Estoublon

commune française du département des Alpes-de-Haute-Provence

Estoublon
Estoublon
Horloge publique et village.
Blason de Estoublon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Digne-les-Bains
Intercommunalité Provence-Alpes Agglomération
Maire
Mandat
Carole Toussaint
2020-2026
Code postal 04270
Code commune 04084
Démographie
Population
municipale
483 hab. (2021 en augmentation de 0,63 % par rapport à 2015)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 56′ 36″ nord, 6° 10′ 19″ est
Altitude Min. 493 m
Max. 1 362 m
Superficie 33,85 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Digne-les-Bains
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Riez
Législatives Première circonscription
Localisation
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Estoublon
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Estoublon
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Estoublon
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Estoublon

Estoublon (Estoblon en provençal selon la norme classique et Estoubloun selon la norme mistralienne) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie modifier

 
Estoublon et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Le village d’Estoublon est situé au bord de l’Estoublaïsse, à proximité de son confluent avec l’Asse (elle-même affluente de la Durance), et à une altitude de 513 m[1].

Les communes limitrophes d’Estoublon sont Mézel, Beynes, Majastres, Saint-Jurs, Bras-d'Asse et Saint-Jeannet.

Géologie modifier

Relief modifier

La commune est située dans le massif du Montdenier.

 
Vue du débouché des gorges de Trévans

Hydrographie modifier

La commune d'Estoublon est traversée par l'Asse, ainsi que par son affluent, l'Estoublaisse[2].

Environnement modifier

La commune compte 552 ha de bois et forêts, soit 16 % de sa superficie[3].

Voies de communication et transports modifier

Voies routières modifier

La commune se situe le long de la route départementale RD 907 (ancienne route nationale 207), entre Manosque et Châteauredon.

L'Estoublaïsse est franchie par un pont de pierre qui supporte la RD 907, à hauteur du village par une passerelle suspendue en bois et câbles d'acier, inaugurée en 2014[4], et par plusieurs gués.

Services autocars modifier

Lignes départementales modifier

Le village est aussi reliée par 1 ligne départementale[5]::

Ligne Tracé
D2 Riez ↔ Estoublon ↔ Digne-les-Bains

Lieux-dits et hameaux modifier

La commune compte 2 hameaux en plus du village principal :

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 820 mm, avec 6,4 jours de précipitations en janvier et 4,3 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Jurs », sur la commune de Saint-Jurs à 5 km à vol d'oiseau[8], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 828,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,5 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Risques naturels et technologiques modifier

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Mézel auquel appartient Estoublon est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[13], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[14]. La commune d’Estoublon est également exposée à trois autres risques naturels[14] :

  • feu de forêt ;
  • inondation (dans la vallée de l’Asse) ;
  • mouvement de terrain : de larges secteurs de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort[15].

La commune d’Estoublon est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[16], puisqu’elle est riveraine de la route nationale 85 (loin du village cependant)[17]. Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été prescrit en 2005 pour les risques d’inondation, de mouvement de terrain et de séisme[16] et le Dicrim n’existe pas[18].

Un seul tremblement de terre a été ressenti de manière sensible à Estoublon, celui de Chasteuil le 30 novembre 1951, avec une intensité ressentie à Estoublon de IV et demi sur l’échelle MSK (l’intensité étant plus forte à l’épicentre)[19],[20].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Estoublon est une commune rurale[Note 2],[21]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[22],[23].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[24],[25].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (84,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (38,4 %), terres arables (9,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,8 %), zones urbanisées (1,8 %)[26].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Selon Ernest Nègre, le nom d’Estoublon, tel qu’il est cité lorsqu‘il apparaît pour la première fois au VIe siècle (apud Stablonum villa et Stuplonem castra), est formé de termes latins, et signifie la petite ferme[27]. Selon les Fénié, il est à rapprocher du provençal estoblon, chaume, désignant soit un champ moissonné et portant encore les chaumes, soit une jachère[28].

