964 du nouveau Ballet national d'Amsterdam, elle se fait en 1973 chorégraphe de sa propre compagnie, les Ballets Ethery Pagava. Au sein de ceux ci, domiciliés pendant vingt ans au Jardin d'acclimatation, elle développe avec son futur mari une pédagogie adaptée aux très jeunes enfants tout en œuvrant en direction des interprètes comme du public, y compris dans un cadre d'éducation populaire, à la transmission de la tradition du ballet néo-classique héritée des Ballets russes et de Serge Lifar, qui la présentait comme le modèle de l'expressivité nécessaire au technicien de la danse pour devenir un artiste.

Biographie modifier

Seconde génération (1932-1943) modifier

Russe pour un quart, Ethery Pagava est élevée avec sa sœur Christine à Leuville-sur-Orge dans la double culture géorgienne et française[2], celle-ci étant déjà intimement inscrite dans le milieu dont est issue sa famille. Son jeune oncle maternel, Redjeb Jordania, né en 1921, deviendra lecteur de civilisation française à New York[3]. Sa mère Asmath (1905-1984), poétesse surnommée Atsia, est la fille aînée[2] d'une moscovite qui fut étudiante à la Sorbonne, Inna Koroliova[4] (1875-1967), et de Noé Nikolozi Jordania, principal artisan de l'indépendance de la Géorgie en 1918 puis président socialiste de la Première République géorgienne, qui à partir de 1920 dirige le gouvernement en exil depuis « le château des Géorgiens ». Son père, Lévan Pagava (1907-1998), a émigré vers la France en 1924, dans les mêmes circonstances que sa future femme un temps emprisonnée, après avoir, adolescent, participé à l'insurrection nationale[2] écrasée par le NKVD[5]. Réfugié auprès de la famille Jordania alors installée rue Soufflot[6], il continuera son activité militante par la voie du journalisme.

 
15 rue de La Rochefoucauld, au bout des bâtiments de droite, où la princesse Troubetzkoy, logeant à l'étage, donnait ses cours.

Dès l'âge de trois ans, Ethery Pagava aime danser sur les chansons que lui chante sa mère. Enfant prodige de la danse, elle est remarquée deux ans plus tard, lors d'un petit spectacle qu'a organisé le curé de Samoëns, par les pianistes de Lioubov Iegorova, qui eux aussi se trouvent là en vacances. Sur l'insistance de ceux ci, sa mère l'inscrit à l'école de cette ex étoile du Théâtre Mariinsky qui fut l'interprète préférée de Marius Petipa[7] et a fui la Révolution soviétique. En dépit de son trop jeune âge[8], l'enfant est acceptée, gratuitement eu égard aux faibles ressources de sa famille[6], dans le cours mixte, qui réunit une quinzaine de jeunes adolescents, dont Claude Bessy, Maina Gielgud et Wilfride Piollet[9]. C'est avec Pierre Lacotte qu'elle fait le chemin de l'école, rêvant avec lui aux étoiles[6]. Elle participe, dans un tout petit rôle aux côtés de George Skibine et Youly Algaroff[6], au Ballet de la Jeunesse[10], qui est présenté salle Pleyel au maître de ballet de l'Opéra de Paris, Serge Lifar, pédagogue attentif aux enfants. Auprès de son intransigeant professeur, elle apprend, à travers une méthode propre et des exercices collectifs directement tirés des chorégraphies de Petipa, Ivanoff ou Fokine, la recherche d'intériorité par la musique, l’expressivité jusqu'au bout des doigts mais sans préciosité, l'esprit de prouesse, qui est le contraire de l'esprit de compétition, et l'illusion du naturel.

À onze ans, elle se voit attribuer un rôle de petit amour dans le second récital de Janine Charrat et Roland Petit, encore élève du Ballet de l'Opéra, qui à dix neuf ans, sur un Nocturne de Chopin, présentent le [11] eux aussi salle Pleyel, devant Jean Cocteau[8] et tout le Paris de la danse sous occupation, un ambitieux travail chorégraphié par Serge Lifar, Marie Laurencin ayant dessiné les costumes[11].

