Ernst Toch

compositeur et pianiste
Ernst Toch
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Ernst Toch

Naissance
Vienne, Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Décès (à 76 ans)
Santa Monica, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale Théoricien et pédagogue, compositeur
Formation Conservatoire Hoch de Francfort
Maîtres Iwan Knorr, Willy Rehberg
Enseignement University of Southern California de Los Angeles
Élèves Alex North, Leonard Pennario, Mel Powell, André Previn

Ernst Toch, né le à Vienne et mort le à Santa Monica, est un compositeur, pianiste, théoricien et pédagogue d'origine autrichienne.

Biographie modifier

D'abord autodidacte, il étudie ensuite (outre la philosophie et la médecine) la composition et le piano au Conservatoire Hoch de Francfort (Allemagne) puis mène une double carrière de pianiste-concertiste et de compositeur. De plus, en 1914, il enseigne le piano et la composition au Conservatoire de Mannheim, avant de servir dans l'armée allemande, sur le front italien, durant la Première Guerre mondiale. Celle-ci achevée, il revient à Mannheim et ultérieurement, en 1928, s'installe à Berlin avec sa famille. De religion juive, l'avènement du nazisme en 1933 le contraint à fuir l'Allemagne (sa musique est classée "dégénérée" par le régime d'Hitler). Après un passage par Paris et Londres, il s'exile en 1934 aux États-Unis, où il s'établit définitivement. Outre ses activités de compositeur (notamment pour le cinéma, de 1934 à 1945), il enseignera la composition et la théorie musicale — il écrira des ouvrages dans ce dernier registre — à l'University of Southern California de Los Angeles, à partir de 1936 (parmi ses élèves, citons Alex North et Leonard Pennario).

Le catalogue de ses compositions (marquées par la polyphonie) comprend des pièces pour piano, de la musique de chambre (dont treize quatuors à cordes, les cinq premiers étant réputés perdus), des œuvres pour orchestre (dont sept symphonies — sa troisième recevant en 1956, dans la catégorie musique, le Prix Pulitzer —), des musiques de scène et de films, des œuvres chorales et/ou avec voix soliste(s), ainsi que des opéras. En particulier, il est connu pour avoir développé la technique du « chœur parlé », notamment dans sa Fugue géographique (1930), une de ses compositions les plus connues.

Œuvres modifier

Pièces pour piano modifier

  • 1903 : Sketches mélodiques (Melodische Skizzen) op. 9 ; Trois préludes op. 10 ;
  • 1904 : Scherzo en si mineur op. 11 ;
  • 1905 : Versets d'album (Stammbuchverse) op. 13 ;
  • 1909 : Réminiscences (Reminiszenzen) op. 14 ;
  • 1923 : Burlesques (Burlesken) op. 31 ;
  • 1924 : Trois pièces op. 32 ;
  • 1928 : Sonate op. 47 ;
  • 1931 : Cinq cahiers de dix études chacun op. 55 à 59 ;
  • 1946 : Profiles op. 68 ; Ideas op. 69 ;
  • 1961 : Trois petites danses (Three Little Dances) op. 85 ;
  • 1962 : Reflections op. 86 ; Sonate à quatre mains op. 87.

Musique de chambre modifier

Quatuors à cordes

(no 6) en la mineur op. 12 (1905) ; (no 7) en sol majeur op. 15 (1908) ; (no 8) en ré bémol majeur op. 18 (1910) ; (no 9) en ut majeur op. 26 (1919) ; (no 10) sur le nom Bass op. 28 (1920) ; (no 11) op. 34 (1924) ; (no 12) op. 70 (1946) ; (no 13) op. 74 (1954).

Autres œuvres

Œuvres pour orchestre modifier

Symphonies

no 1 op. 72 (1950) ; no 2 op. 73 (1951) ; no 3 op. 75 (1955) ; no 4, avec récitant, op. 80 (1957) ; no 5 Jephtha, Rhapsodic Poem op. 89 (1963) ; no 6 op. 93 (1963) ; no 7 op. 95 (1964).