Selon Charles Rostaing, le toponyme de Trévans aurait une origine antérieure aux Gaulois[29].

Histoire modifier

Estoublon modifier

De la période de présence romaine datent quelques vestiges. En 1950, un atelier de potier (avec four) a été mis au jour[30].

Grégoire de Tours signale la bataille d'Estoublon, en 572, qui voit la victoire du patrice Mummole sur les Lombards et les Saxons qui ont envahi la région en passant le col de Larche[31]. Ceux-ci avaient établi leur campement au confluent de l’Asse et de l’Estoublaïsse[32]. C’est la première apparition de la localité dans l’histoire, sous le nom de Stuplonem[33] (apud Stablonum villa et Stuplonem castra). Cette bataille aurait eu lieu sur une voie romaine que l’on suppose suivre la vallée de l’Asse, et dont le nom de la chapelle Notre-Dame-de-Vie (chapelle détruite en 1967) serait une trace[33].

En 1011, l’abbaye de Montmajour reçoit des biens et crée une abbaye nouvelle. Elle reçoit également l’église paroissiale et en perçoit donc les revenus[33]. L’abbaye est pauvre, et pour survivre doit être rattachée à la chambrerie de l’abbaye Saint-Victor de Marseille après la Grande Peste[33]. En 1309, Guillaume de Roumoules est signalé comme seigneur de Roumoules, de Beaujeu, de Bédéjun, de Bras-d'Asse, d'Entrages, de Majastres, de Vergons et d'Estoublon[34]. Le fief passe aux Grimaldi au XIVe siècle, puis à la maison de Garde au XVIIe siècle, et enfin aux Brunet au XVIIIe siècle[35]. Ces seigneurs prélevaient un péage sur la route allant de Valensole à Digne[36]. La communauté d’Estoublon relevait de la baillie de Digne[33].

Une abbaye de carmes fut créée par les moines venant de Trévans fuyant les guerres de religion et leur monastère perché en 1575 (voir plus bas)[1]. Un quartier du village est d'ailleurs toujours appelé "Le Couvent".

Le fief d’Estoublon est érigé en marquisat en (avril) 1664[37] au profit de Jacques de Grille de Robiac, viguier héréditaire d'Arles[38]..

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[39].

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 8 habitants d’Estoublon, dont une femme, sont traduits devant la commission mixte, la peine la plus courante étant la déportation en Algérie[40].

La Libération d’Estoublon est marquée par le passage d’une colonne de la 36e division d’infanterie (US), le matin du , venant de Riez et se dirigeant sur Digne[41].

Trévans modifier

Le nom de Trévans apparaît pour la première fois dans les chartes en 1157[33]. Une abbaye, nommée Saint-Jean-de-Bosco (c’est-à-dire du Bois), y est construite au XIIIe, devient un prieuré, puis est dévolue aux carmes. Elle est plusieurs fois prise d’assaut lors des guerres de religion, et finalement détruite par le comte de Carcès (catholique) en 1575 pour éviter qu’elle ne serve de point d’appui aux protestants[33],[42]. Les moines s'installèrent alors au village d'Estoublon où ils assurèrent la vie pastorale jusqu'à la Révolution. Un quartier du village appelé "Le Couvent" porte témoignage de cette présence. La communauté de Trévans relevait de la viguerie de Moustiers[33].

Comme de nombreuses communes du département, Estoublon et Trévans se dotent d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elles en possèdent chacune une, installées aux villages chef-lieu, qui dispensent une instruction primaire aux garçons[43]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants, ne concerne pas les deux communes, qui sont moins peuplées[44]. La première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, oblige Estoublon à ouvrir une école de filles[45]. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour rénover son école[46], et ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Trévans sont régulièrement scolarisées.

À Estoublon comme à Trévans, la vigne était cultivée jusqu’au milieu du XXe siècle. Plusieurs dizaines d’hectares produisaient un vin destiné à l’autoconsommation et à la vente sur les marchés locaux. Cette culture est aujourd’hui abandonnée[47].