L'avant garde en héritage (1944-1951) modifier

C'est à l’âge de douze ans en un théâtre Sarah Bernhardt sans chauffage[12] que le Ethery Pagava commence sa carrière, dans une série de vendredis imaginée par Irène Lidova[13] pour fêter, avec pour tout orchestre un piano, la fin du conservatisme vichyssois et promouvoir vingt jeunes talents[14]. Paris est encore agité par une épuration sauvage et le théâtre se voit en cette l'occasion restituer son nom « juif » d'avant guerre. Parrainées par un Jean Cocteau garant de la perpétuation des Ballets russes, les Soirées de la danse[15] deviennent en les Ballets des Champs-Élysées. Le directeur artistique est Boris Kochno, fils spirituel de feu Diaghilev, qui reconnait son talent de danseuse déjà promise à un destin d'étoile[16]. Avec Nina Vyroubova et Irène Skorik, elle est déjà la relève qui ne cessera désormais d'incarner la tradition du Théâtre Mariinsky[17]. Le chef de ballet, Roland Petit, l'engage d’emblée comme soliste[7]. C'est là, lors de la création de la pièce de théâtre dansée Le Rendez vous[18], dont la musique écrite par Joseph Kosma illustrera le film Les Portes de la nuit, qu'elle se lie au scénariste, qui est Jacques Prévert[2]. Lors de la dernière reprise à Covent Garden de l'inventif Les Forains, le 24 ou , un partenaire ne la rattrape pas. Au baissé de rideau une annonce publique apprend à l'assistance royale que la ballerine au bras ballant, insensibilisée par l'enthousiasme, a terminé le spectacle malgré une fracture[8].

Cette expérience d'une année est interrompue par les obligations scolaires mais l'adolescente fait ses barres avec Tessa Beaumont[19] chez Nora Kiss, qui est impitoyable avec sa meilleure élève[20]. Au « Studio Wacker », elle reçoit aussi les leçons de Boris Kniaseff, qui lui enseigne à faire partir le mouvement des hanches[21], de Victor Gsovsky et de Madame Rousanne (Rousanne Sarkissian), la tante de Nora Kiss. C'est dans des circonstances exceptionnelles, alors qu'elle n'appartient pas au corps du Ballet national, qu'à l'âge de quinze ans[6], en 1947, elle se voit attribuer le titre d'étoile par Serge Lifar, qui, redevenu cette année-là maître de ballet de l'Opéra national, en dispose à discrétion.

Le maître la voit à Pleyel danser avec Maurice Béjart un pas de deux[6] alors qu'il recherche un jeune talent pour soulager Yvette Chauviré dans les Nouveaux Ballets de Monte-Carlo qu'il vient de quitter à la suite de leur rachat par l'extravagant marquis de Cuevas. Enthousiasmé par une première représentation, celui ci lui propose aussitôt un contrat d'embauche[8]. Ethery Pagava, comme beaucoup de jeunes filles de sa génération arrivées au terme de la classe de troisième, achève alors sa scolarité[8] mais la place qu'elle occupait aux Ballets des Champs-Élysées est prise par Leslie Caron. Après une saison à l'Alhambra, à Paris, c'est accompagné de sa mère, que, mineure, elle rejoint au début de l'année 1948 à Monaco les solistes Rosella Hightower, Marjorie Tallchief, Olga Adabachela et André Eglevsky[22] au sein de la compagnie princière, qui bénéficie d'un orchestre symphonique de quarante musiciens et prend trois ans plus tard le nom de Grand Ballet du Marquis de Cuevas[7].

Alternant avec Andrea Foster, elle y danse les grands rôles du répertoire classique, Le Lac des cygnes, Les Sylphides[23], Giselle, ballet dans lequel elle remplace au pied levé Rosella Hightower blessée[8], Don Quichotte. Elle ne quitte pas pour autant l'aventure de l'avant garde que poursuivent de leurs côtés Roland Petit au Théâtre Marigny, avec les Ballets de Paris, et Janine Charrat, qu'elle retrouve pour une saison en [24], et crée les chorégraphies de Serge Lifar, George Balanchine, Léonide Massine, Bronislava Nijinska[7]... Elle découvre en tournée la Russie. New York, Le Caire, Rio, Londres, Édimbourg, Barcelone, Madrid, Venise, Lisbonne, Moscou, Paris, la troupe est suivie de ville en ville par un richissime anonyme, admirateur de l'adolescente[20].

