Ernest Sibiril
Biographie
Naissance
Décès
[1] (à 61 ans)
Nationalité
Activités

Ernest Sibiril (1899-1961) est un constructeur naval et résistant français.

Biographie modifier

Le "réseau Sibiril" modifier

Au départ, Jacques Gueguen, un pêcheur du Pont de la Corde, avait déjà convoyé de nombreux volontaires FFL et des soldats anglais à bord de son sablier de 8 mètres, le Pourquoi Pas.

À partir de , le chantier de construction navale Sibiril, à l'embouchure de la Penzé, organisait l'évasion vers la Grande-Bretagne de résistants traqués par la Gestapo, d'agents de liaison spécialisés dans le renseignement, de prisonniers évadés de prisons françaises ou espagnoles, d'aviateurs alliés tombés en Bretagne...

Les activités clandestines de la famille sont dénoncées ; le , Louise et Ernest Sibiril quittent Carantec et se font héberger par des parents et des amis. Le père d'Ernest, demeuré à Carantec, construit un bateau en onze jours, avec quelques ouvriers du chantier, pour faire passer son fils en Angleterre. Le , le Requin quitte Carantec en pleine nuit avec à son bord, Ernest Sibiril, bien résolu à s'engager dans les Forces françaises libres, son frère Léon, cinq autres passagers et un équipage réduit. Louise et son fils Alain restent cachés en Bretagne jusqu'à la Libération.

Légion d'honneur modifier

Devenu pilote de la marine américaine, Ernest Sibiril rentre en France à la fin de la guerre et reçoit l'insigne de chevalier de la Légion d'honneur.

Ironie du sort, ce marin qui avait pris tant de risques en haute mer, décéda par noyade le , en tombant d'une simple prame, à l'âge de 61 ans[2].

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Tribune de l'Histoire, no 12 du 4e trimestre 2005,
  • Roger Huguen, Chantier d'évasions : Carantec, 1940-1944, réseau Sibiril-alliance, Spezet, Coop Breizh, , 143 p. (ISBN 978-2-843-46246-7)
  • Claude Le Menn (préf. Yvon Étienne), Étonnants Léonards, Spézet, Keltia Graphic, , 189 p. (ISBN 978-2-35313-012-2), « Ernest Sibiril : Héros discret de la Résistance bretonne », p. 141-144

Lien externe modifier