Les communes d’Estoublon et de Trévans fusionnent en 1973[48].

Héraldique modifier

  Blason
De gueules à un griffon d’or, tenant de ses deux pattes une gerbe, du même[49].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration modifier

 
Tour de l’Horloge.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mai 1945   Joseph Remusat[50]    
1947 1976 Louis Laurens PC  
1976 1992 Louis Rolland    
         
avant 2005 En cours
(au 21 octobre 2014)
Carole Toussaint[51],[52] EELV-DVG[53],[54],[55] Artisan
Les données manquantes sont à compléter.

Intercommunalité modifier

Estoublon a fait partie, de 2005 à 2012, de la communauté de communes de l'Asse et de ses Affluents, puis de 2013 à 2016 de la communauté de communes Asse Bléone Verdon. Cette dernière a fusionné avec d'autres communautés de communes pour constituer la communauté d'agglomération Provence-Alpes Agglomération, existant depuis le .

Démographie modifier


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[56]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[57].

En 2021, la commune comptait 483 habitants[Note 4], en augmentation de 0,63 % par rapport à 2015 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
517545541597570602591732750
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
638647560561527523516432426
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
422427400351316294279253219
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006
212200207209243301337372383
2009 2014 2019 2021 - - - - -
459481493483-----
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[48] puis Insee à partir de 2006[58].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution démographique avant 1765
1315 1471
70 feux22 feux

L’histoire démographique d’Estoublon, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure peu, de 1841 à 1851. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1911, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1846[59]. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu’aux années 1970. Depuis, la croissance de la population a repris.

Économie modifier

Aperçu général modifier

En 2009, la population active s’élevait à 187 personnes, dont 19 chômeurs[60] (20 fin 2011[61]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (78 %)[62] et travaillent majoritairement hors de la commune (78 %)[62].

Agriculture modifier

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 10 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié[63].

Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est très faible et couvert par le secret statistique en 2010. Il était de 12 en 2000[64], de 17 en 1988[65]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement augmenté, de 357 ha à 441 ha[65].

La culture de l’olivier est pratiquée dans la commune depuis des siècles. Au début du XIXe siècle, l’oliveraie occupait plusieurs dizaines d’hectares. Le terroir de la commune se situe à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des 650 mètres. Après une période de relatif abandon, l’oliveraie d’Estoublon compte actuellement plus d’un millier de pieds exploités[66].

Industrie modifier

Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 10 établissements, employant huit salariés[63].

Un atelier de sérigraphie employant deux personnes est installé à Estoublon[67].

Activités de service modifier

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 14 établissements (avec quatre emplois salariés), auxquels s’ajoutent les 12 établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant cinq personnes[63].

D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est assez importante pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[68], l’essentiel de la capacité d'hébergement, faible, étant non-marchande[69]. Les structures d’hébergement à finalité touristique d’Estoublon sont quelques meublés[70], complétés par les résidences secondaires, qui apportent un complément à la capacité d’accueil[71]. Au nombre de 133, elles représentent un tiers des logements[72],[73].

Lieux et monuments modifier

 
Église Notre-Dame

Les gorges de Trévans sont signalées par les guides touristiques ; elles sont profondes de 200 m et couvertes de forêts[1].

La tour de l’Horloge publique (1719) est un monument historique inscrit[74].

La bastide d’Aby peut correspondre au domaine de Fouquier, père de Maïeul de Cluny, cité en 909 (villa Abiacum)[33]. La maison Polignac, en ruines (rive droite de l’Asse) a pu succéder à une villa carolingienne citée dans le même document (villa Pauliniacum)[33].

Sur la maison Nicolosi, un très beau cadran solaire blanc et doré porte la légende « Carpe diem »[75].