La nouvelle danse internationale (1952-1968) modifier

Après cinq années alternant répétitions usantes à Monaco et tournées inconfortables à travers le monde, Ethery Pagava retourne en 1952, à l'occasion de la reprise d'un Orfeo de Janine Charrat, auprès de celle ci[25], qui, en parallèle, prend pour une saison la direction de la troupe du nouveau Ballet du festival de Londres. L'année précédente, celle-ci fondait les Ballets Janine Charrat. Encore une fois sous l'impulsion d'Irène Lidova[26], la compagnie reprend en 1955 le nom de Ballet de France. Janine Charrat, Ethery Pagava et Milorad Miskovitch en sont les trois vedettes[27]. Il ne se passe pas plus d'un an que ce dernier, suivi dans l'aventure par Ethery Pagava, fait sécession et fonde le Ballet de Paris, Irène Lidova en prenant la direction artistique[28].

C'est alors que, catherinette, Ethery Pagava vit une période d'incertitude morale et, lassée de trop d'exigences, renonce à se produire sur scène[8]. Elle se tourne vers le théâtre[8], sans cesser ses exercices au Studio Wacker[29], 67 rue de Douai, où Olga Preobrajenska, tout en continuant de superviser les cours de Nina Ilitch, la fait travailler personnellement[30]. Entrainée par Milko Šparemblek (en), un collègue des Ballets Janine Charrat, elle accepte toutefois en 1957 d'être la partenaire pour une tournée en Espagne de Vassili Sulich[31], qui deviendra danseur dans un petit établissement de Las Vegas, le Tropicana, avant de fonder le Ballet théâtre Nevada (en). Elle donne naissance en 1958 à son unique enfant, Tariel, qui fera carrière auprès de sa mère et deviendra scénographe. L'année suivante, elle réédite sa tournée avec Vassili Sulich et Milko Šparemblek (en) dans l'Espagne franquiste.

En , elle participe au côté du Ballet du festival et de quelques autres vedettes au festival de danse classique de Rio[32]. Elle y retrouve Léonide Massine et le suit dans son désir de faire revivre les Ballets russes à travers une nouvelle compagnie, le Ballet Europeo[33]. Elle est invitée pour l'inauguration de celui ci en juillet au septième festival international de danse (it) de Nervi[34], Yvonne Meyer y créant Le Bal des voleurs[35] et Milorad Miskovitch, Comedia umana[36], puis elle rejoint la première tournée internationale du Ballet du XXe siècle de Maurice Béjart, avec lequel elle retrouve la Scala[7].

 
Serge Lifar dirigeant en 1961 les solistes du Nationale Ballet hollandais.

En 1961, elle intègre en tant que première ballerine[37] le Nationale Ballet d'Amsterdam[7], qui vient d'être fondé par la réunion des deux principaux corps néerlandais. Soliste au côté de Richard Beaty, un danseur venu du Ballet Joffrey, elle y reste jusqu'en 1964[38]. Dès lors quasi retraitée, elle retrouve régulièrement la quarantaine de ballerines qui font le Paris de la danse dans les cours du Studio Constant et les cafés voisins de la place Pigalle, Maryelle Krempff, Odette Sianina, Tessa Beaumont, Claude Bessy, Claire Motte, Ghislaine Thesmar[39]...

En 1967, elle est invitée en Géorgie, où elle fait connaissance avec sa grand-mère et danse à l'opéra de Tbilissi Don Quichotte puis Giselle avec Vakhtang Tchaboukiani[7], précurseur de Rodolphe Noureïeff et Michel Barychnikoff déjà en fin de carrière. Pour avoir spontanément déclaré devant les journalistes de la télévision géorgienne souhaiter l'indépendance, elle manque de créer un incident diplomatique et se voit interdire le territoire de l'URSS jusqu'en 1991[6].

Éveiller et transmettre (1969-2018) modifier

En 1973, après quatre expériences réussies de chorégraphe, Ethery Pagava se voit proposer par le centre culturel de Malakoff de fonder une compagnie à vocation pédagogique, L'Animation-Danse[33], qui deviendra les Ballets Ethery-Pagava[40]. Avec ceux-ci, elle présente des chorégraphies de son invention sur diverses scènes parisiennes, la Maison de Radio France, l’Espace Cardin, le Théâtre national de Chaillot, le Carré Silvia-Monfort, le Centre Beaubourg Georges Pompidou[7].