Autres œuvres avec orchestre
  • 1904 : Scherzo en si mineur op. 11 (version orchestrale de la pièce éponyme pour piano sus-visée) ;
  • 1924 : Cinq pièces pour orchestre de chambre op. 33 ; Concerto pour violoncelle et orchestre de chambre op. 35 ;
  • 1926 : Concerto pour piano no 1 op. 38 ; Divertimento pour orchestre à vents op. 39 ;
  • 1928 : Bunte Suite op. 48 ;
  • 1933 : Symphonie concertante avec piano (concerto pour piano no 2) op. 61 ;
  • 1953 : Notturno op. 77 ;
  • 1964 : Sinfonietta pour instruments à vent et percussion op. 97.

Œuvres avec voix soliste(s) modifier

  • 1922 : La Flûte chinoise (Die Chinesische Flöte), pour soprano, deux flûtes, clarinette, clarinette basse, percussion, célesta et cordes op. 29 ;
  • 1926 : 9 lieder pour soprano et piano op. 41 ;
  • 1931 : Musique pour orchestre et baryton (Musik für Orchester und eine Baritonstimme) op. 60 ;
  • 1942 : Poèmes pour Martha (Poems to Martha), pour voix médiane et quatuor à cordes ;
  • 1953 : There is a Season for Everything, pour mezzo-soprano, flûte, clarinette, violon et violoncelle ;
  • 1954 : Vanity of Vanities, pour soprano, ténor, flûte, clarinette, violon, alto et violoncelle.

Œuvres chorales modifier

  • 1913 : À ma patrie (An mein Vaterland), pour soprano, chœur mixte, chœur de garçons, orchestre et orgue, op.23 ;
  • 1930 : Fugue géographique (Fuge aus der Geographie) pour chœur parlé a cappella ; Le Zodiaque (Der Tierkreis) pour chœur de femmes a cappella ; L'Eau (Das Wasser), cantate pour ténor, baryton, récitant, chœurs, flûte, trompette, percussion et cordes, d'après Alfred Döblin, op. 53 ;
  • 1938 : Cantate des herbes amères (Cantata of the Bitter Herbs) pour soprano, alto, ténor, baryton, récitant, chœurs et orchestre op. 65 ;
  • 1945 : Le Cercle intime (The Inner Circle), six chœurs mixtes a cappella op. 67 (révisés en 1953) ;
  • 1957 : Fantômes (Phantoms), pour couple de récitants, chœur parlé de femmes, flûte, clarinette, vibraphone, xylophone, timbales et percussion op. 81 ;
  • 1961 : Song of Myself, pour chœur mixte a cappella ; Valse (Waltz), pour chœur parlé et percussion ad libitum.

Opéras modifier

  • 1927 : La Princesse au petit pois (Die Prinzessin auf der Erbse) op. 43, en un acte, d'après l'œuvre éponyme de Hans Christian Andersen ;
  • 1928 : Edgar et Émilie (Egon und Emilie) op. 46, en un acte, d'après Christian Morgenstern ;
  • 1929 : L'Éventail (Der Fächer) op. 51, en trois actes ;
  • 1962 : Schéhérazade : le dernier conte (Scheherazade : The Last Tale) op. 88, en un acte.

Musiques de scène modifier

  • 1910 : Le Rêve de Nouvel An des enfants (Der Kinder Neujahrstraum), pour soprano, alto, ténor, baryton, chœurs et orchestre op. 19 (pour une pièce de théâtre)
  • 1931 : Oedipus Rex (König Ödipus), pour deux clarinettes, deux trompettes, deux trombones, percussion et cordes ; Médée (Medea), pour ensemble à vents, percussion et chœur parlé ; Turandot, pour flûte, clarinette, trompette en ut, violoncelle, piano et percussion (pour des pièces radiophoniques) ;
  • 1939 : Guillaume Tell (William Tell), pour flûte, deux clarinettes, basson, trompette, cor, deux trombones, percussion et chœurs (pour une pièce de théâtre).

Musiques de films modifier

Liens externes modifier