L’église paroissiale Notre-Dame est placée sous le vocable de Notre-Dame et sous le patronage de saint Pierre[76],[33], son premier titulaire[33]. À l’origine, il s’agit d’un prieuré de l’abbaye de Montmajour, créé en 1001, qui passe ensuite à l’abbaye Saint-Victor de Marseille au XIVe siècle. Les murs sont construits en moellons et galets réguliers. L’abside ancienne (XIIe siècle) a été partiellement enfouie par une forte élévation du sol, et sert actuellement de sacristie ; elle est inscrite aux monuments historiques[76]. Une abside postérieure a été construite au-dessus au XVIe siècle, et est l’abside utilisée de nos jours[77]. Le reste de l’église a été reconstruit dans les années 1870[78]. Un cippe de 814 a été découvert dans le sous-sol de l’église[33].

Dans les ruines du village de Trévans, se trouve l’église paroisiale, sous le vocable de Notre-Dame et le patronage de saint Barthélemy, également en ruines[33].

Au sud de Trévans, le château fort est en ruines[1].

Le monastère, la chapelle et la tour Saint-André surplombant les gorges de Trévans sont en ruines. Elles appartenaient à un monastère où les protestants se sont réfugiés durant les guerres de religion, et détruit par précaution par les catholiques en août 1575[42].

La chapelle Saint-Joseph au hameau de Bellegarde est encore debout[33]. Plusieurs autres chapelles de la commune sont en ruines :

  • la chapelle Saint-Jean, sur la colline au-dessus du village[33] ;
  • la chapelle Sainte-Anne, à proximité de la précédente[33] ;
  • la chapelle Saint-Savournin, au lieu-dit du même nom, au sud-est du village[33].

La chapelle Notre-Dame de Liesse est signalée par Raymond Collier, mais se trouve sur la commune de Mézel (voir cet article).

Personnalités liées à la commune modifier

  • Honoré Bovis (1748-1824), député au Conseil des Cinq-Cents, mort à Estoublon
  • Jean-Joseph Aubert (né en 1814), né à Auzet, cordonnier à Estoublon, fut condamné à la surveillance pour sa participation à l'opposition au coup d'Etat de 1851 et avoir pris les armes ppour se rendre aux Mées et à Digne (Conseil de guerre des Basses-Alpes, dossier SHD, 7 J 67 et dossier d'indemnisation, 1881, F/15/3986).