Dès 1974[41], Ethery Pagava est l’une des premières à mener auprès du jeune public une action de sensibilisation à la danse en installant à demeure son ballet au Jardin d'acclimatation et en y créant avec le chanteur compositeur Jacques Douai le Théâtre du Jardin pour l’Enfance et la Jeunesse[7]. Dans le souci de s'adresser à des élèves issus de tous les milieux sociaux, elle et celui qui avait durant les douze années précédentes dirigé au Théâtre des Champs-Élysées le Ballet national de danses françaises avec son épouse Thérèse Palau[42], une chorégraphe née Vitali[43] et décédée[44], y invitent des compagnies de grande renommée, l'Opéra de Pékin, l'Imedi de Tbilissi, Kalinka de Moscou[7]. Les deux animateurs travaillent dans l'esprit de Marcel Landowski[45]... En 1981, ils se marient. Au bout de vingt années, malgré un conflit avec le concessionnaire principal, LVMH, désireux sous l'impulsion de son nouveau patron Bernard Arnaud[44] de construire le terrain, le refus décidé par Jean Tiberi de renouveler la subvention versée depuis 1982 annuellement par la mairie de Paris et un redressement judiciaire[46], le retrait opéré par Catherine Trautmann du soutien du Ministère de la culture[47], l'expérience aura bénéficié à quelque trois cent mil enfants, souvent avec un prolongement pédagogique en classe[7], mais se terminera, malgré l'engagement manifesté par Édouard Balladur quand il était premier ministre et une pétition réunissant sept mil signatures, en par un changement des serrures la veille d'une représentation[44].

Ethery Pagava est mandatée par l'Éducation nationale pour animer le programme de danse destiné à la formation artistique des enseignants, Iannis Xenakis ayant la charge de la musique, Georges Mathieu, de la peinture, François Reichenbach, du cinématographe[7] et Raymond Devos, des arts de la scène. Elle s'oppose au standard de blondeur anorexique imposé depuis 1995 à l'Opéra par Brigitte Lefèvre, standard auquel ni elle ni même Nijinski n'ont correspondu, et préconise de favoriser le talent plutôt que l'apparence[8].

Toujours prête à innover, elle se voit confier en 1990 un projet parrainé par Jean-Louis Barrault et géré par l'ADAC, association mandatée par la Mairie de Paris pour réaliser des évènements artistiques, qui l'engage dans des voies expérimentales, Théâtre, Musique, Danse dans la Ville[7]. Il s'agit, lors de manifestations culturelles telles que les Fêtes du pont Neuf, d'aller au devant d'un public élargi, qui découvre peut-être pour la première fois la danse en direct, en produisant les Ballets Ethery Pagavasa sur des scènes érigées dans des lieux publics de la capitale, gares, jardins, quais[7].

La compagnie continue de présenter aux enfants de Paris et sa banlieue des chorégraphies originales tirées de la littérature classique dans le format qui était celui du Théâtre du Jardin, une heure un quart comprenant une introduction, un ballet de quarante minutes[48], une séance de questions puis une invitation des jeunes spectateurs à un essai sur scène[49]. En 2003, les Ballets Ethery Pagava deviennent, en hommage à Maurice Béjart, le Ballet théâtre de Paris[50], qui était le nom du Ballet du XXe siècle avant qu'il ne migre, en 1960, à Bruxelles, mais dans l'usage ils conservent le nom sous lequel ils sont connus.

Ethery Pagava est invitée régulièrement à participer à des festivals internationaux, à des jurys, à des spectacles de prestige[7]. À l'automne 2010, elle prend la présidence de la nouvelle association Pour un musée de la danse[51]. Le , elle clôt les cérémonies commémorant la dévolution de la résidence du gouvernement en exil à la Géorgie par un discours en géorgien évoquant son enfance passée à Leuville-sur-Orge auprès de son grand père[2].

Parcours de ballerine modifier

Enfant prodige (1943-1946) modifier

Grâce à la dérogation accordée par le directeur de l'Opéra de Paris Jacques Rouché
Aux Soirées de la Danse d'Irène Lidova
Chorégraphie présentée par Roland Petit l'année précédente au concours d'entrée au Conservatoire national[52].
Ballet conçu durant la guerre avec Pablo Picasso à la suite de la performance réalisée par les trois danseurs le [53].
Avec les Ballets des Champs-Élysées de Roland Petit
remplacée lors de la reprise à Londres à la suite d'un accident sur scène.
Récitals Janine Charrat

Étoile (1947-1954) modifier

 
Arabesque exposée par Ethery Pagava dans Giselle.
En tournées avec le Grand ballet de Monte Carlo
Nombreuses reprises avec George Skibine, Youly Algaroff[59], Milorad Miskovitch...
En vedette invitée
soixante représentations, celle du à l'Opéra de Vichy[64] étant diffusée par la RTF avant que Ludmila Tcherina[65] puis, en 1959[66], Claire Motte ne reprennent le rôle.
Vingt rappels à Covent Garden[68]
Avec le Ballet Janine Charrat
Avec le Ballet de l'Étoile de Maurice Béjart

Œuvre chorégraphique modifier

Nouvelle danse française modifier

Ballets commémoratifs modifier

pour le quatre vingt quatrième anniversaire de Joan Miró.
pour le dixième anniversaire de la mort de son mari.
pour le bicentenaire de la naissance d’Ivan Tourguénieff.

À partir de cinq ans par les Ballets Ethery Pagava modifier

Passes d'arme réglées par Robert Heddle-Roboth.

Documents pédagogiques modifier

  • André Guichot, « La souplesse », in I. Lidova & al., in Rester jeune, n° 67 "Le secret de la ligne par la danse, 6 leçons par 6 étoiles.", Paris, 1949,
poses d'Ethery Pagava photographiées par Serge Lido.

Cours magistraux modifier

  • J. Charrat, « Inspiration et technique », Troisième compétition internationale de chorégraphie, Copenhague, 1947.
Sous la présidence de Rolf de Maré, l'exposé est illustré par Ethery Pagava et Youly Algaroff[75].
Dans le cadre d'une exposition organisée du au par l'ambassade de Géorgie et consacrée à Ethery Pagava[77].

Portraits modifier

Brassaï est avec Picasso l'un des deux décorateurs du spectacle Le Rendez vous, qui est créé le . Ethery Pagova n'en est pas mais elle pose à la demande du photographe.

Ethery Pagava apparait en outre brièvement, à propos de méthode éducative, dans un film diffusé sur TV5 en 2003 et portraiturant Mireille Jospin en sage femme à la retraite militant pour la contraception, le planning familial, l'abolition des mutilations sexuelles et le droit de mourir dans la dignité[83].

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Notes et références modifier