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

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  2. Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Estoublaisse (X1430500) » (consulté le )
  3. Roger Brunet, « Canton de Mézel », Le Trésor des régions, consultée le 10 juin 2013
  4. « Zoom sur la passerelle d'Estoublon », La Provence, 22 janvier 2014, p. 4.
  5. Réseau départemental des lignes de transport des A.H.P
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  10. « Station Météo-France « St Jurs », sur la commune de Saint-Jurs - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  13. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39
  14. a et b Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 8 juillet 2011, consultée le 22 juillet 2012
  15. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37
  16. a et b Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 96
  17. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 80
  18. Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 22 juillet 2011
  19. BRGM, « Épicentres de séismes lointains (supérieurs à 40 km) ressentis à Estoublon », Sisfrance, mis à jour le 1er janvier 2010, consulté le 22 juillet 2012
  20. BRGM, « fiche 40099 », Sisfrance, consulté le 22 juillet 2012
  21. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  22. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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  24. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  25. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  26. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  27. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 193), , 1869 p. (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne). § 5923, p 381
  28. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 68.
  29. Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., carte 11 et commentaire
  30. Marc Gauthier, « Provence-Alpes-Côte-d'Azur », Gallia, Tome 43, no 2, 1985. p. 515.
  31. Raymond Collier, in La Torre, op. cit.
  32. Guy Barruol, « Rigomagus et la vallée de Barcelonnette », Provence historique, 1964, tome 14, Actes du 1er congrès historique Provence-Ligurie, Vintimille- Bordighera, 2-5 octobre 1964, p. 51.
  33. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Daniel Thiery, « Estoublon », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 19 décembre 2010, mis à jour le 21 décembre 2010, consulté le 22 juillet 2012
  34. Isnard, État documentaire, p.446
  35. Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 174
  36. Lucien Stouff, « Ports, routes et foires du XIIIe au XVe siècle », carte 86 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
  37. Édouard Baratier et Ernest Hildesheimer, « Les fiefs provençaux au XVIIIe siècle », carte 111 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
  38. Éric Thiou, Dict. des Titres... (2003), p 116 ; voir aussi Expilly, Dict. des Gaules..., (1764), 2-787 (avec généalogie).
  39. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
  40. Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 71 et 79.
  41. Henri Julien (directeur de publication), Guide du débarquement de Provence, 15 août 1944, Digne-les-Bains, Éditions de Haute-Provence, 1994, (ISBN 2-909800-68-7), p. 126
  42. a et b J.-F. Cruvellier, Histoire de Barrême, Société scientifique et littéraire des Basses-Alpes, p 43
  43. Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p. 9.
  44. Labadie, op. cit., p. 16.
  45. Labadie, op. cit., p. 18.
  46. Labadie, op. cit., p. 11.
  47. André de Réparaz, « Terroirs perdus, terroirs constants, terroirs conquis : vigne et olivier en Haute-Provence XIXe – XXIe siècles », Méditerranée, 109 | 2007, p. 56 et 59
  48. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  49. Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, Raphèle-lès-Arles, Marcel Petit CPM, (1re éd. 1866).
  50. [Sébastien Thébault, Thérèse Dumont], « La Libération », Basses-Alpes 39-45, publié le 31 mars 2014, consulté le 2 avril 2014.
  51. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, De Cruis à Hospitalet(L’) (liste 3), consulté le 8 mars 2013
  52. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « Liste des maires », 2014, consultée le 20 octobre 2014.
  53. Carole Toussaint est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de Daniel Gluckstein à l’élection présidentielle de 2002, cf Parrainages élection présidentielle 2002, consulté le 28 juillet 2010, et Liste des citoyens ayant présenté les candidats à l'élection du Président de la République de 2002
  54. Patrice Lejosne est un des 500 élus qui ont parrainé la candidature de José Bové à l’élection présidentielle de 2007, cf Parrainages élection présidentielle 2007, consulté le 28 juillet 2010, et Liste des citoyens ayant présenté les candidats à l'élection du Président de la République de 2007
  55. Carole Toussaint est l’un des 500 élus qui ont parrainé Philippe Poutou (NPA) à l’élection présidentielle de 2012, Conseil constitutionnel, « Listes des citoyens ayant présenté les candidats à l’élection du Président de la République », Journal officiel, 31 mars 2012
  56. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  57. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  58. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  59. Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du XIXe siècle. », Provence historique, tome 21, no 85, 1971, p. 288.
  60. Insee, Dossier local - Commune : Estoublon, p. 5 (mis à jour le 28 juin 2012)
  61. Insee, Dossier local, p. 8
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  65. a et b Insee, « Exploitations agricoles en 1988 et 2000 », Insee, 2012 (fichier de 24,6 Mio)
  66. Réparaz, op. cit., p. 58
  67. Chambre de commerce et d'industrie des Alpes-de-Haute-Provence, Sérigraphie de Provence, consultée le 20 septembre 2012
  68. Observatoire départemental du tourisme, Atlas de l'hébergement touristique, décembre 2008, p. 6
  69. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 7
  70. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 32
  71. Atlas de l'hébergement..., op. cit., p. 44
  72. Insee, Dossier local, op. cit., p. 17
  73. Insee, « Hébergements touristiques des communes, 2008, 2009 et 2012 », Insee, 2012 (fichier de 20,8 Mio)
  74. Arrêté du 27 octobre 1941, Notice no PA000080391, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 9 novembre 2008
  75. Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Aix-en-Provence, Édisud, (ISBN 2-7449-0309-4), p 113-114
  76. a et b Arrêté du 2 décembre 1926, Notice no PA00080390, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 9 novembre 2008
  77. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p 138-139
  78. Raymond Collier, op. cit., p 389