  1. a et b Agrandissement, (BNF 45150106).
  2. a b c d et e « Ethery Pagava, danseuse étoile et chef de ballet, d'origine géorgienne », in Colisée, Comité pour l'information sur l'Europe de l'Est, 18 décembre 2012.
  3. Redjeb Jordania, « Georgia, Between Hope and Fear. », in The Washington Post, aout 2008.
  4. E. Pagava, citée in « I expect champagne from you, and you give me Coca-Cola », Paris, 2004, in M. Meylac, Behind the Scenes at the Ballets Russes, p. 223, Tauris & Co., Londres, 2017 (ISBN 9781786732057).
  5. Christine Pagava-Boulez, « Évocation de l’Insurrection Nationale », in Première République de Géorgie. Chronique Historique de la 1re République de Géorgie (1918-1921) et de ses principaux acteurs dont le Président Noé Jordania., 17 mai 2013.
  6. a b c d e f et g E. Pagava, citée in « I expect champagne from you, and you give me Coca-Cola », Paris, 2004, in M. Meylac, Behind the Scenes at the Ballets Russes, p. 224, Tauris & Co., Londres, 2017 (ISBN 9781786732057).
  7. a b c d e f g h i j k l m n et o « Ethery PAGAVA Directice artistique », Ballets Ethery-Pagava, [s.d.]
  8. a b c d e f g h i et j Emilien Ravigné, « Ethery Pagava, un destin d’étoile. », in NRC, n° 8, p. 36-39, Bureau des arts de CentraleSupélec, Châtenay-Malabry, septembre 2016.
  9. Giulia Menicucci & Katharine Kanter, « An interview with Maina Gielgud. Recollection on days with Olga Preabajenskaya, Tamara Karsavina, Liubov Egorova, Victor Gsovsky », Ballet.co, Londres, 18 juillet 2002.
  10. E. Pagava, « C'était un maître », in Les Nuits Blanches au Centre de Danse du Marais : les grands pédagogues., VI "Liubov Egorova", Société Auguste Vestris, Paris, 30 mai 2010.
  11. a b et c M. F. Christout, « Les Ballets des Champs-Élysées: A Legendary Adventure », in Chronique de la danse (en), n° 27, p. 158, Routledge, Londres, juin 2004 (ISSN 0147-2526) DOI 10.1081/DNC-120039221.
  12. M. F. Christout, « Les Ballets des Champs-Élysées: A Legendary Adventure », in Chronique de la danse (en), n° 27, p. 159, Routledge, Londres, juin 2004 (ISSN 0147-2526) DOI 10.1081/DNC-120039221.
  13. Alfio Agostini, « Souvenir d’Irène Lidova », in Ballet 2000, n° 67, Nice, juillet 2002 (ISSN 2493-3872).
  14. A.-M. Julien, Le Grand Ballet du Marquis de Cuevas, Théâtre Sarah Bernhardt, Paris, 1954, programme de la saison 1954-1955.
  15. Pierre Michaut, Le ballet contemporain, 1929-1950., p. 302, Plon, Paris, 1950.
  16. I. Lidova, « Naissance d'une étoile », in Lucien François & Jean Harvey, Écrits sur la beauté, p. 62-63, Société d'éditions modernes parisiennes, Paris, 1945.
  17. Henriette Mirochnitchenko, Danse et ballet. Arts secrets de l'enchantement., p. 129-132, Stock, Paris, janvier 1967 (ISBN 9782706298356)
  18. (BNF 42736166).
  19. D. Blanck, « Le Prince Rudolf Noureev », 24 décembre 2011, cité in Didier Dahon & J. Reybaud, Le Journal de bord d'une dériveuse, [s.l.], 2015.
  20. a et b D. Blanck, « Ethery Pagava. La reine des neiges. Espace-Paris-Plaine. », 12 décembre 2009, cité in Didier Dahon & J. Reybaud, Le Journal de bord d'une dériveuse, [s.l.], 2015.
  21. E. Pagava, citée in « I expect champagne from you, and you give me Coca-Cola », Paris, 2004, in M. Meylac, Behind the Scenes at the Ballets Russes, p. 226, Tauris & Co., Londres, 2017 (ISBN 9781786732057).
  22. « Grand Ballet de Monte Carlo », in Site des archives, SEGTCE, Paris, 1948.
  23. Fanny E. Berthaume, « Chorégie 1950 », in La Presse, n° 272, p. 9, Montréal, 6 septembre 1950.
  24. « Grand Ballet du Marquis de Cuevas », in Site des archives, SEGTCE, Paris, octobre 1950.
  25. « PAGAVA Ethery (née en 1932). Danseuse française. », in Philippe Le Moal, Dictionnaire de la danse, Larousse, Paris, 1999.
  26. M. Clarke (en), « Irène Lidova. A devotion to dance and dancers. », in The Guardian, Londres, 4 juillet 2002.
  27. « Ballet Janine Charrat », in Le Rhône, n° 88, p. 6, Martigny, 4 novembre 1955.
  28. (BNF 11912980).
  29. Emmanuel Fouquet, « Soirée « dansante » à la mairie du 9e avec Alain Marty », in Échos du Terrain, 9ème Histoire, Paris, 21 janvier 2018.
  30. Élèves de 1er cycle supérieur de danse, « Hommage à Marius Petipa (1818 - 1910) pour le bicentenaire de sa naissance », in Ce qui est à l'oeuvre, p. 10, Direction des études chorégraphiques du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, Paris, février 2018.
  31. « The ballet "Romeo et Juliette" choreographed by Serge Lifar in Spain (1957) », in Collections particulières de la bibliothèque universitaire, cote MS-00469 "Documents de Vassili Sulich", n° 0356-0358, UNLV, Las Vegas, 2005.
  32. « O festival ballet commença a temporada  », in Courrier du matin, n° 20587, p. 2, Rio, 8 mai 1960.
  33. a et b M. Clarke (en) & D. Vaughan (en), The Encyclopedia of Dance & Ballet, p. 264, Rainbird Reference Books, Londres, 1977.
  34. Debra Craine & Judith Mackrell, The Oxford Dictionary of Dance, p. 299, OUP, Oxford, 2010 (ISBN 9780199563449).
  35. (BNF 39460225).
  36. M. Clarke (en) & D. Vaughan (en), The Encyclopedia of Dance & Ballet, p. 236, Rainbird Reference Books, Londres, 1977.
  37. « ეთერ ფაღავა – საფრანგეთის გამოჩენილი ბალერინა », Royal Club Of Georgia, Tbilissi, 2012.
  38. « Nat. ballet vernieuwt artiskie leiding », in Nieuwe Leidse Courant, p. 7, Leyde, 28 septembre 1965.
  39. G. Thesmar, Une Vie en pointes, p. 84, Odile Jacob, Paris, mai 2018 (ISBN 978-2-7381-4356-3).
  40. (ru) « ПАГАВА (Pagava) Этери », in Ballet. Encyclopédie, Grande Encyclopédie soviétique, Moscou, 1981.
  41. « DFAECG 119 - Subvention exceptionnelle à l'association " Le théâtre du jardin pour l'enfance et la jeunesse ", sous-concessionnaire de la S.A. " Le jardin d'acclimatation ", au Jardin d'acclimatation sis au bois de Boulogne (16e). - Montant : 400.000 F », Conseil municipal de la Ville de Paris, Paris, 21 octobre 1998.
  42. (BNF 43814305).
  43. « Biographie Jacques Douai », in Who's Who in France, Lafitte Hébrard, Levallois Perret, octobre 2018.
  44. a b et c J. Charpentreau, « Jacques Douai, l'enchanteur qui chantit les poètes. », in Le Coin de table, n° 36, Maison de Poésie Fondation Émile Blémont, Paris, novembre 2008 (ISSN 1299-4022).
  45. « D. 1633 - Subvention à l'association "Théâtre du jardin pour l'enfance et la jeunesse" (16e). », Conseil municipal de la Ville de Paris, Paris, novembre 1996.
  46. « Paris: un administrateur judiciaire nommé au Théâtre du Jardin. », in Les Échos, Paris, 18 février 1997.
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  48. C. Mercuri, « Quelques pistes pour entrer dans la danse », in Le Monde, Paris, 19 avril 2002.
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  61. (BNF 41220767)
  62. Photographie de Serge Lido, le mari d'Irène Lidova et photographe de la troupe.
  63. I. Lidova, « Août 51. Le ballet "Mélos" au Casino Bellevue », février 2000, cité in Th. Malandain, Bulletin d'information, n° 6, p. 9, Centre chorégraphique national, Biarritz, juin 2000.
  64. « Ethery Pagava danse le rôle d'Antinéa dans l'Atlantide d'Henri Tomasi en 1955. », Musée de l'Opéra de Vichy.
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  67. « Coppelia. Ethery Pagava nel ruolo di Swanilda / Foto di scena. », in Fond Milloss, cote I-Vgc, Istituto per il Teatro e il Melodramma, 1988.
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  69. « Festival du Grand Rué. Ballets sur un Concert. 5 créations de Yvette Chauvire, Ethery Pagava, Gilbert Mayer, Jean Guizerix, Manuel Parres », in Site des archives, SEGTCE, Paris, janvier 1971.
  70. Le Journal de Chaillot, n° spécial, p. 10, Théâtre national de Chaillot, Paris, 8 mars 1975.
  71. « Ballet en 1 acte « L’Élan vers la Liberté ». Chorégraphie : Ethéry Pagava (France). », CRSC, Paris, 2018.
  72. (BNF 39473984).
  73. Présentation du théâtre EPP.
  74. Photorportage.
  75. J. Robinson, trad. C. Dale, Modern Dance in France: An Adventure, 1920-1970., p. 125, Taylor & Francis, Amsterdam, 1997 (ISBN 9789057020162).
  76. Photoreportage.
  77. « Tous les événements », Association pour un musée de la danse, Paris, novembre 2012.
  78. (BNF 40287212).
  79. Portrait of the dancer Ethery Pagava
  80. Ethery Pagava.
  81. AP9224T0452, Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont, 8 juin 2009.
  82. L. Fini, Dessin préparatoire, Archives Milorad Miskovitch.
  83. B. Baissat, Mireille Jospin-Dandieu, une femme en marche, 34 min 56 s, La Lanterne & Téléssonne, 2000, 70 min.

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Ethéry Pagava (souvenirs d'une ballerine)